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Changement climatique Appel pour la mise en place d’une feuille de route de l’économie verte

Changement climatique Appel pour la mise en place d’une feuille de route de l’économie verte

Cette rencontre a été marquée par la participation de hauts responsables des départements ministériels et institutions nationales et internationales concernés ainsi que des acteurs de la société civile.

L’IRES, en partenariat avec les Nations unies au Maroc, a organisé un débat qui a mis l’accent sur les enjeux et les défis liés à la mise en œuvre de l’agenda 2030 et sur la lecture croisée des objectifs y afférents, sous l’angle des impacts du changement climatique.

L'Institut royal des études stratégique (IRES) a organisé mercredi dans son siège à Rabat, en partenariat avec les Nations unies au Maroc, une rencontre portant sur le thème «Les objectifs du développement durable et leur concrétisation à l’aune des défis du changement climatique». Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des travaux réalisés par l'IRES depuis 2008 sur les questions du changement climatique. Elle se veut être «une contribution au débat sur les problématiques environnementales, en perspective de la prochaine Conférence mondiale sur le climat (COP 22) qui se tiendra au Maroc entre le 7 et le 18 novembre 2016», ainsi que l’a souligné le directeur général de l’IRES, Mohammed Tawfik Mouline.

Cette rencontre a été marquée par la participation de hauts responsables des départements ministériels et institutions nationales et internationales concernés ainsi que des acteurs de la société civile. L’accent a été mis sur les enjeux et les défis liés à la mise en œuvre de l’agenda 2030 et sur la lecture croisée des objectifs y afférents, sous l’angle des impacts du changement climatique. En effet, les Objectifs du développement durable incorporent, en principe, les préoccupations d’ordre environnemental et écologique, notamment l'Objectif 13, intitulé «Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques». La question se pose, toutefois, en ce qui concerne la prise en compte effective du changement climatique, en tant que question globale et transversale, au niveau des objectifs retenus, particulièrement quand il s'agit des pays en développement dont les capacités d’adaptation à ce phénomène planétaire sont encore très limitées.

Dans ce contexte, le directeur général de l’IRES a insisté sur le fait que l’économie verte constitue une réponse appropriée pour relever en même temps les défis du développement et du changement climatique. «Pour cela, il serait opportun que les pays en développement mettent en place une feuille de route de l’économie verte, à décliner sur le plan territorial, et ce, en vue d'anticiper l'émergence de nouveaux modes de production et de consommation, prenant en ligne de compte les considérations écologiques. L'objectif est de faire évoluer, aisément, les modèles de développement et de les orienter vers l’économie bleue, concept s'inspirant du cycle biomimétique de la nature». Selon lui, la lutte contre les effets du changement climatique exige l'adoption d'une stratégie globale et intégrée pour l'anticipation des risques et la gestion des crises liés à l'environnement, de façon générale. Cela rendrait nécessaire de repenser les politiques publiques, de manière à y intégrer effectivement la notion de réduction des risques climatiques et environnementaux, propose-t-il.

Les participants à cette rencontre ont ainsi considéré que les politiques respectives d'atténuation des gaz à effet de serre, d'adaptation au changement climatique et de réduction de l'empreinte écologique se complètent. Elles doivent viser le développement du capital humain, intégrer l'anticipation des risques climatiques et la gestion des catastrophes naturelles et impliquer l'ensemble des acteurs, notamment les populations, la société civile et le secteur privé, en accordant une attention particulière aux très petites entreprises et au secteur informel.

La mise en œuvre de telles politiques exige un leadership fort et une gouvernance appropriée, basée sur des approches transversales plus que sectorielles, sur des stratégies de développement cohérentes, sur des systèmes performants de suivi et d'évaluation et sur une véritable articulation entre le niveau national et le niveau territorial. Le recours à la coopération internationale et la recherche de financements innovants sont, également, indiqués, ont conclu les participants à cette rencontre.

Le 12 Mai 2016
SOURCE WEB Par LE MATIN

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