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À Toulouse, on va développer un engin révolutionnaire pour voyager à 1 200 km/h

À Toulouse, on va développer un engin révolutionnaire pour voyager à 1 200 km/h

La société californienne Hyperloop TT a choisi Toulouse pour implanter son centre de recherche et développement européen et développer un transport futuriste... à 1 200 km/h.

Ce moyen de transport du futur prendrait la forme d'une capsule évoluant à la vitesse de 1 200 km/h dans un tube d'acier, en lévitation passive. (Photo : Hyperloop TT)

« Toulouse-Montpellier en 25 minutes ? Vous nous faites rêver…» Mardi 24 janvier 2017, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, avait des étoiles dans les yeux. Elle qui cumule sans cesse les allers-retours entre les deux métropoles de la région, à raison de 2 h 30 le trajet, était en effet sous le charme du projet futuriste de Dirk Ahlborn et Bibop Gresta. Les dirigeants de la société américaine Hyperloop Transportation Technologies développent un moyen de transport révolutionnaire : une capsule évoluant en lévitation à 1 200 km/h et qui permettrait ainsi d’avaler les kilomètres en quelques minutes seulement…

Il s’agit d’un cinquième mode de transport, entre l’avion et le train, explique Dirk Ahlborn. Une capsule avec des passagers ou des marchandises qui flottera dans un tuyau d’acier presque à la vitesse du son.

D’où vient cette idée futuriste ?

L’idée de l’hyperloop a été lancée pour la première fois en 2013 par Elon Musk, PDG de Tesla Motors, fondateur de SpaceX et homme d’affaires visionnaire. Ce projet de recherche industriel consiste à mettre au point un moyen de transport révolutionnaire, à savoir des capsules qui se déplaceraient en lévitation sur un coussin d’air à près de 1 200 km/h et propulsées par un champ magnétique généré par des moteurs à induction. Si Elon Musk n’a pas déposé de brevet et a privilégié l’open source, il encourage les sociétés du monde entier à développer ce transport de demain.

Un centre de R&D… et une piste d’essai d’un kilomètre à Toulouse

Mardi 24 janvier, les deux dirigeants de la société californienne étaient à Toulouse pour présenter leur projet et signer le tout premier protocole d’accord avec la métropole de Toulouse, la région Occitanie et l’État. Ils officialisent ainsi leur très prochaine implantation sur le site de l’ancienne base aérienne de Francazal. Ce projet a vocation de devenir le fer de lance de ce nouveau quartier de 55 hectares dédié à la robotique, aux drones et au véhicule autonome.

Toulouse a donc été sélectionnée pour accueillir le siège européen de la société Hyperloop TT. Concrètement, l’entreprise californienne y implantera son centre de recherche et développement européen avec une trentaine d’ingénieurs et de doctorants, chargés de mettre en œuvre le développement du programme, de perfectionner les technologies existantes et d’en développer de nouvelles. Mais le plus impressionnant sera peut-être la piste d’essai à taille réelle d’une longueur d’un kilomètre environ qui devrait être construite sur le site de Francazal. Objectifs : créer les premiers prototypes et les tester ! « Nous sommes la plus grande tentative de résoudre le plus gros problème de l’avenir : le transport », indique Dirk Ahlborn.

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Hyperloop TT prévoit d'implanter son siège européen à Toulouse, avec notamment, un centre de recherche et développement et une piste d'essai d'un kilomètre, ici à droite sur cette image de synthèse. (Image : Hyperloop TT)

Mais il y aura également une Hyperloop Academy, une plate-forme de relation avec les universités et les laboratoires de recherche, un Hyperloop Lap, un incubateur de start-up travaillant sur des technologies connexes au projet Hyperloop, ou encore un Demonstration Center, un showroom qui servira à la fois de vitrine du programme hyperloop et des savoir-faire technologiques de HTT et de lieu événementiel et touristique visant à constituer une communauté Hyperloop.

