TSGJB BANNER

Valorisation agricole Six agropoles bientôt en compétition

Valorisation agricole  Six agropoles bientôt en compétition

Elles sont implantées sur des bassins de production
Objectif: positionner le Maroc sur l’agro-industrie
Après Meknès et Berkane, Agadir aura sa plateforme by MedZ

Mises en service il y a seulement 3 ans, les agropoles de Meknès et Berkane ont déjà réussi à attirer près d’une soixantaine de projets industriels structurants (principalement à Meknès) pour la chaîne de valeur, depuis la fabrication des intrants agricoles (fertilisants, matériel d’irrigation…), en passant par la transformation des produits alimentaires, jusqu’aux industries support (emballage, froid, conditionnement des fruits et légumes…). L’Agropole d’Agadir devrait connaître le même succès. Elle donnera un coup d’accélération à l’économie de la Région et répondra aux besoins exprimés par les opérateurs agroindustriels, pour doter la Plaine du Souss Massa d’infrastructures industrielles & logistiques permettant l’intégration de la chaîne de valeur agroalimentaire. La Société d’aménagement du parc industriel de Nouaceur (Sapino) développera les agropoles de Tadla et de Benguerir. Enfin, un projet d’une dernière plateforme sera identifié par le ministère de l’Agriculture.
C’est un choix stratégique pour le Maroc. A travers l’aménagement de six agropoles dans différentes régions, le Royaume veut se positionner sur l’agro-industrie. En effet, la valorisation et la transformation des produits agricoles font partie des nouvelles batailles de la 2e phase du Plan Maroc Vert (PMV), comme l’a rappelé Aziz Akhannouch, lors des 8es assises de l’Agriculture tenues le 27 avril dernier. Chiffres à l’appui, le ministre de l’Agriculture a montré que les efforts déployés au niveau du secteur ont abouti à un accroissement de la production. D’ailleurs, ce n’est pas le fruit d’un hasard que le Maroc vient d’être récompensé par la FAO, à Rome, pour avoir réalisé l'Objectif du millénaire pour le développement consistant à éradiquer l'extrême pauvreté.
Toutefois, même si les scores de la production nationale nous font gagner des galons en termes de visibilité et de renommée, les tendances à la consommation en Europe et dans le reste du monde changent. Et le Maroc doit les accompagner en intégrant aujourd'hui dans sa stratégie les industries de transformation. Une politique défendue lors du dernier symposium sur les fruits et légumes qui s'est déroulé à Agadir, et qui a rappelé les producteurs à l'ordre. Exit le vrac, l'Europe, les marchés traditionnels à l'export cherchent du produit conditionné, à livrer directement en magasin. Avec la mise en place de ces agropoles, infrastructures dédiées, qui comprennent un volet Recherche & Développement pour accompagner cette montée en gamme, tous les outils sont là pour améliorer l'offre exportable. Sauf que pour des raisons plus ou moins élucidées, sur les deux agropoles qui fonctionnent, seule celle de Meknès arrive à tirer son épingle du jeu. L'agropole de Berkane continue elle de faire les frais d'une absence de mesures incitatives, et peut-être d'un manque de rayonnement de la région peu attractive en raison de sa lointaine connexion portuaire. A peine deux unités y sont opérationnelles. Sept autres entreprises sont en phase de construction. En revanche, plus de raisons pour les producteurs du Souss de fuir la vérité des marchés. L'adaptation devra s'effectuer progressivement avec l'agropole que prévoit de construire, l'aménageur développeur Med Z, dans une zone à fort potentiel.
Aujourd'hui, après une 1e phase de densification des approvisionnements agricoles, l’accent est désormais mis sur l’accélération du développement de la filière de transformation. Qui dit transformation, dit automatiquement industrie, création de valeur ajoutée et d’emploi.
