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Vol légalisé

Vol légalisé

Le nouveau ministre de la Justice et des droits de l’Hommele RNIste Mohamed Aujjar,  semble vouloir lutter contre  les spoliations foncières. C’est un changement par rapport à son prédécesseur, Mustapha Ramid, aujourd’hui «placardisé» (mais qui n’en continue pas moins de poursuivre le groupe L’Economiste, de sa vindicte).

La mollesse de Ramid contre la spoliation n’est pas un choix de son parti, puisque c’est  une élue du PJD qui s’est le plus battue contre la loi n°5998 de novembre 2011. Ce texte prévoit qu’une personne garde un bien foncier, même s’il est prouvé que ce bien avait été volé avant de lui être vendu: il suffit que le receleur soit «de bonne foi». Cette loi dit aussi qu’un bien volé depuis quatre ans appartient au voleur, si le vrai propriétaire ne s’est pas plaint avant.

Pour dire les choses comme elles sont, c’est la légalisation du recel et des mafias cachées derrière les professions judiciaires. Ces dispositions ont été introduites  sous le mandat de l’Istiqlalien Abbas el Fassi et défendues par deux ministres, Me Naciri, sans couleur politique, et l’USFPéiste Abdelwahed Radi.

La date de publication au BO n’est pas anodine: juste au moment  où Abbas el Fassi devait rendre son tablier, alors qu’Abdelilah Benkirane n’avait pas encore pris le sien. Mais c’est lui et son ministre Ramid, avocat lui-même, qui encaissèrent  la défiance internationale, l’indignation  nationale et… une colère royale.

Il est vite apparu que Ramid ne ferait rien. Au contraire puisqu’il a permis aux avocats, qui n’avaient rien demandé, d’entrer dans la danse.

Aujjar annonce son désir de régler le problème, mais il manque encore l’essentiel: il n’a toujours pas dit qu’il abrogerait le texte scandaleux. Sinon, le Maroc restera le pays des mafias et des spoliations… Au fait, vérifiez vite que votre terrain est encore à vous!

Le 10 Mai 2017

SOURCE WEB Par L’économiste

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