L’ONMT se dote d’un nouvel organigramme

Objectif: moderniser le fonctionnement de l’Office
Création d’une direction digitale et des NT
Une nouvelle dénomination en gestation
La nouvelle organisation de l’ONMT, qui vise à moderniser son fonctionnement, apporte des innovations. La plus en vue est la création d’entités chargées de la stratégie et du pilotage. L’Office a également mis en place une direction digitale et des nouvelles technologies pour accompagner l’essor d’Internet dans l’industrie touristique
«Les débats autour des jupes des jeunes filles d’Inzgane n’ont pas lieu d’être. Ils déteignent sur l’image du Maroc dans les marchés internationaux», a souligné Abderrafie Zouitène, en marge de la présentation du nouvel organigramme de l’ONMT qu’il dirige.
Cette réorganisation vise à moderniser le fonctionnement de l’Office dont les statuts remontent à 1976 et devenus inopérants. L’objectif est de faire de cet instrument de promotion du tourisme marocain une force de frappe, dotée des meilleurs standards internationaux. Pour le DG, «le contexte mondial, son impact sur l’industrie touristique et les changements rapides aussi bien au niveau des exigences des touristes que de leur comportement d’achat imposent à l’Office une mutation profonde et une modernisation de son mode de fonctionnement sur ce plan des ressources humaines, de la gestion des ressources financières, de ses systèmes d’information et de sa gouvernance».
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Ainsi, cette nouvelle organisation, validée par le conseil d’administration de l’Office, le ministère du Tourisme et celui des Finances, apporte des innovations. Celle en tête porte sur la création d’entités chargées de la stratégie et du pilotage. De même, l’Office a mis en place une direction digitale et des nouvelles technologies. Et pour cause, «la première source avant de voyager est Internet. Ainsi, les choix des destinations se font à hauteur de 40% sur le web», a indiqué Abderrafie Zouitène. De même, le nombre d’utilisateurs  des réseaux sociaux atteindra 2,5 milliards d’ici 2017.   Donc pour accompagner cette mutation en profondeur, il fallait créer une direction dédiée.
L’autre nouveauté  réside dans la mise en place de la direction Maroc et tourisme interne. L’Office a pris conscience du développement du tourisme interne qui est monté en puissance ces dernières années au point de représenter 28% des nuitées globales. L’Office a aussi intégré une organisation orientée marchés majeurs et émergents. Le marché français qui représente plus de 3,5 millions de touristes n’est pas traité sur un pied d’égalité qu’un autre. Par ailleurs, l’Office est en pleine réflexion sur le choix d’une nouvelle dénomination.
Les prochaines étapes seront pilotées par le même cabinet que celui qui a réalisé le nouvel organigramme. Il s’agit notamment de travailler sur la modernisation de la gestion des ressources humaines. D’ailleurs, une opération de départ volontaire destinée au personnel est en cours. De même, l’Office a réagi immédiatement après la diffusion du spot de Sanofi qui éclabousse Marrakech. Les contacts avec le DG du groupe pharmaceutique ont retourné la situation. Ainsi, le groupe a reconnu son erreur, présenté ses excuses et retiré le spot publicitaire. De même, une communication interne a abouti à la décision d’organiser une convention de Sanofi-Aventis à Marrakech, en septembre prochain.
Les chiffres de l’Office
Abderrafie Zouitène a saisi l’opportunité du nouvel organigramme pour remettre les pendules à l’heure au sujet de la baisse des chiffres fournis par le Syndicat des tour-opérateurs français. Pour le DG de l’Office, au niveau global, la baisse est uniquement de -1% malgré les actes terroristes. Car, les tour-opérateurs et agences de voyages au départ de la France ne représentent que 8% de l’ensemble des arrivées. Depuis quelques années, leur part n’a cessé de baisser. Et pour cause, des opérateurs comme Fram ou Jetour  sont en difficultés pour n’avoir pas opéré les mutations nécessaires. Pour convaincre,  Abderrafie Zouitène fournit des explications. Si en 2005, sur les 2,3 millions d’arrivées, les tour-opérateurs français avaient réalisé 525.000. En 2014, cette part a nettement reculé. En effet, sur les 3,5 millions d’arrivées, elles n’ont vendu que 265.000 arrivées.
Le 01 juillet 2015
SOURCE WEB Par L’économiste
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