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160 pays prêts à signer l'accord climat qui reste à concrétiser

160 pays prêts à signer l'accord climat qui reste à concrétiser

Quatre mois après l'euphorie de la COP21, 160 pays vont signer vendredi à l'ONU l'accord de Paris sur le climat, dont la mise en oeuvre implique que l'économie mondiale tourne le dos aux énergies fossiles.

Cette cérémonie de signatures "a d'abord une fonction symbolique très forte" mais ce sera aussi "une occasion de consolider la dynamique issue de l'accord de Paris", scellé le 12 décembre entre 195 pays, estime Pascal Canfin, ex-ministre français et directeur du WWF France.

Une soixantaine de chefs d'Etat, dont le président français François Hollande, seront à New York, ainsi que le vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

Au total, environ 160 Etats seront représentés, selon la ministre française de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, devenue présidente de la COP21 après le départ du gouvernement de Laurent Fabius.

"La question de l'urgence climatique continue à imprégner les décideurs, c'est un très bon signe", estime-t-elle.

L'adoption du texte à Paris, qui a mis fin à des années de complexes et laborieuses négociations, "ne veut pas dire que les parties adhèrent automatiquement à l'accord", souligne Eliza Northrop du World resources institute.

Deux étapes sont encore nécessaires: la signature (ouverte jusqu'en avril 2017), puis la ratification en fonction de règles nationales (vote par le parlement, décret, etc.).

Formellement, pour entrer en vigueur, l'accord de Paris doit avoir été ratifié par 55 pays représentant 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

"Une entrée en vigueur rapide", peut-être dès 2017 ou 2018, "permettrait d'envoyer un message politique", note Laurence Tubiana, la négociatrice française.

Car le temps presse: "nous sommes loin de l'objectif d'une hausse limitée à 2°C" et pour garder une chance de le respecter, "les actions avant 2020 sont très importantes", souligne la diplomate, rappelant que l'accord de Paris a donné un cadre pour "accélérer les transformations vers une économie sobre en carbone".

"Pour le mettre en oeuvre, les Etats doivent maintenant mettre en place leur transition énergétique, qui passe par une réorientation des investissements", résume Célia Gautier du Réseau action climat (ONG).

Le 19 Avril 2016
SOURCE WEB Par Atlas Info

 

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