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«Sans une loi cadre, point de croissance verte»

«Sans une loi cadre, point de croissance verte»

 

 

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Titre  : «Sans une loi cadre, point de croissance verte»

Entretien avec Moulay Abdallah Alaoui, président de la FNE

 

Moulay Abdallah Alaoui, président de la Fédération de l’énergie

L’Economiste: Comment s’assurer du développement des énergies vertes ?

- Moulay Abdallah Alaoui: Il faut une volonté politique pour s’orienter vers un nouveau mode de pensée. Celle-ci doit être concrétisée sur le terrain par une loi cadre sans laquelle, point de croissance verte, en espérant avant tout qu’elle ait le soutien des organisations politiques, des collectivités locales, de la société civile… Mais il faut surtout l’adhésion de la population à ce nouveau mode de pensée. Pour cela, l’Etat doit initier des mesures de sensibilisation ainsi que des mesures d’incitation adaptées. Le reste, il faudra compter également sur les avancées technologiques, qui vont ouvrir la voie de cette croissance et permettre à la population de changer de mode de vie. Mais auparavant, il faut une formation professionnelle adaptée pour répondre aux besoins de création d’emplois et/ou d’adaptation des profils existants aux métiers liés aux énergies nouvelles

- Où trouver l’argent pour cela ?

- La Caisse de compensation, qui finance les produits pétroliers à hauteur de 45 milliards de DH, pourrait consentir une partie de ces subsides à la formation de techniciens et au recyclage des diplômés chômeurs à ces nouveaux métiers. On peut penser notamment à des programmes et des mécanismes d’audit pour offrir à ces derniers une nouvelle formation et les préparer ainsi aux métiers verts tout en leur offrant des compétences nouvelles pour intégrer le marché du travail. Pour tout cela, des partenariats public/privé sont essentiels aux succès de cette stratégie qui impliquerait les universités, les CRI, les acteurs économiques, les chambres professionnelles…

- Quels seront ces emplois verts ?

- Pour l’essentiel ça ne sera pas des emplois nouveaux, mais ceux actuels qui seront adaptés. Il faudra des spécialistes des événements météorologistes, des installateurs de panneaux solaires, de systèmes éoliens, des auditeurs en énergie, des experts en matière d’efficacité énergétique, des spécialistes dans les transports, l’automobile, en eau et assainissement. Des spécialistes également dans les métiers du bâtiment, des systèmes éco-électrique, le raffinage, le tourisme, les métiers de la mer, de la biodiversité, en intégration de champs éoliens et des juristes spécialisés…

Source : web Propos recueillis par Bachir THIAM  L’Economiste