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Les immondices, triste décor des villes marocaines

Les immondices, triste décor des villes marocaines

Des villes et des localités se sont habituées à vivre sous les immondices et les odeurs pestilentielles. C’est devenu aujourd’hui un spectacle courant, faisant partie du paysage de nos agglomérations et qui ne suscite plus de réflexe. On dirait que les Marocains se sont finalement résolus à vivre avec les détritus qui jonche. Ils y sont contraints malgré eux. Les services de ramassage des ordures sont aux abonnés absents de même que les responsables des communes ou les élus locaux sans parler évidemment des sociétés délégataires. Quand on s’interroge sur les causes de la dégradation de nos villes, chacun des concernés renvoie la balle. Donc personne n’est responsable et pendant ce temps, le citoyen doit se faire à cette situation déplorable. Or, l’on a tendance à oublier une chose importante, c’est que le citoyen est un contribuable et donc soumis à des impôts et taxes, notamment des taxes pour des services de nettoiement et d’assainissement, des services dont il ne bénéficie pas ou plus. Que devra-t-il faire dans ce cas ? S’abstenir de s’acquitter de ce droit sachant que tout droit réclame un devoir. Une chose est sûre aujourd’hui, c’est que les sociétés délégataires ou concessionnaires dont on avait loué les qualités ont montré leurs limites et par conséquent leur défaillance. Pour se dédouaner, ces sociétés comme les élus d’ailleurs jettent la pierre aux éboueurs (techniciens de surface) qui sont souvent en grève. Est-ce une raison justifiée ? Apparemment non. Lorsqu’il y a conflit, on essaie de lui trouver une solution et ne pas le laisser s’éterniser, se gangrener au détriment du confort du citoyen et de la propreté de nos villes. Récemment lors de sa visite au Maroc, la secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton s’est félicitée de la beauté de nos villes. Nous en sommes fiers ! Mais a-t-elle vu l’envers du décor ? Sûrement pas ! Ceux qui accompagnaient l’hôte américaine se sont bien abstenus de le lui montrer. On les comprend. C’est dire que la politique du badigeonnage… de dernière minute doit cesser et que chacun doit être mis devant ses responsabilités pour rendre à nos villes et localités leur beauté et propreté d’antan, et que nos citoyens comme nos hôtes en soient ravis. Mercredi 14 Mars 2012 SOURCE WEB Par Youssef BENZAHRA Libération