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TOURISME MAROC CRISE FATALE Par Nadia SALAH

TOURISME MAROC    CRISE FATALE   Par Nadia SALAH

Même s’il arrive après tout le monde, c’est bien que le ministère du Tourisme ait fini par s’apercevoir de cette publicité incongrue de Sanofi.
Il ne faudrait pourtant pas renverser l’ordre des priorités. Contre-publicité ou pas, notre tourisme est en crise très profonde.
La crise est si grave qu’on reparle de syndrome financier, comme dans la décennie 1990, où l’effondrement du tourisme avait creusé de tels déficits qu’il a fallu un plan de sauvetage national et multisectoriel, un plan suivi au plus près par les conseillers royaux en personne.
Depuis, divers coupe-feu ont été placés sur la route de la contagion: les banques ne seront pas mises en difficulté.
Ceci dit, le problème de la crise du tourisme est toujours là.
A l’automne dernier, il ne s’agissait que d’alertes de trésorerie plus ou moins importantes, pas partout, pas chez tout le monde.
Au cours de l’hiver 2015, la conjoncture a évolué, malheureusement pas dans le bon sens, contrairement à ce qu’affirmait le ministère, contre toute évidence.
Les alertes de trésorerie sont devenues de gros soucis avec l’apparition de retards systématiques de paiement et, par-ci par-là, des manquements aux échéances d’emprunt. Trois mois plus tard, les professionnels lâchent le mot le plus terrible de leur profession: «crise de l’endettement». En effet, il signifie qu’ils n’ont même plus l’espoir de redresser le cash-flow.
Exactement ce qui s’était dramatiquement produit dans les années 1990, quand le Maroc n’avait pas de politique du tourisme.
Dans cette affaire, il n’est question ni de finances, ni de bâtiments. Le tourisme, c’est une politique plus des  compétences et de l’acharnement au travail. Ni plus ni moins.
Le tourisme est le plus grand pourvoyeur d’emplois pour les jeunes. Abandonnerons-nous nos jeunes aux filets de Daech?

18 juin 2015
SOURCE WEB Par Nadia Salah  L’ECONOMISTE

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