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AGADIR LE ALL INCLUSIVE SUR LE BANC DES ACCUSÉS

AGADIR    LE ALL INCLUSIVE SUR LE BANC DES ACCUSÉS


COMMERCES, RESTAURANTS, BAZARS... BATTENT DE L’AILE

UNE FORMULE IMPOSÉE PAR LES TO

LES AUTORITÉS PENSENT À RALLONGER LES HORAIRES D’OUVERTURE DES RESTAURANTs  

Avec plus de 27.000 lits opérationnels, la destination devrait être boostée économiquement. Or, elle est tributaire des formules imposées par les TO. Pourtant, comme l’indiquent les statistiques, la fréquentation de la destination a considérablement augmenté ces dernières années avec plus de 9,48% de croissance des arrivées, et de 10,28% des nuitées

Dans le Souss, il n’y a pas que le secteur de l’hôtellerie qui est pourvoyeur de devises. Normalement, les autres secteurs issus du tourisme aussi. Bazars, commerces, restaurants, agences de voyages, transports… Or, ces dernières années, les activités liées au tourisme, soumises au joug de la formule «All inclusive», battent sérieusement de l’aile, ainsi que le déplorent haut et fort tous les opérateurs des secteurs connexes, arguant qu’ils sont lésés. Sur le banc des accusés, le «All in» comme le contractent les professionnels. Cependant, ce ne sont pas les hôteliers qui proposent cette formule «Tout compris». Elle est imposée par les grands tour-opérateurs qui menacent d’emmener leurs clients voir ailleurs si elle n’est pas appliquée. Les touristes viennent donc passer des séjours sans rien voir ni de la ville ni de ses alentours. Tout leur est proposé sur place, l’hébergement, la restauration, les boissons alcoolisées, l’animation… Leur seul horizon, l’hôtel, la piscine et la plage. Malgré de bons taux de remplissage de la destination, le chiffre d’affaires ne suit pas. Les hôteliers subissent une situation et affichent des tarifs en «All in» qui ne leur laissent pas de marge sérieuse. Ce sont les TO les grands gagnants. Bien sûr, par effet domino, les secteurs liés à l’activité du tourisme sont négativement impactés. Plus de 120 bazaristes ont ainsi déjà baissé le rideau à Agadir. Ils ne sont pas les seuls, des commerces et restaurants ont aussi mis la clé sous le paillasson ou vivotent en attendant des jours meilleurs. D’autres, plus rares, tirent leur épingle du jeu grâce à des formules adaptées et de bons produits et services avec un rapport qualité-prix avantageux, comme cela est le cas de l’«English pub» qui ne désemplit pas. Si la formule «All in» marche bien sous d’autres cieux sans faire de dégâts, c’est principalement parce qu’elle est appliquée ailleurs qu’en milieu urbain. Et c’est ce que les restaurateurs de la destination proposent pour redresser la situation. «Il faudra penser à appliquer cette formule hors des villes où beaucoup de commerces pâtissent de la situation», note ce restaurateur qui préfère témoigner sous anonymat. Si elle marche mieux dans d’autres pays, c’est parce qu’elle appliquée hors zone urbaine, plus adaptée à la formule «All inclusive», a-t-il ajouté. Avec plus de 27.000 lits opérationnels, la destination devrait être boostée économiquement par un effet de rotation plus huilée. Or, elle reste tributaire des formules imposées.
Selon une source proche du dossier, les autorités compétentes comptent rallonger les horaires d’ouverture notamment pour les restaurants à débit de boissons alcoolisées afin de les aider à générer un meilleur chiffre d’affaires. Une décision qui met du baume au cœur des restaurateurs. Toutefois, elle n’est pas encore annoncée officiellement.

 _SOURCE WEB Par Toutsurlemaroc

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