Industrie navale La nouvelle stratégie de développement dans les starting-blocks

L’étude en projet entend identifier et analyser les différentes composantes des marchés d’activités de construction et d’entretien des navires et déterminer le positionnement approprié du Maroc au sein de chaque segment du marché.
Le ministère de l’Équipement finalise l’étude de définition d’une feuille de route pour le développement des infrastructures portuaires dédiées à la maintenance et à la construction de navires. Selon lui, les activités de construction et de réparation navales s’inscrivent dans une conjoncture mondiale dynamique, marquée par un développement constant depuis plusieurs années.
Le Maroc aura prochainement sa stratégie de développement de l’industrie navale. Le ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique finalise en effet l’étude de définition d’une feuille de route pour le développement des infrastructures portuaires dédiées à la maintenance et à la construction de navires. L’étude, lancée en octobre 2013, devrait être fin prête au premier trimestre de l’année prochaine. Celle-ci entend identifier et analyser les différentes composantes des marchés d’activités de construction et d’entretien des navires et déterminer le positionnement approprié du Maroc au sein de chaque segment du marché. «Il s’agit de préparer un plan directeur pour l’aménagement et le développement des infrastructures portuaires nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie», indique la Direction des ports et du domaine public maritime (DPPM).
Selon les services de Aziz Rabbah, les activités de construction et de réparation navales s’inscrivent dans une conjoncture mondiale dynamique, marquée par un développement constant depuis plusieurs années. Après l’orage de la crise économique de 2008, l’industrie navale a très vite retrouvé son entrain à la faveur d'une hausse de la demande pour de nouveaux navires et des exigences d’entretien de la flotte existante. Du fait de cette croissance soutenue, des chantiers navals, notamment ceux du pourtour méditerranéen, connaissent une saturation.
De même, les caractéristiques techniques des navires (longueur, largeur, tirant d’eau, etc.) ont fortement évolué ces dix dernières années. D’où un problème d’adéquation des infrastructures existantes, souvent construites depuis plusieurs décennies et devenues inadéquates. «La tendance globale au dynamisme du commerce international, les nouvelles contraintes législatives et normatives imposées à la flotte mondiale actuelle, associées à l’inadéquation croissante des caractéristiques techniques de cette dernière avec les infrastructures actuelles des chantiers navals, constituent de véritables opportunités pour le développement d’une industrie de construction et de la réparation navales autour des ports marocains», explique le ministère.
Le Maroc qui est au centre de l’une des zones les plus importantes du trafic maritime mondial peut ainsi se positionner comme un acteur majeur de la construction et de la réparation navale à l'échelle planétaire. «Ces activités sont essentielles, voire stratégiques pour le Royaume et permettront de compléter la mise en œuvre de la stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030», précise la DPPM. L’étude comprend une analyse du marché marocain de l’industrie navale, ainsi qu’une évaluation des perspectives de développement à l’horizon 2030 sur les plans mondial, régional et national.
Le 7 juillet 2015 - 16h56
SOURCE WEB Par Saïd Naoumi, LE MATIN
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