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Ouverture à Rabat de la 3ème édition de la "Morocco-US Business Development Conference"

Ouverture à Rabat de la 3ème édition de la

Les travaux de la 3ème édition de la ''Morocco-US Business Development Conference'', une rencontre de référence pour les hommes d'affaires du Maroc et des USA, se sont ouverts mardi à Rabat.

La cérémonie d'ouverture de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre du Dialogue stratégique, conclu en septembre 2012, entre le Maroc et les USA, s'est déroulée en présence d'un parterre d'hommes d'affaires et d'opérateurs économiques des deux pays.

Cette conférence vise à identifier de nouvelles opportunités d'affaires et de partenariats dans les secteurs de l'automobile et de l'énergie, deux secteurs stratégiques suscitant l'intérêt de la communauté d'affaires des deux pays.

A cette occasion, la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération Mme Mbarka Bouaida a mis l'accent sur l'importance de cette rencontre qui devra donner un coup de pouce aux relations économiques, de partenariat et de coopération entre les deux pays, et de capitaliser les acquis réalisés à la faveur de l'Accord de libre-échange (ALE) liant les deux parties depuis 2004.

Cette 3ème édition, qui devra aussi bâtir sur les réalisations accomplies dans le cadre du programme du Millenium Challenge Corporation (MCC), sera l'occasion d'identifier des créneaux porteurs pour les joint-ventures et le partenariat dans deux secteurs-clés de l'économie marocaine, à savoir l'énergie et l'industrie automobile.

Elle a également assuré que cette rencontre sera l'occasion d'amorcer, avec les partenaires américains, une coopération innovante avec le continent africain, en mettant à profit les opportunités offertes par le Maroc, de par sa position géographique, son expertise et sa connaissance du continent, ainsi que son engagement en faveur d'une collaboration prononcée avec l'Afrique, comme en témoignent les visites de SM le Roi Mohammed VI dans nombre de pays africains.

Soutenant que les échanges commerciaux entre le Maroc et les USA restent en deçà des opportunités offertes de part et d'autre, elle a appelé les entreprises et les acteurs économiques américains à saisir la tenue de la COP22, du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, pour promouvoir leurs produits et faire valoir leur savoir-faire.

De son côté, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Miriem Bensalah-Chaqroun, est revenue sur les relations étroites liant le Maroc et les USA et qui se sont consolidées par la signature de l'ALE (2004), l'octroi au Maroc par le MCC de 700 millions USD, en 2007, et d'un deuxième don MCC de 450 millions USD, en 2015.

Elle a, néanmoins, signalé que si l'ALE a porté le volume des échanges commerciaux d'un milliard USD en 2014 à 3 milliards en 2015, il importe de noter un déséquilibre significatif dans la balance commerciale, du fait que les importations du Maroc sont quatre fois supérieures aux importations américaines.

Aussi a-t-elle relevé que les investissements américains dans le Royaume s'élèvent à 400 millions USD pour près de 150 entreprises implantées au Maroc, contre un millier d'entreprises françaises et près de 800 espagnoles.

Autant dire, a-t-elle signalé, le besoin pour les partenaires américains de mettre à profit les atouts qu'offre le Maroc aux investisseurs, et qu'elle a résumés en trois mots-clés "la stabilité, la modernité et l'attractivité du business".

"Nous avons une population de 34 millions de personnes, soit presque le 1/10 de la population américaine, un petit marché pourrait-on dire. Pourtant, le Maroc offre plus que son marché domestique: Il donne accès à un milliard de consommateurs, à travers 55 accords de libre-échange qu'il a signés avec l'UE, la Turquie, la Jordanie, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Tunisie, et d'autres pays encore", a-t-elle plaidé.

Et de relever que, depuis 2010, les entreprises marocaines ont investi 2 milliards USD dans des pays subsahariens dans différents secteurs, allant des infrastructures, l'électricité et la construction, à l'habitat, l'ingénierie et les cimenteries, en passant par les télécoms, l'agro-business et les services, des réalisations qui seront financées par un réseau bancaire marocain implanté dans 26 pays.

