TSGJB BANNER

Aquaculture maritime: Un avant-projet voit le jour

Aquaculture maritime: Un avant-projet voit le jour

Le ministère de l’Agriculture vient de le soumettre pour consultation publique

Le secteur plombé par l’absence de réglementation spécifique

L’Agence de tutelle veut fournir des projets «semi-finis»

L’aquaculture n’arrive pas à se développer à cause du manque de réglementation. Pour combler ce vide, le ministère de l’Agriculture et de la pêche a déposé un avant-projet au SGG pour consultation publique (Ph. Bziouat)

L’Aquaculture maritime est en voie de restructuration. Le ministère de l’Agriculture et de la pêche a déposé jeudi dernier un avant-projet pour l’aquaculture maritime au Secrétariat général du gouvernement pour consultation publique.

Selon les prévisions de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA), le texte devrait être adopté par le Parlement lors de la session du printemps.

Cette démarche du ministère vise à structurer un secteur dont le principal frein est l’absence d’un cadre légal spécifique. Seuls quelques décrets datant des années 70 servent de réglementation. Légalement, l’Etat confond toujours l’activité avec la pêche maritime.

Le plan Halieutis, qui en avait fait un chantier stratégique, table sur une production de 200.000 tonnes de produits de la mer (poissons et algues) à l’horizon 2020. (La FAO table sur le passage de la production mondiale de 50% aujourd’hui à 80% à l’horizon 2030). Seulement le secteur souffre d’un énorme manque d’attractivité. Concrètement, il n’existe qu’un seul acteur d’aquaculture maritime dont la production est estimée à 13.000 tonnes. Une trentaine d’autres élèvent d’autres types de produit d’eau douce. Les investisseurs qui s’y sont intéressés se sont confronté à un casse-tête administratif avant de plier bagages, vu justement, l’absence de réglementation.

Selon certains observateurs, le plan Halieutis aura des difficultés à réaliser ses objectifs vu qu’il ne reste que 4 ans d’ici la fin de l’échéance.  Du côté de l’ANDA, c’est un autre son de cloche. «En prenant en compte les 3 ans de retard de la création de l’agence, il n’y a pas de raison que le plan n’atteigne pas ses objectifs. Il pourra même les dépasser. Le cycle de croissance d’un poisson dure moyennement 1 à 2 ans» apprend-on auprès de l’agence. Créée en 2013, celle-ci a pour rôle de créer un environnement propice au développement de l’activité. En plus d’avoir préparé cet avant-projet, elle a développé plusieurs plans d’aménagement régionaux.

L’objectif est de préparer le terrain à la relance de l’aquaculture maritime. L’agence a pour ambition de livrer aux investisseurs des projets semi-finis «dans les normes internationales».

Un appel à manifestation d’intérêt pour exploiter 878 unités de production identifiées par l’agence dans la région de Dakhla-Oued Eddahab a été lancé récemment.  S’étendant sur une superficie de plus de 6.556 hectares, le projet prévoit un investissement prévisionnel de 2,8 milliards de DH avec une production annuelle de près de 115.000 tonnes. Le même schéma sera reproduit dans d’autres régions comme Agadir et Tanger à partir du premier semestre de 2016.

Le 06 Janvier 2016
SOURCE WEB Par L’économiste

Les tags en relation

 

Les articles en relation

Dakhla, capitale de kitesurf

Dakhla, capitale de kitesurf

Depuis quelques années, la baie de Dakhla est associée, au Maroc comme à l’étranger, à la pratique du kitesurf, un sport qui s’est très vite développ...

Dakhla : Des opportunités à valoriser

Dakhla : Des opportunités à valoriser

Mohamed Sajid continue sa tournée à travers les destinations du Maroc pour être au fait des réalisations et projets touristiques, ainsi qu’une prise de co...

Dakhla. Le GIE AJIDA pris en tenaille ?

Dakhla. Le GIE AJIDA pris en tenaille ?

À l’issue de la reprogrammation de l’appui financier destiné à son projet, le GIE AJIDA estime que ce dernier a été politisé. Reconvertie en Groupe...