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Chômage

Chômage

Par Nadia SALAH

Avec 1,2 million de chômeurs déclarés en tant que tels, un autre million de personnes sous-employées et à peu près autant qui travaillent mais ne sont pas payées (les catégories se recoupent partiellement), l’emploi au Maroc s’est terriblement dégradé. Il est le premier des soucis des Marocains.

On se demande même pourquoi ils n’expriment pas leurs attentes de manière plus forte: dans les villes, toutes, absolument toutes les familles sont touchées; toutes en leur sein. Elles le sont encore davantage si leurs jeunes ont fait des études. Ce qui est en même temps une injustice et un gaspillage absolu.

Depuis l’Indépendance, le ministère de l’Emploi compte pour rien du tout dans les équipes gouvernementales. Les méchantes langues racontent qu’on y mettait n’importe qui, en général celui qui pleurait le plus fort pour devenir ministre.

On a pensé qu’avec la démocratisation de la vie politique, l’obligation de rendre compte aux citoyens finirait par devenir une exigence de la gouvernance. Surtout en matière d’emplois.

Pas du tout. Au contraire.

Le PPS, le parti le plus «rentable» du Maroc (4 ministres pour seulement 18 élus à la Chambre des représentants!) paraissait génétiquement plus soucieux de l’emploi.

En réalité, on est allé de mal en pis. Le changement de titulaire n’a rien arrangé: même le vocabulaire de base de la politique de l’emploi n’est plus maîtrisé. L’administration est paralysée; le ministère marginalisé. Les entreprises publiques du secteur mangent tranquillement leur budget et personne ne leur demande des comptes.

Combien de fois le ministre de l’Emploi, combien de fois un ministre pris au hasard, combien de fois le chef de gouvernement lui-même, ont fait de la lutte contre le chômage le thème d’un discours? Quant à en faire l’axe d’une  politique…o

Le 21 Avril 2016
SOURCE WEB Par L’économiste

 

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