TSGJB BANNER

Une nouvelle organisation patronale sur Casablanca

Une nouvelle organisation patronale sur Casablanca

L’antenne casablancaise de l’Association Al Amal des entreprises a été créée vendredi 9 mars Son credo : créer un tissu économique moderne et «propre» Jeune entrepreneuriat, R&D, économie sociale…, les champs d’intervention «Notre démarche n’est motivée par aucune ambition de faire partie de la seconde chambre du Parlement», tient à préciser Abdelziz Lazrak, président de l’antenne casablancaise de l’Association Al Amal des entreprises Une structure concurrente à la Confédération générale de l’entreprise du Maroc (CGEM) ? L’antenne régionale casablancaise de l’Association Al Amal (Espoir) des entreprises vient de voir le jour. Près de 150 chefs d’entreprises s’étaient donné rendez-vous, vendredi 9 mars, dans un palace de la métropole pour signer l’acte de naissance de la nouvelle organisation patronale. Plusieurs questions s’imposent sur les objectifs liés à l’origine de la création d’une nouvelle structure qui se veut représentative du monde des affaires. L’on s’interroge également sur le timing choisi pour annoncer cette naissance. Au sujet des motivations à l’origine de l’initiative de ce groupe d’investisseurs, Taïeb Aisse, président national, affirme que «l’Association se veut un espace de rencontres entre les hommes d’affaires aussi bien au niveau régional, national qu’international. Elle a également pour objectif de promouvoir l’esprit d’entrepreneurial et l’esprit associatif au sein de la communauté économique du Maroc». En fait, l’Association existe depuis 2004 et dispose d’antennes dans plusieurs régions du Royaume, mais bizarrement pas dans la capitale des affaires, Casablanca. Hormis quelques actions sociales, la structure n’était pas très active et manquait de visibilité dans le paysage patronal. L’organisation, qui pourrait bientôt changer d’appellation, pour marquer sa nouvelle identité, se propose d’œuvrer pour «un tissu économique moderne et propre». Autre axe d’intervention, la promotion de l’esprit d’initiative chez les jeunes, la culture d’entrepreneuriat, le développement de l’économie sociale… Outre la coopération avec les institutions nationales, l’Association compte renforcer son action au sein d’organisations internationales, arabes et islamiques dédiées à l’investissement. La naissance d’une nouvelle structure patronale dans la métropole économique intervient à un moment où la CGEM est en train d’adapter ses structures aux dispositions de la nouvelle Constitution en matière de représentativité. Un chantier lancé dans la perspective des élections pour la seconde chambre du Parlement. Rappelons que le monde des affaires se verra attribuer 8 sièges. Des strapontins qui ne seront pas forcément occupés par la CGEM, puisque la Constitution parle plutôt d’organisations patronales les plus représentatives au niveau des régions. Ainsi, le Grand Casablanca sera représenté par deux élus, mais ne dispose pour le moment que d’une organisation régionale, basée à Settat, en l’occurrence l’Union régionale de Chaouia-Ouardigha. La CGEM devra bientôt créer une structure similaire pour la capitale économique. L’antenne régionale de l’Association Al Amal des entreprises a-t-elle des visées sur l’un des deux sièges qui reviendront à la région ? «Notre démarche n’est motivée par aucune ambition de faire partie de la seconde chambre du Parlement», tient à préciser Abdelziz Lazrak, fraîchement élu à la présidence de l’antenne régionale de l’Association Al Amal. Le tout nouveau président est également trésorier général de la Fédération marocaine de plasturgie, affiliée à la CGEM. S’agirait-il donc d’une dissidence? «Pas le moins du monde», rétorque-t-il d’emblée. Certains initiateurs de l’Association Al Amal sont également membres de la CGEM à travers des fédérations professionnelles. La nouvelle structure sera-t-elle donc en concurrence avec la Confédération patronale, présidée par Mohamed Horani? «Notre organisation sera complémentaire à la CGEM, le CJD et l’UGEP, puisqu’elle travaillera sur les mêmes problématiques, comme le renforcement des capacités des entreprises», précise Aisse. Reste à voir comment sera opérationnalisée la synergie entre les différentes organisations. L’ombre du PJD? Plusieurs partis politiques s’affairent actuellement à renforcer leurs structures par la création de nouvelles organisations, notamment syndicales. L’objectif étant d’avoir droit au chapitre dans les grandes décisions politiques, économiques, sociales et culturelles que la nouvelle équipe gouvernementale sera amenée à prendre. Al Amal en serait-elle une ? «Notre organisation est apolitique et n’est affiliée à aucun parti. L’appartenance à un parti politique est une affaire personnelle», tient à préciser Taïeb Aisse, président de l’Association Al Amal des entreprises. En tout cas, force est de constater que l’écrasante majorité de l’assistance était composée exclusivement d’hommes barbus. Au moment où l’on s’attendait au démarrage des travaux de l’assemblée générale constitutive, la majeure partie des participants est allée faire une prière collective. Ceci dit, le président Aisse se défend d’une quelconque proximité avec le PJD. SOURCE WEB Par Hassan EL ARIF