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Mines de Tafilalet Figuig, un potentiel d’un milliard de DH

Mines de Tafilalet Figuig, un potentiel d’un milliard de DH

Abdelkader Amara au Forum national sur la restructuration de l’activité minière artisanale dans la région de Tafilalet et de Figuig le 13 janvier à Skhirat. (Photo MAP)

L’ouverture aux compagnies minières va profondément modifier l’exploitation du plomb, du zinc et de la barytine. Premiers appels d’offres prévus en 2016.

Cette zone de 60.000 km2, située dans la région de Tafilalet-Figuig, fait l’objet d’un plan de restructuration mené par le ministère des Mines et de l’énergie.

Ce plan, qui est en cours d’élaboration, vise à libéraliser l’exploitation de plomb, du zinc et de la barytine - aujourd’hui réservée à une activité artisanale - dans le cadre d’un partenariat gagnant/gagnant entre l’investisseur et l’artisan.

Objectif : donner une dynamique d’investissement à cette activité, permettre une meilleure mise en valeur des gisements métalliques et accompagner le développement de cette région.

Le ministère prévoit pour cela de faire voter une loi dont le projet sera déposé au Secrétariat général du gouvernement en avril, puis présenté en Conseil de gouvernement en juin ou juillet, suivi d’un vote au Parlement en septembre. Les premiers appels d’offres pourraient être publiés au 2e trimestre 2016.

Médias 24 a interviewé sur ce sujet Lhou Lmarbouh, président de la Fédération de l’industrie minérale.

Un enjeu de développement socio-économique pour la région

Pour le ministre des Mines Abdelkader Amara, les enjeux socio-économiques de cette restructuration sont énormes. Ce plan a ainsi pour ambition un triplement du chiffre d’affaires de la filière, aujourd’hui de 300 MDH à plus d’1 MMDH et une création de 3.000 emplois directs. Il donnerait également un élan à la région, en créant de nouveaux services autour de cette zone minière.

L’ouverture d’un Eldorado

C’est que le potentiel minier de cette zone est très important. Sur les 60.000km2 de cette zone, seuls 10% sont actuellement exploités. L’activité minière artisanale est sous-capitalisée et ne permet qu’une exploitation en surface. Le passage de ces exploitations à un stade industriel permettra de mener des explorations en profondeur.

Cette région pourrait bien devenir le nouvel Eldorado des investisseurs, laquelle présente également un potentiel en argent, fer, manganèse et nickel. L’exploration en profondeur pourrait en effet révéler des sous-couches de ces différents minerais, au rendement plus élevé.

Un partenariat équitable

Cette ouverture du marché aux sociétés nationales et étrangères devra se faire dans le cadre d’un partenariat équitable entre l’artisan et l’investisseur. L’artisan qui détient  une autorisation d’exploitation du sous-sol pourra par appel d’offre céder son pas de porte à un investisseur. Dans une première phase, ce dernier paye 20% du prix et dispose de quatre ans pour mener l’exploration.

Si l’intérêt minier est avéré et justifie une mise en exploitation industrielle, il devra payer les 80% restants du pas de porte et verser des royalties à l’artisan, sur la base du poids de minerai extrait.

Quant aux zones qui ne sont pas encore exploitées, les royalties seront reversées directement au propriétaire du terrain : l’Office des eaux et forêts ou la commune.

Le projet prévoit également la création d’un fonds régional de développement de l’infrastructure, financée par une partie des royalties.

L’exploitation des 3 minerais réservée aux artisans miniers

La loi en jeu : un dahir de 1960 qui réserve l’exploitation du plomb, du zinc et de la barytine aux artisans de la région.

Après le départ des Français, les habitants de cette région avaient obtenu le droit de continuer l’exploitation artisanale des mines abandonnées. Le projet pourrait donc mettre fin à cette exception régionale, vieille de 50 ans

 

16 Janvier 2015

SOURCE WEB Par Medias24

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