Pour anticiper sur cette 2e phase, le Maroc se dote d’un réseau d’agropoles. Aménagées, pour la plupart d’entre elles, par Med Z, celles-ci visent à créer des pôles de compétitivité agro-alimentaires, situés sur des bassins de production. Pour aller vite, les pouvoirs publics ont lancé les agropoles de Meknès et Berkane, dont l’aménagement a été confié à Med
Z. Ce même aménageur se chargera également de la mise en œuvre de l’agropole du Souss, située à Agadir. Pour sa part, la Société d’aménagement du parc industriel de Nouaceur (Sapino) développera les agropoles de Tadla et de Benguerir. Enfin, un projet d’une dernière plateforme sera identifié par le ministère de l’Agriculture.
En attendant, la seule qui connaît un véritable engouement est celle de Meknès. Pour Omar El Yazghi président du directoire de Med Z, «très tôt, et dès le démarrage du PMV, Med
Z avait lancé ces deux premières agropoles. Sachant que l’industrie ne démarrerait qu’après le développement de l’amont agricole, certains industriels ont compris le processus et s’y  sont déjà installés». Dans l’Agropolis de Meknès, à titre d’exemple, des unités de production dédiées aux mécanismes d’irrigation, des bio-pesticides à l’instar du suisse «Eléphant vert», le plastique, et autres… sont déjà installées ou en cours d’installation. Ici, l’octroi des lots de terrain est soumis à un cahier de charges très rigoureux. Ainsi, les acquéreurs bénéficient d’un délai de 24 mois pour construire et développer leur usine de production. Afin d’éviter toute opération spéculative, et passé ce délai, Med Z peut retirer les lots. «S’agissant de la tarification, les prix opérés sont parmi les plus bas au Maroc. Ils varient entre 250 et 425 DH/ m2, selon la superficie du lot», explique El Yazghi. Pour donner une idée, le management de Med Z affirme que «les petites superficies (petites unités) sont proposées autour de 750.000 DH». La filiale du groupe CDG construit également une zone «tertiaire», c’est-à-dire des bâtiments dédiés aux bureaux. De son côté, la 3e agropole développée par Med Z sera réalisée à Agadir. Ce qui est encourageant dans ce projet, c’est qu’il sera implanté dans une zone à fort potentiel agricole (tomates, agrumes…). En plus, il bénéficie d’une mutualisation des efforts de l’Etat en hors-site. Dans le sens où le projet d’agropole est mitoyen de l’Haliopolis. Ce qui veut dire que le projet sera opérationnel très rapidement. «Les terrains seront viabilisés d’ici la fin du premier semestre 2016», conclut El Yazghi.
Chaînes de valeur
Pour la choix des sites, le ministère de tutelle a identifié les emplacements des agropoles en fonction des bassins de production agricole qui sont relativement importants. L’ambition étant de créer des chaînes de valeur dans l’industrie agro-alimentaire, chaque parc regroupe une zone dédiée à l’agro-alimentaire, à la logistique et aux activités support. Ainsi, il ne faut pas oublier que c’est à Berkane que sont produites plus 50% des pommes de terre marocaines. Cette zone regorge également une importante production des agrumes. Il en est de même pour la région de Meknès qui est connue pour son agriculture (l’huile d’olive, la pomme, la vigne…) et du Souss avec une production quasi-industrielle des tomates et des agrumes.
Le 10 juin 2015
SOURCE WEB Par L’Economiste

Tags : les agropoles de Meknès et Berkane- la fabrication des intrants agricoles (fertilisants, matériel d’irrigation)- Agropole d’Agadir- La Société d’aménagement du parc industriel de Nouaceur (Sapino)- les agropoles de Tadla et de Benguerir- Plan Maroc Vert (PMV)- Aziz Akhannouch- agropole de Berkane- aménageur développeur Med Z,- Omar El Yazghi président du directoire de Med Z- groupe CDG- la 3e agropole développée par Med Z sera réalisée à Agadir- le ministère de tutelle- zone dédiée à l’agro alimentaire-