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La lourde dette médicale du Maroc à l’endroit de la France

La lourde dette médicale du Maroc à l’endroit de la France

Rabat désormais à la première place du podium

La question des dettes médicales dues à la France par des pays tiers vient, de nouveau, de s’inviter au débat.

A une question écrite d’une députée  de l’opposition, sur les créances des hôpitaux concernant les étrangers, la ministre française des Affaires sociales et de la Santé a précisé qu’entre Paris et Alger "plusieurs sessions de négociations ont eu lieu au cours des deux dernières années entre le ministère de la Santé, des hôpitaux publics détenteurs de créances à l'encontre de patients résidant en Algérie et les autorités de ce pays".

Concernant ce "contentieux financier", la même source a souligné qu'il "est aujourd'hui résolu grâce à un accord entre l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) et les autorités algériennes sous l'égide des gouvernements français et algérien".

Il convient de rappeler que les sommes non recouvrées par les hôpitaux de l'AP-HP auprès de patients, français ou non, résidant à l'étranger, ou de leurs assureurs, s'élevaient à 118,6 millions d'euros au 15 novembre 2014. Ce chiffre, rapporté dans un bilan présenté le 7 juillet par la direction en Commission médicale d'établissement (CME), équivaut à plus du double du déficit du compte principal (activités de soins) de l'AP-HP, soit 49 millions d'euros en 2014.

Parmi les pays les plus redevables, l'Algérie arrivait certes largement en tête, avec 31,6 millions d'euros, mais elle était talonnée par le Maroc (11 millions), les Etats-Unis (5,7 millions), la Belgique (4,9 millions), la Tunisie (4,7 millions) et l'Italie (4,1 millions).

De 2010 à 2014, le nombre de séjours liés à l'accueil de patients domiciliés à l'étranger avait par ailleurs augmenté de 9,8%, avec, en 2014, des séjours plus nombreux pour l'Algérie, le Maroc, l'Italie et le Koweït.

Le 09 Mars 2016
SOURCE WEB Par Libération

 

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