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BOUSSAID La croissance inclusive nécessite une approche multidimensionnelle

BOUSSAID La croissance inclusive nécessite une approche multidimensionnelle

Mohamed Boussaïd s'exprimant lors du séminaire sur la croissance inclusive.

Stimuler une croissance inclusive, durable et de qualité, tel est le nouvel enjeu auquel sont confrontés l’ensemble des pays, aussi bien développés qu’en voie de développement. Ce constat, auquel les participants à ce séminaire adhérent, s’explique notamment par le fait que les fruits de la croissance ne profitent pas à l’ensemble de la population et restent inégalement répartis. Les inégalités qui se sont creusées dans les sociétés au cours des dernières années l'attestent. Dans cet ordre d’idées, le ministre des Finances, Mohamed Boussaïd, a affirmé que «les dernières décennies ont été marquées, partout dans le monde, par la réalisation d’une croissance économique qui s’est accompagnée d’une accentuation des inégalités de toutes sortes». Il s’agit principalement des inégalités liées aux opportunités économiques, aux disparités spatiales et celles de genre.

La crise économique et financière n’a pas été sans conséquence. Elle a contribué à creuser ces inégalités, «au point de remettre complètement en cause les modèles de développement dominants», a fait savoir Mohamed Boussaïd. Dans cette lignée, le directeur des études et des prévisions financières au ministère des Finances, Mohamed Chafiki, a relevé la question du modèle de développement, qui se pose avec acuité. D’après lui, «le concept de croissance inclusive interroge le modèle de l’organisation sociale et de son environnement. Il faut ainsi tenir compte des différences, mais en accordant l’attention aux besoins, aux attentes et aux libertés de choix de toutes les composantes de la société».

Malgré la place privilégiée qu’occupe, actuellement, la croissance inclusive dans les agendas des politiques publiques, il n’y a pas une définition universellement affirmée du concept. On dénombre en effet une panoplie de définitions de la croissance inclusive. Mohamed Boussaïd a souligné dans ce sens que «même s’il n’existe pas de consensus autour d’une définition universellement acceptée de la croissance inclusive, nous pouvons dire que celle-ci passe, globalement, par une mobilisation optimale de l’ensemble des ressources». Favoriser une croissance inclusive ne peut se faire qu’à travers une approche multidimensionnelle, reposant sur la qualité, la durabilité et la capacité faire profiter l’ensemble de la population, y compris les groupes vulnérables. Pour ce faire, «la conception des politiques publiques doit, aujourd’hui, plus que jamais, cesser de ne prendre en compte que la croissance stricto sensu pour s’intéresser aux concepts plus larges de bien-être et d’exclusivité», a indiqué Mohamed Boussaïd. Le capital immatériel n’est pas en reste. «C’est une nouvelle composante qui devra s’imposer à notre réflexion comme élément déterminant de la croissance et du développement», a souligné Mohamed Boussaïd, précisant que «cet élément intègre mieux les exigences de long terme de l’économie réelle». 

4 février 2015 –

SOURCE WEB Par Soumaya Bencherki, LE MATIN

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