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La rentabilité des forêts garantes de leur avenir

La rentabilité des forêts garantes de leur avenir

MÉDITERRANÉE. La bonne évaluation des biens et services rendus par les forêts pourrait constituer leur meilleur outil de défense face aux changements climatiques ou aux décisions d’aménagement non durables. Marion Duclercq, chargée de projets Ecosystèmes forestiers et biodiverité, s’appuie sur un récent rapport du Plan Bleu pour l’affirmer.

Le Plan Bleu vient de rendre un rapport technique sur « l’évaluation socio-économique de biens et des services rendus par les écosystèmes boisés ». Les forêts méditerranéennes génèrent de la valeur ?

Elles fournissent de multiples biens – bois, miel, champignons, ... – et services – épuration et régulation de l'eau, contrôle de l'érosion des sols.... Beaucoup, en Méditerranée, dépendent de cet écosystème : pour le bois de feu et de construction, la chasse, la cueillette, le pâturage, etc. Ces biens et services ne sont pas valorisés de façon marchande mais sont vitaux. Protéger l'écosystème forestier et l'économie qui en dépend  me semble primordial.

La quatrième édition de la semaine forestière méditerranéenne, organisée à Barcelone du 15 au 20 mars 2015, se concentrera d’ailleurs sur le thème de l'amélioration des moyens d’existence, et sur le rôle de la filière forêts dans une économie verte.

Quelles sont les conclusions du rapport ?

Le rapport a été élaboré dans le cadre du projet « Optimiser la production de biens et services par les écosystèmes boisés méditerranéens dans un contexte de changements globaux », financé par le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM).

Il présente des méthodes de calculs  permettant d'attribuer une valeur économique aux différents biens et services rendus par les forêts, marchands ou non, et de fournir des indicateurs pour analyser les conséquences de décisions impactant les forêts.  

Valoriser les biens et services de la forêt

Un hot-spot de biodiversité qui attire les populations urbaines (photo Ecomusée Maamora DR)

Ce travail théorique a-t-il trouvé des applications concrètes ?

Ces méthodes restent peu utilisées en méditerranée. Dans le cadre de ce projet, quatre sites pilotes ont été choisis pour les tester : en Algérie,  au Liban, au Maroc et en Turquie.

Dans la forêt de la Maâmora (Maroc), la chênaie permet de produire du liège, le sylvopastoralisme y est important, et la collecte de glands trouve un débouché économique. Enfin, la population s'y livre de plus en plus à des activités de loisirs « nature ».


Devant ces évolutions, quelles peuvent-être les décisions à prendre pour rendre soutenable le développement de ce territoire ?

En Méditerranée, l'accent est mis sur la création de valeur ajoutée au niveau local. Dans ce cas d’espèce le développement de filières doit valoriser des produits de la forêt, comme les plantes aromatiques et médicinales ou encore le miel.

L'implication des différents acteurs du territoire  constitue un facteur important d’amélioration de la gestion de ces espaces boisés. Enfin, développer les approches de gouvernance participative apparaît comme un axe fort du projet dans lequel s'inscrit ce rapport.  

 

11 Septembre 2014_SOURCE WEB Par Michel Neumuller Econostrum Maroc avec Plan Bleu

Tags : MÉDITERRANÉE. La bonne évaluation des biens et services rendus par les forêts pourrait constituer leur meilleur outil de défense face aux changements climatiques ou aux décisions d’aménagement non durables- Marion Duclercq, chargée de projets Ecosystèmes forestiers et biodiverité- les forêts fournissent de multiples biens – bois, miel, champignons, ... – et services – épuration et régulation de l'eau, contrôle de l'érosion des sols- projet « Optimiser la production de biens et services par les écosystèmes boisés méditerranéens dans un contexte de changements globaux », financé par le Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM) qui permet d'attribuer une valeur économique aux différents biens et services rendus par les forêts, marchands ou non- Dans le cadre de ce projet, quatre sites pilotes ont été choisis pour les tester : en Algérie,  au Liban, au Maroc et en Turquie- Dans la forêt de la Maâmora (Maroc), la chênaie permet de produire du liège, le sylvopastoralisme y est important, et la collecte de glands trouve un débouché économique. Enfin, la population s'y livre de plus en plus à des activités de loisirs « nature »- l'accent est mis sur la création de valeur ajoutée au niveau local- développer les approches de gouvernance participative apparaît comme un axe fort du projet dans lequel s'inscrit ce rapport-