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Le digital fait sa révolution dans l’entreprise

Le digital fait sa révolution dans l’entreprise

Vos collaborateurs ont de plus en plus tendance à travailler sur leurs propres matériels, PC portable, tablettes... faut-il s’en inquiéter ? Peut-être pas. Une récente étude effectuée dans 11 pays par le géant mondial Cisco, a démontré en effet qu’il s’agissait là d’une tendance observée un peu partout dans le monde et pas seulement chez les PME marocaines. En effet, la révolution digitale a tellement pris de l’ampleur dans les entreprises que le concept «Bring Your Own Device» («Ramenez votre propre appareil mobile», aussi appelé BYOD) est devenu une réalité du monde du travail. C’est du moins ce que révèle l’étude de Cisco qui souligne que BYOD n’est pas qu’une tendance passagère et qu’il faudrait s’attendre à ce qu’elle prenne encore plus d’importance. Les managers reconnaissent désormais la nécessité d’une approche plus holistique qui serait plus évolutive et qui concrétiserait la mobilité, la sécurité, la virtualisation ainsi qu’une politique de gestion de réseau, afin de pouvoir mieux gérer les coûts, tout en fournissant une expérience optimale sur des aspects où des économies peuvent être réalisées. Le sondage effectué par Cisco montre également que la plupart des organisations sont de plus en plus tolérantes vis-à-vis du BYOD au sein de leur entreprise, avec un taux stupéfiant de «95% des personnes interrogées affirmant que leur organisation permet l’utilisation d’appareils mobiles appartenant aux employés sur le lieu de travail», peut-on lire dans l’étude, et cette tendance est plus apparente dans les petites structures que chez les grandes où les règles en vigueur empêchent souvent les employés, exception faite des cadres supérieurs, de travailler sur leur propre matériel. Il n’empêche que l’étude conclut que le nombre moyen d’appareils connectés par cadre supérieur en entreprise devrait atteindre 3,3 d’ici 2014, pour un taux moyen de 2,8 en 2012. Cette tendance incite aujourd’hui les managers IT à chercher un équilibre entre préoccupations sécuritaires des supports et le potentiel bien réel qu’il y a de récolter du BYOD des avantages aussi bien de coût que de productivité. C’est là le véritable enjeu de l’autorisation par l’entreprise du BYOD. En effet, au-delà de la facilitation du travail du collaborateur, le BYOD est également un moyen pour l’entreprise, qu’elle soit une grande structure ou une simple PME, de réduire considérablement ses coûts si, en parallèle, le défi de la sécurité est assuré. La prolifération du BYOD et son acceptation dans l’entreprise requièrent donc une attention particulière sur les volets de la sécurité et du support IT. Ce sont là les défis les plus importants du BYOD rapportés par l’étude de Cisco. «Les personnes interrogées ont cité comme défis les plus importants liés au BYOD la sécurité et le respect de la vie privée ainsi que le support technique», peut-on lire dans le document résumant les constats de l’étude. Il s’agit dans ce sens de la protection des données qui reste la priorité numéro un chez les personnes sondées. Le collaborateur doit en effet veiller à ce que seules les personnes autorisées aient accès aux données de la société ainsi qu'aux données sensibles des clients, qui sont considérées comme des priorités absolues. Par ailleurs, une majorité des leaders IT (76%) considèrent tout de même que l’utilisation du BYOD est «assez» ou «extrêmement» positive pour leurs entreprises. 

Dans ce sens, force est de souligner que parmi les personnes interrogées, les bénéfices les plus notables de la tendance BYOD étaient l’augmentation de la productivité, avec notamment plus d’opportunités de collaboration, et une plus grande satisfaction au travail. Dans le même registre, une PME gagnerait de la virtualisation de son bureau la continuité des activités en permettant aux employés d’accéder à leurs applications, leurs travaux et leurs mailings via des emplacements et des appareils variés même quand, par exemple, un serveur viendrait à tomber en panne. Il s’agit également d’assurer une meilleure productivité de l’employé. Notons que la prolifération des appareils demande par ailleurs une nouvelle politique et une nouvelle approche du contrôle des coûts. D’après l’analyse, seuls 14% des coûts BYOD sont liés aux coûts hardware. En d’autres termes, il est important pour l’entreprise de choisir les bons modèles de gouvernance et de soutien afin de mieux contrôler ces coûts.


Les employés ne sont pas contre

Les employés préfèrent travailler de la façon qui leur convient. C’est là un constat qui se confirme dans l’étude de Cisco. «De plus en plus d’employés vont vers le BYOD parce qu’ils souhaitent mieux contrôler leur expérience de travail» note-t-on auprès du spécialiste. 40% des personnes interrogées ont en effet cité que le choix du BYOD s’expliquerait par la possibilité d’utiliser l’appareil de leur choix où ils le souhaitent. La seconde priorité du BYOD citée par les employés est le souhait de jongler entre activité personnelle et professionnelle en tout temps. Pendant les temps libres par exemple, l’employé pourra en effet s’atteler sur des activités professionnelles qui, sans BYOD, ne peuvent être réalisées en dehors de l’espace de travail.


Point de vue

Hassan Bahej,

DG de CISCO Maroc.

\"http://www.lesechos.ma/images/stories/668/bahej.jpg\"Alors que le nombre d’appareils sur le lieu de travail ne cesse d’augmenter, les organismes doivent se doter d’une stratégie mobile exhaustive. En s’appuyant sur un réseau intelligent, les entreprises peuvent désormais offrir à leurs employés la possibilité de travailler d’où ils le souhaitent, quand ils le souhaitent : en d’autres termes, «travaillez à votre manière». Les conclusions de cette recherche soutiennent l’affirmation de Cisco, selon laquelle la mobilité doit dépasser le simple cadre du «BYOD» (Bring your own device), afin de couvrir l’intégration de la mobilité du prestataire de services, la mobilité de l’entreprise, la sécurité, la collaboration et les solutions de virtualisation du bureau.

Mercredi, 04 Juillet 2012 10:39

SOURCE WEB  Par Younes A.TANTAOUI  Les Echos Maroc