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RAM AFRIQUE DE L’OUEST MAINTIEN DES DESSERTES, MALGRÉ L’EBOLA

 RAM AFRIQUE DE L’OUEST  MAINTIEN DES DESSERTES, MALGRÉ L’EBOLA

«LE RISQUE ZÉRO N’EXISTE PAS», SELON DES PILOTES

LE DÉTAIL SUR LE DISPOSITIF MIS EN PLACE

Pour l’Organisation mondiale de la santé, le risque d’être infecté par l’Ebola est «faible» dans un avion

C’EST la course contre la montre en Afrique de l’Ouest. Alors que l’épidémie se répand dans cette zone, une nouvelle souche de l’Ebola est détectée en République démocratique du Congo (RDC). Jusque-là, le virus a tué plus de 1.400 personnes. Le dernier bilan officiel fait exactement état de 1.427 morts au Libéria, en Guinée, en Sierra Leone et au Nigeria. Jeudi dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé «vital» que les compagnies aériennes reprennent les vols à destination des pays africains affectés par la plus grande flambée d’Ebola dans l’histoire. Mais contrairement aux recommandations de l’OMS de ne pas limiter les déplacements ni les échanges avec les pays affectés, plusieurs pays ont fermé leurs frontières. En plus de ce risque d’enclavement, de nombreuses compagnies aériennes ont suspendu leurs vols dans des pays de la région, notamment Air France, British Airways, Brussels ou encore Emirates… La plupart des compagnies qui ont suspendu leurs vols sur cette zone invoquent des raisons de rentabilité économique. En revanche, Royal Air Maroc maintient ses liaisons dans les pays touchés par le virus. Pour rappel, RAM relie 30 destinations africaines avec 45 autres hors de l’Afrique. Il faut savoir que lorsqu’un Africain quitte le continent, le deuxième aéroport par lequel il transite est Casablanca après Paris. Mais la décision du maintien des vols sur les pays touchés par l’Ebola ne fait pas l’unanimité auprès du personnel navigant de RAM déployé dans la région. De multiples réactions du personnel concerné (hôtesses, stewards, pilotes…) font état de fortes inquiétudes face aux risques encourus, notamment des contaminations, en cas de maintien des vols dans  les pays touchés par l’épidémie ou de transport de passagers malades. Une chose est sûre, le personnel navigant est exposé plus que quiconque. Contacté par L’Economiste, Youssef Laaroussi, SG de l’Association des pilotes de ligne (AMPL), se veut plutôt pragmatique. Selon ce pilote de ligne, «personne n’est en mesure de dire qu’il n’y a pas de risque. Le risque zéro n’existe pas. Mais au-delà de la corporation du personnel navigant, au cas il y aurait des risques, cela expose notre pays». En même temps, il y a derrière la décision de maintien des vols des enjeux humanitaires, économiques et politiques qui dépassent la corporation des pilotes, voire même la compagnie qui ne maîtrise pas tous les paramètres. Sur ce registre, le SG de l’AMPL rappelle que la décision d’Air France a été prise par le gouvernement français, pas par la compagnie. Ceci étant, de l’avis de médecins consultés par l’AMPL, «le risque est minime». Mais cette situation complexe sur le plan sanitaire évolue tellement rapidement qu’elle nécessite un suivi au jour le jour si ce n’est pas de façon  instantanée, tient à préciser ce membre de l’AMPL. Selon l’OMS, «le risque d’être infecté dans un avion est faible. Il est aussi extrêmement faible pour ceux qui se rendent dans un des pays touchés». En revanche, l’OMS recommande aux voyageurs de rester vigilants, «en évitant tout contact avec des patients infectés, ainsi que les hôpitaux». Il est aussi recommandé de se laver fréquemment les mains, de préférence avec des solutions hydro-alcooliques tout en faisant un bilan de santé une fois de retour d’un voyage dans une zone infectée (voir aussi notre infographie).Pour maximiser la vigilance, RAM a mis en place une cellule de suivi avec des rapports quotidiens. D’ailleurs régulièrement, les équipages concernés reçoivent des briefings spécifiques avant chaque vol, confirme l’AMPL. Tout un dispositif de mesures de sécurité a été mis en place avec kits de désinfectants, masques, paires de gants…, précise-t-on auprès de la compagnie. «Nous avons renforcé les contrôles sanitaires et le dispositif de mesures préventives tant au niveau des vols que des escales africaines et de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, en collaboration avec les autorités sanitaires locales et les instances internationales chargées du transport aérien et de la lutte contre les épidémies», tient à préciser Driss Benhima, PDG de RAM.

1 Septembre 2014_SOURCE WEB Par Amin RBOUB L’ECONOMISTE

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