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Energie Le compte à rebours Au travers des programmes solaire, éolien et hydraulique

Energie    Le compte à rebours  Au travers des programmes solaire, éolien et hydraulique

A terme 8.000 MW seront installés

 

La 1re phase du programme solaire, c’est à 10 km au Nord-Est d’Ouarzazate. Il s’étend sur un terrain de 2.500 ha, extensible à 3.000 ha

Sur la période 2012-2020, le Maroc va poursuivre son programme d’équipement avec plus de 8.000 MW à installer. Il porte sur le solaire et l’éolien (4.000 MW), et l’hydraulique, en construisant deux nouvelles centrales de 550 MW à El

Menzeh (200 MW hydroélectrique), Abdelmoumen (300 MW STEP). Le budget qui sera alloué au volet hydraulique est de l’ordre de 4,5 milliards de DH

Il y a aussi un programme sur les énergies fossiles, déjà en cours de développement jusqu’en 2015, de 2.500 MW et des projets complémentaires de 1.000 MW (gaz ou charbon propre) dont 100 MW de schistes bitumineux, à partir de 2018. Le montant d’investissement nécessaire à ce programme est estimé à 33 milliards de DH. Les programmes solaire et éolien nécessiteront au bas mot eux, un investissement de près de 100 milliards de DH

Pour le solaire, lancé le 2 novembre 2009 et dont la mise en œuvre est confié à Masen, la production annuelle devrait atteindre 4.500 Gwh et nécessitera à lui seul 9 milliards de dollars (plus de 72 milliards de DH). La livraison de la première centrale est prévue dans quatre ans. Le programme dans sa totalité devrait être finalisé en 2019. A partir de cette date, selon les prévisionnistes du ministère de l’Energie on parviendra à faire des économies d’énergie de 1 million de TEP (tonne équivalent pétrole) et 3,7 millions d’émissions de tonnes de CO2 par an. Cinq sites (Ain Beni Mathar, Ouarzazate, Sebkhate, Foum Al Qouad, Boujdour), couvrant 10.000 ha, identifiés permettront de mener à bien ce programme dont le déploiement pourrait s’accélérer en mesure du succès de la phase 1

L’éolien, déjà en fonction depuis 2010 ou en développement devrait permettre de produire à terme 6.600 GWh pour un investissement de 3,5 milliards de DH d’investissement, soit plus de 28 milliards de DH. Pour ce volet aussi dont la première centrale verra le jour en 2014, cinq nouveaux sites sont également retenus (Taza, Koudia Al Baida, Seudouk, Tiskrad, Boujdour). A terme, c’est-à-dire en 2020 selon le timing retenu, ce choix devrait permettre une économie d’énergie de 1,5 millions de tep et 5,6 millions de tonnes de CO2 chaque année

\"http://www.leconomiste.com/sites/default/files/p6b_2.jpg\"Le lancement de ces programmes est adjoint d’une vision d’intégration notamment la mise en place de plateformes de développement industriel, de formation des compétences, de recherche-innovation ou encore de développement local

Le programme éolien se déploie au travers des partenariats public-privé, associant l’ONE, la SIE, le Fonds Hassan II et des partenaires stratégiques de référence dans les domaines de la production d’électricité et de l’industrie éolienne. L’électricien marocain assure dans ce partenariat, le pilotage et la maîtrise des programmes (conception, études, suivi de la réalisation et l’exploitation), la supervision des projets, la coordination de l’ensemble des activités liées aux projets. Par ailleurs, ces derniers bénéficieront des savoir-faire dans les domaines techniques, économiques et financiers, apportés par les acteurs du projet, chacun dans son domaine d’expertise. Taza (150 MW) dont l’appel d’offre auprès des 7 préqualifiés remonte à mai dernier est le premier projet de ce programme. Le choix de l’adjudicataire devrait intervenir en décembre prochain pour une finalisation des contrats de projet en mars 2012. Le bouclage financier et l’ordre de service devraient intervenir le mois de décembre suivant pour une mise en exploitation prévue en juin 2014.

Le charbon n’a pas dit son dernier mot

Les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique), qui composeront 42% de la puissance électrique installée d’ici 2020, sont au cœur de la nouvelle politique énergétique. Elle vise quatre objectifs au travers quatre orientations stratégique notamment la sécurisation et la disponibilité de l’énergie. Un mix diversifié et optimisé autour de choix technologiques fiables et compétitifs devrait valider cette stratégie. La première phase du projet solaire d’Ouarzazate est en cela un test grandeur nature. Comme c’est le cas du développement en cours du programme éolien de 2.000 MW. Déjà en mai dernier, le Maroc bénéficiait d’une puissance installée de 6.405 MW dont 1/4 exploite des sources renouvelables. Dans le monde, ces dernières ont le vent en poupe. En 2009, elles ont représenté 60% des 320 milliards de dollars d’investissement dans les centrales de production. Dès 2015, les énergies renouvelables deviendront la seconde source de génération d’électricité après le charbon.

Ce n’est pas que du vent!

Les autres projets du programme éolien sont identifiés. Pour le projet de Tiskrad, l’étude topographique et l’enquête parcellaire sont achevées. De plus, 12 mois de données du vent certifiées sont disponibles. A Boujdour où également 12 mois de données du vent certifiées sont disponibles, les appels d’offre relatifs aux différentes études (topographiques, géotechniques, sismiques, environnementales et ornithologiques) ont été lancés en mars dernier. De même, les mâts de mesures du vent, relatifs aux projets de Koudia Baida II et Tanger II, sont en cours d’installation. Par ailleurs, les procédures d’acquisition des terrains seront lancées pour chaque site dès l’achèvement des enquêtes parcellaires le concernant.


Source: WEB  MEM    Par  B.T.  L’Economiste