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Refonte du classement hôtelier, pourquoi faire ? Accroître la lisibilité de l’offre sur le plan international

Refonte du classement hôtelier, pourquoi faire ? Accroître la lisibilité de l’offre sur le plan international

Un corps d’auditeurs spécialisés dédié -  Couvrir l’exhaustivité du parc existant et les concepts connus

Le président de la Fédération hôtelière, le ministre du Tourisme et le wali de Casablanca, Abdellatif Kabbaj, Lahcen Haddad et Khalid Safir, décidés d’en finir avec l’inextricable dossier du classement des établissements d’hébergement.

L’hôtellerie marocaine homologuée, 200.000 lits pour 2.500 établissements d’hébergement touristique, fait l’objet d’une refonte de son classement. A défaut d’apporter une réponse structurelle au doute qui commence à s’installer dans l’un des secteurs les plus stratégiques de notre économie, les contours de cette refonte, dévoilés vendredi 22 novembre à Casablanca, laissent entrevoir une kyrielle de mesures qui ne seront pas sans effet sur la qualité de l’offre touristique future. Au regard des enjeux majeurs de cette démarche initiée par le ministère du Tourisme et ses partenaires publics, en collaboration avec la Fédération de l’industrie hôtelière (FNIH) et le concours de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT),  le jeu en vaut la chandelle. Il s’agit à terme de «rehausser la qualité de la prestation touristique, professionnaliser les métiers de l’hôtellerie, renforcer la compétitivité de l’entreprise touristique…». Selon le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, «l’approche choisie se veut plus moderne, plus souple et plus efficace». Elle procède de la révision du périmètre de classement (en incluant les nouveaux types d’hébergement touristique), d’une meilleure coordination et allègement des procédures administratives ou encore de l’alignement de la nouvelle grille de classement aux normes d’évaluation internationales. En tout cas, la refonte, annoncée de fond et en comble, est inscrite au centre des priorités du ministère du Tourisme. Un choix conforté par le message du Souverain aux IXe Assises du tourisme en 2009, appelant à «revoir, dans les meilleurs délais, la réglementation en matière de classement hôtelier».

Quatre ans après, quelles étapes nous séparent encore de l’aboutissement de ce chantier, dans les arcanes depuis plusieurs années, et où en est la promulgation de la loi devant régir cette réforme? «Cela ne devrait tarder, sachant que cette nouvelle démarche est faite en concertation avec les professionnels», prophétise Abdellatif Kabbaj, président de la FNIH. C’est une première. En effet, c’est en cavalier seul que le ministère du Tourisme a toujours agi pour classer ou déclasser, selon des critères qui lui sont propres, un tel établissement d’hébergement touristique ou un tel autre. «Ce nouveau classement répondra à trois principaux objectifs», fait remarquer le directeur exécutif de l’OMT, Fréderic Pierret, en guest star de ce séminaire sur les «leviers d’amélioration de l’hébergement touristique au Maroc». Objectifs qui visent à informer vis-à-vis du grand public, promouvoir les établissements d’hébergement, partant l’image de la destination, et à constituer un outil de mobilisation pour les professionnels. Outre la nouvelle grille, répertoriant les exigences de qualité de chaque catégorie, la nouveauté concerne la procédure à suivre. L’hôtelier, le classement étant obligatoire au Maroc, qui souhaite être nouvellement classé selon les Nouvelles Normes doit en faire la demande auprès d’un des organismes accrédités par le ministère du Tourisme.

Des étoiles à durée limitée

Qui supportera le coût de la visite d’inspection (audit)? Le ministère étudie un mécanisme d’appui technique et financier pour accompagner les professionnels. Mais, le classement obtenu devait être désormais valable pour une durée déterminée. La nouvelle secrétaire générale du ministère, Nada Roudies, verrait bien cette durée de validité des étoiles accordées, comprise entre 3 et 5 ans au plus. À l’issue de cette période, l’établissement doit renouveler sa demande, comme pour la certification qualité. Les hôtels, recalés, devraient dorénavant supprimer toute référence à des étoiles dans leurs moyens de promotion et documents commerciaux, le temps de recouvrer ses lauriers.

Au-delà de ces  grands sujets récurrents, l’industrie hôtelière est confrontée à des préoccupations de gestion quotidienne, glisse Amin Chbani, patron de Target Management, spécialisé dans les services et outils marketing. Des questionnements du genre comment tenir un bon taux de remplissage et même l’améliorer; comment se donner la visibilité nécessaire pour pouvoir vendre des prestations ici et à l’étranger; comment fidéliser la clientèle et lui donner envie de revenir; comment améliorer la rentabilité d’un établissement, mesurer l’impact d’une action commerciale, mettre en place des outils de benchmark entre plusieurs établissements d’un réseau? Pour répondre à ces préoccupations de visibilité, de relation commerciale et de performance, «deux outils sont désormais incontournables: Internet et le PMS», martèle Chbani.

Pour cela, l’idée d’extramuros hôtelier, développée par Jalil Ben Abbès Taarji, patron de Tikida Hotels Group, fait sens. Oui, sous d’autres cieux, les collectivités locales sont devenues des acteurs majeurs de la filière touristique. Parce que justement elles sont conscientes de l’impact économique de l’activité touristique sur leur territoire. De ce fait, elles investissent dans la structuration de leurs destinations, dans la communication/commercialisation et la fédération des acteurs, via des Offices de tourisme aux compétences élargies.

Elles s’impliquent également dans le développement d’équipements structurants tels que les équipements de loisirs, les palais des congrès… Le message à peine codé de Taarji appelle les acteurs publics à investir en direct dans le tourisme y compris sur des pans d’activités jusqu’alors réservés aux acteurs de la sphère privée.

En tout état de cause, le repositionnement des établissements d’hébergement sur la nouvelle grille de classement devrait rétablir un niveau de prix moyen, donc de Rev 


PAR (revenu moyen hébergement par chambre disponible), plus conforme à la réalité du marché.

Édition N° 4157 du 2013/11/25

 SOURCE WEB Par B. T. L’Economiste

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