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Economie sociale et solidaire L’absence de loi cadre défavorise le secteur

Economie sociale et solidaire  L’absence de loi cadre défavorise le secteur

Il y a donc urgence de mettre en place une nouvelle réglementation de nature à unifier ce champ et contribuer à faire connaître son potentiel de développement. Un grand vide est aussi à combler en matière de restitution des données sur le secteur de l’ESS et sa réelle contribution à l’économie nationale.

Dans le même registre, elle a fait savoir que son département dispose actuellement de 15 plans régionaux qui seront adaptés en fonction de 12 régions du Royaume
Mme la ministre a annoncé, en outre, la disposition du ministère de tutelle de créer un Observatoire africain pour l’ESS, et ce, dans le but de recueillir et interpréter tous les indices et données liées à ce secteur dans le continent.

Pour sa part, Nizar Baraka, président du Conseil Economique, Social et Environnemental, a affirmé que l’Economie Sociale et Solidaire doit placer l’être humain au centre de ses préoccupations, ajoutant que le Conseil ne ménage aucun effort, à travers les études qu’il élabore, pour recommander des mesures susceptibles de développer l’ESS.
Mme Françoise Dixoumba, ministre déléguée auprès du premier vice-ministre chargé de la Prévoyance Sociale du Gabon, a noté, quant à elle, que Ali Bongo Ondimba, président du Gabon, a entrepris, au lendemain de son accession à la Magistrature suprême de la république, un vaste programme de réformes et de modernisation de l’Etat, dont le Plan Stratégique Gabon Emergent et la Stratégie d’Investissement Humain (SIHG).

Evoquant la place de l’ESS dans la SIHG, la ministre gabonaise a souligné que le gouvernement s’est engagé à susciter l’entrepreneuriat des Gabonais économiquement faibles à travers des activités génératrices de revenus.

Au cours de la séance inaugurale, présidée par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, trois conventions de partenariat ont été signées. Elles portent sur l’intégration de l’ESS dans les programmes d’enseignement supérieur, l’intégration du secteur dans les programmes de l’éducation nationale, la commercialisation des produits du terroir des coopératives, l’éducation financière et le financement des coopératives.

Recommandations

Pour ce qui est de recommandations élaborées en marge des ces Assises pour développer le secteur de l’ESS, les experts ont appelé à l’instauration des mécanismes d’un dialogue participatif entre les différents acteurs du secteur, permettant d’étancher leur soif à collaborer en faveur du développement et de la convergence de ce pilier de l’économie.
Ils ont plaidé aussi pour une collaboration fructueuse entre les divers opérateurs du terrain afin de faire de ce secteur un véritable modèle de développement économique, social et écologique.
L’accent a été mis en exergue ainsi sur l’importance du benchmark et de l’ouverture sur des expériences étrangères réussies, afin de garantir la mise en place d’un cadre structuré de l’ESS et la contribution à l’élaboration fluide et rapide de la loi-cadre ESS au Maroc, destinée à développer et à exploiter toutes les possibilités offertes par cette économie et répondre aux besoins des populations les plus précaires.

Les experts ont plaidé également pour l’inclusion efficace de l’ESS dans l’écosystème et la dynamique socio-économique, ainsi que pour l’instauration d’un système de financement bien spécifique, en encourageant, entre autres, la création de banques coopératives, à l’instar d’autres pays européens.

Ils ont préconisé, en outre, le développement de plateformes de dialogue entre chercheurs et acteurs dans le cadre d’une approche participative, tout en instaurant des outils dédiés à l’observation de l’innovation économique et sociale.

Autre mesures préconisées: faciliter les échanges entre les porteurs de projets pour leur permettre de se faire mieux connaître, et placer l’ESS au cœur des politiques publiques et mener des efforts de sensibilisation quant à son intérêt dans le développement économique.
Il est unanimement admis aujourd’hui que l’économie sociale et solidaire est en plein essor au Maroc, et ce, grâce à plusieurs facteurs, dont essentiellement la hausse considérable du nombre de coopératives créées dont le chiffre d’affaires n’a cessé de se multiplier, et le lancement de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) par SM le Roi en mai 2005 qui a constitué un tournant considérable quant à la mobilisation des acteurs locaux pour la valorisation des atouts territoriaux à travers la création d’activités génératrices de revenus, formalisées en grande partie dans des structures rattachées à ce secteur.

En dépit de ces avancés enregistrées, le secteur a besoin d’être plus performant et solide pour qu’il puisse jouer son rôle fondamental qui consiste à lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité. C’est pour cette raison, parmi d’autres, que les autorités marocaines ont organisé les Assises Nationales de l’Economie Sociale et Solidaire, les 20 et 21 courant à Skhirat, sous le thème: «Economie sociale et solidaire : quels référentiels pour le développement et la mise en cohérence ?».

Trois ateliers ont été au programme de ces Assises, organisées sous le Haut Patronage de SM le Roi : «Plateforme législation, structuration et gouvernance», «Apport de la recherche et développement à la définition des référentiels de l’ESS» et «Contribution de la coopération internationale au développement et la convergence de l’ESS».

Des ministres marocains, tunisiens, gabonais et français, des experts, des universitaires et des représentants d’entreprises de l’ESS ont pris part à cette rencontre internationale, initiée par le ministère de l’Artisanat et de l’Economie Sociale et Solidaire.

A l’ouverture de ces Assises, Mme Fatema Marouane, ministre de l’Artisanat, a souligné que “ces assises ont pour but d’aider au renforcement des acquis de l’économie sociale et solidaire à travers la contribution, lever ou contourner ses obstacles, et de promouvoir l’implication convaincue et convaincante des acteurs de cette économie et leur contribution collective, l’identification précise de ce secteur, en référence tout spécialement à ses valeurs, ses modes de gouvernance et ses engagements en contrepartie des facilités et avantages promotionnels qui lui ont été consentis par les pouvoirs publics”.

Mme Marouane a déclaré, par ailleurs, qu’il y a encore du chemin à faire au plan réglementaire. “Il faut une réglementation pour avoir plus de visibilité du secteur”, a-t-elle affirmé, rappelant dans ce cadre le lancement d’une loi-cadre censée permettre d’optimiser les possibilités offertes.

En effet, selon le ministère de tutelle, l’absence d’une loi-cadre propre à l’ESS a longuement contribué à cultiver l’image d’un secteur éclaté aux contours mal définis.

Le 24 Novembre 2015
SOURCE WEB Par l’opinion

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