TSGJB BANNER

MEUBLÉS ET MAISONS D’HÔTES DÉPLOIENT LEURS TENTACULES SUR LE WEB PERTES SÈCHES POUR L’ÉCONOMIE DU TOURISME ET LES TRÉSORERIES DES UNITÉS HÔTELIÈRES INDIFFÉRENCE DU CÔTÉ

MEUBLÉS ET MAISONS D’HÔTES DÉPLOIENT LEURS TENTACULES SUR LE WEB   PERTES SÈCHES POUR L’ÉCONOMIE DU TOURISME ET LES TRÉSORERIES DES UNITÉS HÔTELIÈRES INDIFFÉRENCE DU CÔTÉ

 S’il devait y avoir deux priorités pour l’hôtellerie en ce moment,

L’évolution de la capacité litière des hôteliers n’est pas synonyme de santé. Ce sont des investissements d’hôtels prévus à l’avance qui ont démarré en période de crise, et qui ne signifient pas forcément un taux de remplissage conséquent. Marrakech caracole en tête du classement avec près de 65.000 lits, soit 31% de part de marché et une évolution annuelle de 2%. Elle est suivie par Agadir ce serait bien le classement et l’hébergement informel. Ces deux chantiers occupent prioritairement les esprits des patrons d’hôtels. Le premier concerne la transition «dans des conditions favorables» des hôtels vieux de 30 ans et qui doivent désormais répondre à de nouveaux paramètres de classement, adaptés aux exigences des touristes. En effet, un nouveau texte pour régir ce volet devrait voir le jour en 2015, en remplacement de la loi -61-00. Il introduit des changements de procédures, loin des dimensions techniques (taille des chambres, couloirs et réception, le mobilier…) et exige aujourd’hui de nouveaux réflexes. Ceux qui mettent en avant la qualité de service. La Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH) en est consciente et mène depuis quelques mois un véritable travail de sensibilisation des opérateurs à ce sujet, mais réfute en revanche qu’un deuxième audit mené par un client mystère soit pris en charge par les hôteliers (voir entretien). Outre ce chantier, l’industrie hôtelière se doit de trouver des alternatives pour faire face à la baisse actuelle des marchés touristiques traditionnels. En effet, la baisse de fréquentation touristique du marché français par exemple affecte sérieusement la rentabilité des exploitations hôtelières, et particulièrement celles qui ont ouvert récemment leurs portes. Dans des villes comme Marrakech où la capacité litière est en constante augmentation, le flux touristique, s’il ne baisse pas chaque année, stagne et les marges bénéficiaires de l’hôtellerie se dégradent et ce, pour l’ensemble des catégories d’établissements. A côté de ces difficultés conjoncturelles, il y en a d’autres qui sont plus structurelles comme l’hébergement informel. Une pieuvre aux multiples tentacules avec des réseaux bien installés. Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. L’informel évolue dans un marché noir, polluant l’industrie hôtelière, et échappant à un grand nombre d’impôts. Et ce, devant une indifférence totale des autorités locales et des institutionnels, regrette Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale des hôteliers (FNIH). Dans certaines villes, le phénomène fait mieux en chiffre d’affaires que les hôtels -surtout en période de pointe et de haute saison- avec une croissance exponentielle qui lui a permis de développer des canaux de distribution qui vont au-delà des frontières. Par informel, on entend les meublés (studios, appartements et villas loués à la journée), les maisons d’hôtes non recensées, mais aussi les COS. D’abord, les meublés que l’on compte par milliers dans les villes marocaines, et qui sont loués en toute illégalité, portent un double risque: celui de polluer l’offre touristique, mais aussi un risque sécuritaire, font observer les hôteliers. Ces meublés opèrent avec des locataires volants, sans aucune trace et où le contrôle est quasiment inexistant. «Malheureusement, alors qu’ils ont les moyens pour lutter contre ce fléau, les départements du Tourisme et de l’Intérieur lâchent du lest et laissent le phénomène s’amplifier». Enfin, ce type de logement échappe à toute taxe nationale et ce sont autant de recettes fiscales perdues pour les impôts (TVA et IS), pour les collectivités locales (taxes communales) et pour l’ONMT qui fait de la TPT son bâton de pèlerin.

Idem pour les maisons d’hôtes non classées qui ont fleuri un peu partout au Maroc. Elles gèrent des milliers de chambres à partir de Paris ou de Londres et leurs clients payent pour la plupart à l’étranger. Il suffit juste de faire un tour sur le Net et les sites de réservation on ligne (Booking; Tripadvsor, Expédia) pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène et voire même inciter les propriétaires à rejoindre le secteur formel. Encore faut-il qu’on le veuille! Il y a deux ans, les ministères du Tourisme et de l’Intérieur ont démarré une action de recensement de ces établissements qui a été rapidement avortée. Depuis, c’est l’indifférence totale.

Les COS, une concurrence déloyale

Les COS

Et tout comme les meublés et les maisons d’hôtes, les COS représentent une concurrence déloyale, estiment les hôteliers. A l’origine, les COS ont été créés par les œuvres sociales des institutions comme l’ONE (Office national de l’électricité), la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) ou encore le ministère de la Justice. Ils sont en principe dédiés uniquement aux fonctionnaires et cadres de ces organismes. Depuis quelques années, ils ont ouvert leurs portes à d’autres cibles et opèrent comme des hôtels sans qu’ils soient soumis aux mêmes taxes!

 

12 Février 2015

SOURCE WEB Par Revue de Presse

Tags : Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale des hôteliers (FNIH)- Les COS, une concurrence déloyale- maisons d’hôtes non classées qui ont fleuri un peu partout au Maroc- Il y a deux ans, les ministères du Tourisme et de l’Intérieur ont démarré une action de recensement de ces établissements qui a été rapidement avortée- transition «dans des conditions favorables» des hôtels vieux de 30 ans et qui doivent désormais répondre à de nouveaux paramètres de classement- nouveau texte pour régir ce volet devrait voir le jour en 2015, en remplacement de la loi  61 00-