« Toulouse, c’était un choix naturel et évident »

À la question pourquoi Toulouse, les deux dirigeants, présents le 24 janvier, ont une réponse toute trouvée. « C’était un choix naturel et évident, confie Bibop Gresta. Il y a ici un écosystème sain et un pôle d’activités technologiques. Toulouse a un passé incroyable dans le milieu de l’ingénierie. »

À Toulouse, il y a une concentration de matière grise et de compétences, poursuit Bibop Gresta. Beaucoup de technologies développées à Toulouse nous seront utiles, précise Dirk Ahlborn, comme l’aérodynamique.

Le choix de la Ville rose était également évident pour Carole Delga, Jean-Luc Moudenc et Pascal Mailhos. Tous trois ont salué le projet ambitieux de la société californienne. « C’est un grand bonheur de voir la Californie s’implanter à Toulouse », a déclaré le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. Et Jean-Luc Moudenc de rappeler que Toulouse fait partie des métropoles les plus dynamiques d’Europe et constitue la plus dynamique de France. « Nous avons créé le plus d’emplois en 20 ans, soit 150 000, et les statistiques de l’Insee nous place régulièrement en tête en ce qui concerne la croissance démographique », s’est-il félicité.

Nous sommes la région de l’innovation, la première en matière de recherche et développement, la huitième en Europe, a, quant à elle, souligné Carole Delga, qui n’hésite pas à parler de Silicon Valley française. Nous possédons l’écosystème nécessaire pour voir la recherche se transformer en réalité industrielle.

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Vue aérienne de ce à quoi pourrait ressembler le site de Francazal avec l'arrivée de Hyperloop TT. (Image : Hyperloop TT).

50 embauches pour la première phase : « Envoyez-nous vos CV ! »

La société californienne, qui se déploie partout dans le monde et se targue d’un réseau de 800 collaborateurs et d’une quarantaine de grandes entreprises partenaires à travers 20 pays, voit Toulouse comme le siège de leur projet européen qui englobera plusieurs autres pays. Développer l’aérodynamique, travailler sur les matières, les composites et, bien sûr, le système de lévitation, tels seront les axes de recherches entrepris par la société.

Nous voyons Toulouse comme un incubateur d’innovations et comme des quartiers généraux axés sur la recherche et développement, ajoute Bibop Gresta.

Regardez la vidéo réalisée pour l’arrivée de Hyperloop Transport Technologies à Toulouse :

Pour la première phase de leur implantation dans la Ville rose, Hyperloop TT a annoncé la création d’une cinquantaine d’emplois. « Nous fonctionnerons ensuite au cas par cas, en fonction de nos besoins », précise Bibop Gresta. L’entreprise entend bien également, et peut-être surtout, multiplier les collaborations et les partenariats avec les entreprises locales. Ce qui n’a pas empêché Bibop Gresta de profiter de son intervention pour lancer un appel aux CVs.

Si vous êtes des architectes, ingénieurs ou encore des programmeurs talentueux : envoyez-nous votre CV ! a-t-il lancé, mardi 24 janvier. Nous appelons tout ceux qui le souhaitent à se joindre à notre aventure.

Mardi 24 janvier 2017, Dirk Ahlborn et Bibop Gresta ont donc signé le premier accord avec la Ville, la Métropole, la Région et l’État, top départ d’un projet qui s’étalera sur les prochaines années. Il faudra d’abord réaliser un grand travail de réaménagement de l’espace, puis de construction, avant de pouvoir commencer un quelconque travail de R&D. « Mais attendez-vous à beaucoup d’activité ces douze prochains mois », a annoncé Dirk Ahlborn.

Alors, à quand un Toulouse-Montpellier en moins d’une demi-heure ? Les dirigeants de Hyperloop TT se veulent très prudents sur la question et misent sur « le siècle à venir ». Carole Delga va pouvoir rêver encore quelques années…

Hyperloop-Hyperloop

Le 24  Janvier 2017

SOURCE WEB Par  Actu.Cotetoulouse

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