TSGJB BANNER

Cycle de conférence Le ministère de l’habitat relance le débat sur le bâti menaçant ruine

Cycle de conférence Le ministère de l’habitat relance le débat sur le bâti menaçant ruine

Selon les statistiques officielles, il existe près de 43.000 habitations menaçant ruine.

Selon les statistiques officielles, il existe près de 43.000 habitations menaçant ruine. Pour les réhabiliter, il faudra mobiliser quelque 7 milliards de dirhams. Ces chiffres en disent long sur l’ampleur de ce problème urbanistique, qui était d’ailleurs au cœur de la toute première session du cycle de conférences, baptisé «Jeudis de l’Habitat».

«L'habitat menaçant ruine  : diagnostic, expériences et approches», tel a été le thème de la première session du cycle de conférences baptisé «Jeudis de l’Habitat» que vient d’initier le secrétariat général du Conseil national de l’habitat relevant du ministère de l’Habitat et de la politique de la ville. L’objectif visé par cette première rencontre est de dresser un état des lieux de la situation actuelle de ces habitations, les modalités de gouvernance, les bonnes pratiques, l’expérience acquise en la matière. Car les bâtis menaçant ruine représentent, aujourd’hui, une sérieuse préoccupation pour les pouvoirs publics. Cette problématique demeure d’actualité, vu le nombre croissant d’effondrements des maisons enregistré au cours de ces dernières années.

Selon les statistiques officielles, il existe près de 43.000 habitations menaçant ruine. L’éparpillement du phénomène est un sérieux obstacle qui entrave les efforts menés. En effet, les habitations délabrées touchent aussi bien les constructions situées dans les médinas et centres anciens que celles bâties au début du 20e siècle et dont l’état de salubrité se dégrade de plus en plus. La problématique concerne aussi les bâtis localisés dans des quartiers d’habitat non réglementaires où des logements sont souvent construits sur des sites non appropriés et en faisant fi des normes en vigueur. Mais c'est l’aspect financier qui donne du fil à retordre aux responsables.

Car le coût financier nécessaire à la résolution du problème est estimé à 7 milliards de dirhams, selon Mohamed Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat et de la politique de la ville. Ce dernier déplore que son département ne dispose pas actuellement de ces financements. Toutefois, le ministre de tutelle reste optimiste en avançant que cette enveloppe budgétaire pourrait être mobilisée à l’avenir. Mais d’ici là, c’est la vie de milliers de famille qui est en jeu. M. Benabdellah a également déploré le manque de ressources humaines qualifiées alors que le secteur a aussi besoin de compétences et d’entreprises spécialisées. Dans l’attente de se doter du budget nécessaire à la résolution de cette problématique, le département de l’Habitat a mis en place un nouveau programme visant la réhabilitation de 17.000 constructions à court terme, a fait savoir Ahmed Daoudi, directeur de l’Habitat au ministère. Le ministère a également procédé à la conclusion de contrats portant sur la réhabilitation de 21.000 autres habitations menaçant ruine pour la période 2017-2018. À l’heure actuelle, le ministère se penche sur le traitement des cas de 9.068 bâtisses menaçant ruine pour un financement de 2,2 milliards de DH, couvrant 14.000 ménages, toujours selon le même responsable. Les responsables du département de tutelle sont conscients de la nécessité d’adopter une approche innovante pour venir à bout de ce casse-tête. Selon eux, le traitement de la question doit s’inscrire dans une vision globale et durable, basée sur une stratégie d'actions intégrées assorties de programmes intégrés et complémentaires.

Le 07 Juin 2016
SOURCE WEB Par Le Matin

Les tags en relation