TSGJB BANNER

Tourisme balnéaire Le Nord peaufine sa saison d’été

Tourisme balnéaire   Le Nord peaufine sa saison d’été

Des packages Business très avantageux durant le Ramadan Le tourisme d’affaires, sérieuse alternative au produit balnéaire Des week-ends corrida pour les aficionados, un concept qui reste encore à valider La tauromachie est devenue le cheval de bataille du CRT de Tanger-Tétouan. Et la demande est là: plusieurs opérateurs espagnols spécialistes de ces manifestations seraient potentiellement intéressés par ‘exporter’ la corrida à Tanger Après avoir pataugé dans la crise pendant quelques années, le balnéaire dans le nord du pays, principalement à Tanger et Tétouan, semble montrer des signes de récupération. Si depuis le début de l’année le taux de fréquentation de la destination ne s’est pas relâché (12% de plus en moyenne sur les trois premiers mois de 2012), «l’essentiel est de se concentrer sur la saison estivale, qui s’annonce prometteuse», indique Mustapha Boucetta, président du CRT de Tanger-Tétouan. Malgré un étalement de plus en plus visible des arrivées au niveau de la ville du détroit et de sa région, l’essentiel des recettes touristiques pour Tanger restent concentrées sur les mois de juillet et août. Une tendance qui a été bousculée en 2010 et surtout en 2011 avec le recul progressif du mois de Ramadan. Ce dernier a en effet provoqué un déplacement des pics de fréquentation et un rallongement de la saison vers les trois premières semaines de septembre 2011. Une tendance qui a été relevée aussi sur la côte tétouanaise. Pour les hôteliers, malgré un mois d’août anémique, la saison 2011 n’a pas été pour autant perdue. En effet, le mois de Ramadan n’a pas encouragé les nationaux au déplacement, l’essentiel de la clientèle hôtelière était composée d’étrangers. Mais dès le deuxième jour de l’Aid, les arrivées ont commencé à se faire sentir. Pour cette année, la reprise se fera plus tôt, vu que le mois de Ramadan arrivera dès le 20 juillet, pour se terminer vers le 20 août. «La destination aura deux semaines supplémentaires de répit», explique Boucetta qui se veut rassurant. D’autre part, la bonne tenue de la destination Tanger réside dans la diversification de sa clientèle pa celle des affaires. C’est en effet ces visiteurs drainés par le développement économique de la ville de Tanger qui permettent à cette dernière de maintenir un taux d’occupation raisonnable sur toute l’année. Leur volume a augmenté les dernières années en parallèle avec le développement économique des zones industrielles et d’autres projets tels que l’usine Renault de Melloussa. Actuellement, ils dépassent en proportion, selon le CRT, les 50% du total des arrivées sur la préfecture de Tanger. Cette clientèle est tellement importante qu’elle fait oublier aux opérateurs locaux la descente aux enfers du marché touristique espagnol enclenchée en 2008. L’Espagne, autrefois premier marché étranger de la ville, est en très nette perte de vitesse avec des chutes de 10 à 15% par an, dues essentiellement à la situation peu enviable de l’économie ibérique. Pour encourager la clientèle Business et d’autres cibles pendant les périodes creuses, les hôteliers pensent à mettre en place des produits et packages pour le week-end. Les réductions seront conséquentes avec des prix pour un 4 étoiles aux environs de 400 DH en chambre double. Ces prix seront offerts sur toute la semaine pendant le mois de Ramadan, affirme le président du CRT. «L’objectif est d’amorcer la machine et d’éviter le point mort que suppose ce mois même pour les étrangers», explique ce dernier. D’ailleurs, le ministère a annoncé offrir une série d’appuis sous forme de promotion pour aider la destination lors du Ramadan. La formule sera présentée prochainement, selon Boucetta. Pour mieux profiter du filon «Affaires», le CRT n’a de cesse de rappeler la nécessité impérieuse d’un palais des congrès au niveau de la ville de Tanger. Mais c’est la tauromachie qui est le véritable cheval de bataille du CRT de Tanger-Tétouan. Et la demande est là: plusieurs opérateurs espagnols spécialistes de ces manifestations seraient potentiellement intéressés par ‘exporter’ la corrida à Tanger alors que chez eux-mêmes cette activité devient indésirable. Aujourd’hui, assister à une corrida se paie cher en Espagne et le billet peut atteindre l’équivalent des meilleures places à l’Opéra de Paris, soit parfois plus de 200 euros. Pour le CRT, l’idée est faisable et la validité du concept est démontrée. Il ne resterait qu’à rallier les autorités et surtout les élus de la ville. Le jeu en vaut la chandelle car il permettra à terme de ramener à Tanger un nombre de visiteurs non négligeable mais surtout très dépensiers, le rêve pour tout hôtelier. Aficionados En substance, il s’agirait d’organiser des week-ends de tauromachie durant lesquels ‘les aficionados’ espagnols pourraient venir passer la nuit dans un des hôtels de la ville et assister à une corrida le lendemain pour ensuite pouvoir profiter d’une ballade dans l’ancienne médina de Tanger ou d’une excursion dans la région. Il leur sera proposé un package complet comprenant spectacle et séjour. Le prix des billets permettrait de rentabiliser l’opération. SOURCE WEB Ali ABJIOU L’Economiste