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La culture menacée par les tendances "folkloriques", selon une responsable de l'

La culture menacée par les tendances "folkloriques", selon une responsable de l'

Casablanca, 14/02/11 - Mme Katherina Stenou de l'UNESCO a mis en garde contre les tendances "folkloriques", appelant à protéger la culture des interférences qui dévieraient la production intellectuelle de la créativité et de l'esthétique qui devraient la caractériser. Mme Stenou, qui intervenait, dimanche, lors de la rencontre "De la culture: expériences croisées" organisée dans le cadre du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), a relevé l'importance de faire revivre le patrimoine culturel sans tomber dans l'imitation, soulignant que le rôle de la culture est d'anticiper le futur Elle a, en outre, mis l'accent sur l'importance de s'ouvrir sur l'espace méditerranéen en se focalisant sur le patrimoine commun eu égard à l'impact de cette région sur le reste du monde, estimant que la découverte de soi ne peut être réalisée qu'à travers l'ouverture envers autrui. La responsable de l'UNESCO a également souligné le rôle important que peut jouer le ministère de la culture en tant que porteur de projets culturels créatifs et innovants, surtout si ces projets se fondent sur la diversité, appelant à donner à la culture la place qu'elle mérite en en faisant un levier de développement durable Elle a, par ailleurs, plaidé pour une gestion des affaires culturelles prenant en compte les aspects esthétiques et la mise en œuvre de programmes ayant des dimensions locale, régionale et internationale, estimant nécessaire de doter les ministères de la culture de budgets conséquents afin qu'ils puissent accompagner le développement culturel et d'associer les intellectuels à la vie politique pour qu'ils contribuent à la résolution de nombreuses crises mondiales. De son côté, le ministre de la culture du Burkina-Faso, M. Filipe Savadogo, a souligné l'importance des échanges culturels entre les peuples africains, ajoutant qu'il a découvert la culture marocaine en 1972 lorsque le réalisateur Souhail Benbarka avait obtenu le grand prix du festival du Cinéma africain de Ouagadougou (FESPAC) Le responsable burkinabais, qui a rappelé que le Maroc sera présent au prochain FESPAC avec trois films, a, par ailleurs, insisté sur la dimension sociale de la culture, surtout que celle-ci contribue à tisser des liens humains, soulignant la nécessité de revenir sur l'histoire des peuples pour s'enquérir de leurs intérêts culturels, politiques et sociaux. Dernière modification 14/02/2011 13:29. ©MAP-Tous droits réservés