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Ce que pense le PJD sur l'alcool, la peine de mort, l'homosexualité, l'héritage..

Ce que pense le PJD sur l'alcool, la peine de mort, l'homosexualité, l'héritage..

Ce que disait Lahcen Daoudi, secrétaire général adjoint du PJD sur l'alcool, la peine de mort, l'homosexualité, l'héritage.. Il y a des sujets sur lesquels le PJD semble radical ! Ceux relatifs aux libertés individuelles : la vente et la consommation de boissons alcoolisées, l’homosexualité, le partage de l’héritage entre l’homme et la femme, la peine de mort, l’avortement, quelle serait votre position si le PJD guide le prochain gouvernement ? Concernant l’alcool, je vous rappelle que c’est le PJD qui a forcé le gouvernement à augmenter les taxes sur l’alcool. Certains m’ont dit que c’est haram (interdit par l’islam) de le faire, j’ai répondu que je ne suis pas un «fquih», je suis là pour augmenter les recettes de l’Etat. Le Maroc est un pays historiquement ouvert sur le monde, si l’on veut être dans la mondialisation on ne peut pas faire pour l’alcool ce qu’ont fait l’Iran ou le Soudan. L’ouverture signifie la liberté, mais dans la responsabilité. On est prêt à appliquer au Maroc la loi canadienne sur l’alcool. Comme ce pays, pour prévenir le danger de l’alcool sur la santé et ses méfaits sur la société, il faut au moins couvrir une canette de bière quand on veut l’acheter, et bâcher un camion qui transporte de l’alcool. L’interdiction de l’alcool ne résout pas le problème puisque, de toute façon, les Marocains qui aiment boire vont se le procurer ou en fabriquer eux-mêmes. L’homosexualité ? Qu’on la pratique chez soi. C’est comme pour Ramadan, la loi n’interdit pas de manger quand on est chez soi. La religion est une affaire entre Dieu et l’individu, mais quand on est dans la rue, ce n’est plus une affaire entre Dieu et l’individu, mais entre ce dernier et la société. Le partage de l’héritage ? Si un jour un référendum est organisé et autorise ce partage, je suis preneur. La peine de mort ? On ne peut l’abolir par la loi car elle est dans le Coran, mais faire en sorte de ne pas l’appliquer. «On ne peut interdire ce qui est licite», a dit un jour le Roi. La loi ne peut pas autoriser ce qui est interdit par le Coran, mais le pratiquer est une autre histoire. Les Marocains ont trouvé des équilibres dans beaucoup de domaines : l’alcool, la peine de mort, l’homosexualité… L’avortement ? Saâd Eddine El Othmani l’a expliqué clairement un jour, et il faut prendre l’avis des Oulémas là-dessus : oui, on peut autoriser l’avortement, mais dans des conditions que la loi doit fixer en fonction de cet avis, et quand la vie de la mère est en danger. Toujours est-il qu’il faut un consensus là-dessus. Le PJD a voté oui pour le nouveau code de la famille, et je me demande comment aurait réagi la société si notre parti ne l’avait pas fait. La laïcité au Maroc, comme en Turquie, pays dirigé par un parti islamique ? Je ne suis pas contre un Etat laïc. Encore faut-il savoir qui va gérer la chose religieuse si l’on instaure la laïcité, nous n’avons pas un pape comme en Europe, ou un clergé comme les chiites pour gérer le fait religieux Qui va le faire au Maroc ? Les partis politiques, les extrémistes religieux ? La laïcité est incompatible avec la commanderie des croyants, elle n’est pas possible au Maroc. Le port du voile ? C’est une liberté individuelle. Toutes les femmes péjidistes ne portent pas le voile, comme la responsable de communication de notre parti. Article publié sur le journal La Vie éco du 11 novembre 2011. SOURCE WEB Par La Vie éco