De son côté, le Secrétaire-adjoint américain au Commerce pour l'industrie et l'analyse Marcus Jadotte s'est félicité des progrès réalisés par le Maroc dans plusieurs domaines au point de s'ériger "en hub commercial original de par sa position entre l'Afrique, l'Europe et l'Amérique du Nord".

Rappelant que le Royaume fut le premier pays au monde à reconnaître les USA en 1777, il a salué la profondeur des liens entre les deux pays qui, à la faveur des échanges économiques et culturels, sont appelés à gagner davantage en densité, à travers des investissements mutuellement bénéfiques.

Il a, dans ce sens, particulièrement relevé le dynamisme du Maroc dans les domaines industriels (aéronautique et industrie automobile), son orientation vers la promotion du tourisme, en mettant à profit sa culture, son histoire et l'hospitalité de ses habitants, et son engagement en faveur d'un développement durable privilégiant la préservation de l'environnement, comme en témoigne sa position de leader mondial en matière d'énergies renouvelables (le cas du complexe solaire Noor Ouarzazate).

Même son de cloche du côté du président et PDG de la Chambre nationale arabo-américaine de commerce (NUSACC) David Hamod qui a salué la résilience de l'économie marocaine aux chocs dans un contexte de turbulences consécutives au "Printemps arabe".

"Pour nous à la NUSACC qui sommes présents dans 22 pays, le Maroc est unique, pour trois raisons: la sécurité et la stabilité, la transparence et la responsabilité et les opportunités qu'il offre", a-t-il souligné.

Relevant l'importance des réformes engagées par le Royaume pour encourager la bonne gouvernance, les bonnes pratiques et le renforcement des institutions et de l'Etat de droit, il a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc pour consolider sa position d'investisseur majeur sur le continent africain, une stature qu'il est en droit, aujourd'hui, de faire valoir pour drainer les investisseurs.

Cette 3ème édition de la ''Morocco-US Business Development Conference" connaît la participation de plus d'une centaine d'hommes d'affaires américains, dont Ford, General Motors, Kosmos Energy, Chevron, General Electric ( ) et de hauts responsables gouvernementaux américains.

Les travaux de cette rencontre s'articulent autour de trois sessions, portant sur "l'énergie: les opportunités de développer le partenariat", "l'industrie automobile: l'investissement dans un secteur en expansion au Maroc" et "le Maroc une plateforme pour l'Afrique: opportunités et partenariats".

Cette rencontre permettra de mettre en relief le rôle que peuvent jouer, conjointement, les acteurs économiques marocains et américains, pour le développement économique du continent africain, conformément à la Déclaration conjointe du Roi Mohammed VI et du Président Barack Obama.

Dans cette Déclaration, les deux Chefs d'Etat avaient ''noté avec satisfaction leur évaluation partagée du rôle déterminant du développement humain et économique dans la promotion de la stabilité et de la sécurité dans le Continent africain et se sont engagés à explorer davantage et à approfondir des options concrètes de coopération pragmatique et inclusive sur des questions économiques et de développement d'intérêt commun''.

De même, elle permettra aux entreprises américaines de rencontrer des hauts responsables gouvernementaux en charge de secteurs stratégiques au Maroc, ainsi que des chefs d'entreprises marocains, aux fins de renforcer les partenariats déjà existants et d'identifier de nouvelles opportunités de commerce et d'investissement.

Des visites de sites industriels et logistiques de Tanger et Kenitra ainsi que de la Centrale Solaire Noor I de Ouarzazate sont prévues pour les hommes d'affaires américains, afin de leur permettre de se rendre compte, de visu, des atouts du Maroc en tant que plate-forme pour l'investissement et le commerce en Europe, en Afrique et au Moyen Orient.

Le 12 Avril 2016
SOURCE WEB Par Atlas Info

 

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