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Entretien avec Abdellatif Zine Notre bureau exécutif va saisir tous les moyens légaux disponibles

Entretien avec Abdellatif Zine  Notre bureau exécutif va saisir tous les moyens légaux disponibles

Quelques membres du bureau exécutif du Syndicat des artistes plasticiens marocains.

Le Matin : Que reprochez-vous au comité de préparation de l’évènement «Maroc contemporain» ?
Abdellatif Zine : Nous avons reçu plusieurs appels et lettres faisant état du mécontentement des artistes quant à la manière dont se prépare l’exposition «Le Maroc aux mille couleurs», prévue du 14 octobre prochain au 25 janvier 2015 à l’Institut du monde arabe (IMA). Face à ces dérapages, nous avons décidé vite et tout de suite d’organiser une conférence de presse la semaine dernière pour débattre de cela. Ce que notre bureau exécutif reproche audit comité chargé de la préparation de l’évènement est le manque de communication d’abord. Figurez-vous que le comité d’organisation n’a publié aucun document sur la vision globale, les tenants et les aboutissants de cet évènement grandiose et les objectifs escomptés. Rien n’a été dévoilé aux artistes qui voulaient savoir au moins quels sont les conditions requises pour le dépôt de dossiers de candidature et les critères qui régissent le choix des plasticiens désirant participer à cet évènement. Nous reprochons à ce comité de préparation de l’évènement le fait de ne pas avoir permis aux différentes composantes de la société civile, associations et syndicats, de participer à cela.

Quid des artistes ?

C’est encore pire. Imaginez que les artistes, eux-mêmes, ont été privés de participer à cet évènement, car ils n’ont pas été informés de sa tenue à temps. Et ils trouvent cela très aberrant. Tous les délégués et les représentants des régions marocaines ont dénoncé à l’unanimité la méthode de choix adoptée par la commission de sélection désignée, car elle porte atteinte à la crédibilité de l’image artistique du Maroc, en réduisant au minimum sa diversité et sa multiplicité. N’aurait-il pas été bénéfique pour tout le monde de confier la préparation de l’évènement à une commission composée de critiques et de spécialistes dans le domaine de l’art, au lieu d’un comité aux décisions unilatérales qui fâchent ?

Face à cette indignation, que comptez-vous faire dans l’immédiat ?

Comme je l’ai souligné à la fin de cette conférence, notre bureau exécutif compte recourir à tous les moyens légaux disponibles. Nous allons multiplier les pétitions et les mettre en ligne, organiser d’autres points de presse, des sit-in, des lettres de protestation adressées à tous les acteurs concernés et un mémorandum qui sera adressé à la Haute Attention de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre syndicat depuis sa fondation ?

Nous avons parcouru un long chemin, plusieurs étapes où nous avons marqué notre présence depuis la fondation de notre syndicat. Nous nous sommes inscrits dans un esprit de coopération et une approche participative. De ce fait, tous les artistes peintres apportent leur grain de sel dans cette démarche. Depuis les années 90, précisément en 1996, nous avons ouvert une série de débats sur les questions les plus importantes dans notre secteur : la loi qui régit le secteur et la carte professionnelle… nous avons organisé plusieurs manifestations, dont «Fadae Ennass», le Salon national de l’art contemporain, des workshops, des ateliers, des conférences et des journées d’étude, dont la dernière en date, celle de septembre 2013 à Mohammedia, autour du marché de l’art au Maroc. 

Parcours d’un passionné d’art

Né en 1940 à Marrakech, Abdellatif Zine s’inscrit à l’École des beaux-arts de Casablanca puis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il participe en 1963 à l’exposition organisée à la galerie Charpentier, «Deux mille ans d’art au Maroc» à Paris et depuis expose au Maroc et à l’étranger. En 1990, il crée le Trans’Art, rencontre entre musique, danse, chant et peinture. Vivant et travaillant actuellement à Casablanca, Zine est expert auprès des tribunaux pour les Beaux-arts, président fondateur de l’Association nationale des arts plastiques (ANAP) et président fondateur du Syndicat des artistes plasticiens marocains (SAPM).

25 juillet 2014 –SOURCE WEB Par Ayoub Akil, LE MATIN

Tags :Abdellatif Zine, vivant et travaillant actuellement à Casablanca, est expert auprès des tribunaux pour les Beaux-arts, président fondateur de l’Association nationale des arts plastiques (ANAP) et président fondateur du Syndicat des artistes plasticiens marocains (SAPM-préparation de l’évènement «Maroc contemporain»- mécontentement des artistes quant à la manière dont se prépare l’exposition «Le Maroc aux mille couleurs», prévue du 14 octobre prochain au 25 janvier 2015 à l’Institut du monde arabe (IMA)- E>n tant que membre du bureau exécutif du Syndicat des artistes plasticiens marocains, nous reprochons à ce comité de préparation de l’évènement le fait de ne pas avoir permis aux différentes composantes de la société civile, associations et syndicats, de participer à cela- la commission de sélection désignée, car elle porte atteinte à la crédibilité de l’image artistique du Maroc, en réduisant au minimum sa diversité et sa multiplicité-notre bureau exécutif compte recourir à tous les moyens légaux disponibles. Nous allons multiplier les pétitions et les mettre en ligne, organiser d’autres points de presse, des sit-in, des lettres de protestation adressées à tous les acteurs concernés et un mémorandum qui sera adressé à la Haute Attention de Sa Majesté le Roi Mohammed VI-