TSGJB BANNER

Bassin du Draa Mobilisation régionale pour sauvegarder la culture vivrière

Bassin du Draa Mobilisation régionale pour sauvegarder la culture vivrière

Sauver la campagne agricole dans la région de Draa est le thème d’une série de rencontres, initiées avec la participation des responsables du secteur aux niveaux local et régional, pour débattre de questions liées au manque de précipitations et à la vague de froid qui menacent une grande partie de la récolte dans cette zone. L’eau reste la principale préoccupation des paysans dans le bassin du Draa. Malgré le fait que le bassin de Draa ne figure pas parmi les pôles agricoles nationaux, comme les plaines du Souss et du Gharb, l’activité agricole dans ce périmètre, notamment le long de l’Oued Draa, contribue en grande partie à la création d’emplois et constitue la principale source de revenus de la population qui pratique différents modes de culture vivrière. L’impact négatif de la raréfaction des précipitations affecte en particulier les cultures des zones bour dans la région de Draa, ce qui a entraîné une régression des superficies exploitées durant la campagne agricole actuelle de 14 à 6 mille hectares. Le mauvais temps, qui engendre des dégâts importants touchant le couvert végétal dans cette zone, et la vague de froid due à la baisse très sensible des températures ont rendu de grandes superficies de pâturage inexploitables, une situation qui fait supporter une charge matérielle supplémentaire aux agriculteurs et aux éleveurs. Face à ce constat, la Chambre d’agriculture de la région du Souss-Massa-Draa a tenu au cours de ce mois une réunion urgente consacrée à l’évaluation de la situation de la campagne agricole au niveau des bassins agricoles relevant du champ de compétence de la Chambre, avec comme objectifs l’examen des meilleurs moyens de nature à alléger les répercussions du manque de pluie et la baisse sensible des températures. Concernant l’espace territorial relevant de l’Office de mise en valeur agricole d’Ouarzazate (ORMVAO), les pertes dues à la vague de froid n’ont pas touché seulement les cultures céréalières de la saison d’automne, mais également d’autres cultures et les arbres fruitiers. Selon l’ORMVAO, les pertes enregistrées cette année sur le plan des arbres fruitiers à cause du manque de pluie sont estimées à quelque 375 mille amandiers dans les provinces d’Ouarzazate, Zagora, Tinghir et dans la commune de Taliouine. S’agissant de la production d’amandes, les pertes se chiffrent à environ 345 tonnes (17,25 millions de DH). Pour les cultures céréalières automnales, les pertes financières causées par le manque de pluie dans les zones bour, dans la circonscription de Taliouine (province de Taroudante), sont estimées à 1,5 million de DH. Dans la province de Zagora, quelque 80 hectares de terres réservées à la production de la pastèque ont été endommagés à cause du mauvais temps, soit un manque à gagner de l’ordre de 600 mille DH. Cette situation a eu des répercussions négatives qui se sont traduites par l’instabilité des marchés où les prix des aliments de bétail ont affiché une hausse oscillant entre 20% et 30%, avec une chute simultanée des prix de bétail variant entre 30% et 50%. Par ailleurs, les cultures dans les périmètres irrigués rentrant dans le champ de compétence de l’ORMVAO sont en bonne situation végétale, du fait des ressources hydriques du barrage El Mansour Dahbi. Selon l’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa-Draa, les réserves en eau du barrage Al Mansour Dahbi sont estimées à 307 millions m3 jusqu’au 28 février 2012, soit 70% de sa capacité totale. Lors d’une réunion tenue récemment au siège de la province de Zagora, plusieurs décisions ont été prises concernant, entre autres, l’ouverture (à quatre reprises) des vannes du barrage Al Mansour Dahbi pour l’irrigation des céréales d’automne et des palmiers. Les mesures prises en vue de protéger le bétail dans le bassin du Draa ont eu un impact positif auprès des agriculteurs de la région, dans la mesure où les prix subventionnés leur permettront l’achat des aliments du bétail. ________________________________________ La Région et son Conseil : pour un développement tous azimuts La région du Souss-Massa-Draa, en tant qu’institution, a été créée en 1997 dans le cadre de la décentralisation engagée par le Royaume du Maroc depuis quelques dizaines d’années. Le Conseil régional est la structure administrative de référence pour tout ce qui concerne le développement économique et social. Parallèlement aux actions mises en place par ses soins, il ambitionne de jouer le rôle de catalyseur des initiatives individuelles, s’appuyant notamment sur le dynamisme motivé et les investissements de la société civile. Le bureau du Conseil régional Souss Massa Drâa est composé d’un président et de neuf vice-présidents. Le bureau du conseil est assisté dans ses travaux par un secrétaire du Conseil, un adjoint au secrétaire du Conseil et un rapporteur du budget et son adjoint. Repères • ■ S’agissant de la production d’amandes, les pertes se chiffrent à environ 345 tonnes (17,25 millions de DH). • ■ Pour les cultures céréalières automnales, les pertes financières causées par le manque de pluie dans les zones bour, dans la circonscription de Taliouine (province de Taroudante), sont estimées à 1,5 million de DH. • ■ Les réserves en eau du barrage Al Mansour Dahbi sont estimées à 307 millions de m3 jusqu’au 28 février 2012, soit 70% de sa capacité totale. Publié le : 14 Mars 2012 – SOURCE WEB Par MAP