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Régionalisation : Un découpage fondé sur des critères bien préci

Régionalisation :  Un découpage fondé sur des critères bien préci

Publié le : 13.03.2011 | 13h46 La Commission consultative de la régionalisation propose douze régions selon une démarche pragmatique. Le débat sur la régionalisation et son introduction sous une forme « avancée » ou « élargie », selon les termes utilisés par les uns ou les autres, est un sujet qui monopolise les débats au même titre que la réforme de la constitution Surtout que ces deux sujets sont très liés. Cependant, si le sujet de la réforme constitutionnelle est à ses débuts, celui relatif à la régionalisation est plus en avance étant donné que la Commission Consultative de la Régionalisation (CCR) vient de rendre public son rapport qui contient ses propositions sur le sujet. L'intérêt accordé à cette question sont les commentaires qui s'y rapportent ils s'avèrent très nombreux et plus concrets parce qu'ils se référent au travail qui est fait, publié et dont une grande partie est déjà accessible sur le site de la commission (www.regionalisationavancee.ma). Or, le premier point qui attire l'attention de la majorité des commentateurs et autres analystes c'est le nombre de régions proposées par la Commission et les critères adoptés par celle-ci pour adopter un découpage qui fait ressortir 12 régions. En effet, sur le rapport soumis au Souverain, la commission propose douze régions (1 : Tanger-Tétouan ; 2: Oriental et Rif ; 3 : Fès-Meknès ; 4 : Rabat-Salé-Kénitra ; 5 : Beni Mellal-Khénifra ; 6 : Casablanca-Settat ; 7 : Marrakech-Safi ; 8 : Drâa-Tafilalet ; 9 : Souss-Massa; 10 : Guelmim-Oued Noun ; 11 : Laâyoun-Saguia Al Hamra ; 12 : Dakhla-Oued Eddahab). Ainsi, les membres de la Commission Consultative de la Régionalisation soulignent, dans leur rapport, que le nombre actuel des régions se trouve réduit d'au moins 25%. La proposition de la répartition territoriale du Maroc en 12 régions par la Commission n'est pas fortuite. Elle est le résultat de «la prise en compte croisée de différents principes, règles et critères généraux», lit-ont dans le rapport. Dès le départ, les membres de la CCR ont estimé que dans tout projet de régionalisation, le découpage est une opération très sensible. « Cette entreprise fait toujours face aux questions récurrentes et épineuses bien connues : Quels critères ? Quel nombre de régions ? Quel profil et gabarit pour ces régions ? Dans le cadre de la régionalisation avancée, souverainement adoptée par le Royaume en tant qu'Etat unitaire, le découpage régional n'est pas en soi l'enjeu premier, mais un volet subséquent dont le socle est déterminé par le contenu institutionnel qu'est la démocratisation poussée et par la pertinence fonctionnelle d'une régionalisation au service du développement économique, social et culturel intégré », lit-on encore dans le document de la Commission. C'est ainsi que différents critères ont été pris en compte. Le premier critère est le fait que les régions sont d'abord des bassins de déploiement de l'option démocratique et la conduite des politiques de développement, avec la participation effective des populations et de leurs élus à l'élaboration et à la mise en œuvre de ces politiques Elles doivent aussi permettre de faire face aux multiples enjeux dans un contexte de compétition et d'ouverture continue à l'international. Les autres critères pris en compte relèvent d'une démarche pragmatique, en vue de l'établissement du projet de découpage régional. Pragmatique, car, la commission a essayé de prendre en considération les règles techniques communément admises tout en essayant de les soumettre aux objectifs de la régionalisation et aux réalités du fonctionnement du territoire national. Ces règles sont l'efficience, l'accumulation sur l'existant, l'homogénéité, la fonctionnalité, l'accessibilité et la proximité, la proportionnalité et l'équilibre. Le principe de l'efficience concerne la question de la taille (superficie, population) et donc aussi du nombre de régions à mettre en place Il faut aussi souligner que le découpage régional proposé s'est appuyé sur le maillage administratif provincial actuel, afin de construire sur l'existant et de profiter de la longue tradition de décentralisation administrative du Royaume. Aussi, ce découpage est modulé suivant les deux règles de la fonctionnalité et de l'homogénéité pour prendre en charge la forte distinction qui caractérise le territoire national entre deux grands domaines, aux plans géographique, économique et géostratégique. Ainsi, le projet proposé est basé sur l'homogénéité, en tenant compte de l'importance reconnue des contrées sur les plans historique, environnemental, culturel, et géostratégique (zones frontières). Provinces du Sud Pour ce qui est des Provinces du Sud, et eu égard aux enjeux stratégiques y afférents, le projet de découpage propose le maintien de la configuration en trois régions arrêtée en 1997 moyennant une révision de la composition des provinces qui les constituent. La CCR propose ainsi la région de Guelmim‐Oued Noun, avec les provinces d'Assa‐Zag, Guelmim, Tan Tan et Sidi Ifni. La deuxième région de Laâyoune‐Seguiet el Hamra qui réunirait les provinces de Tarfaya, Laâyoune, Es Smara et Boujdour. La troisième, région du Sud, Dakhla‐Oued Dahab, devrait comprendre les mêmes provinces définies actuellement (Dakhla et Aousserd). Repères Distinction Dans son rapport, la CCR estime que deux grands types de nouvelles régions bien délimitées sont à distinguer. Situation problématique Les membres du CCR précisent qu'ils ont essayé de prendre en compte une situation assez problématique concernant les provinces de Figuig et de Midelt. SOURCE WEB Par Brahim Mokhliss | LE MATIN