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Restauration de la médina de Fès : la volonté royale se concrétise

Restauration de la médina de Fès : la volonté royale se concrétise

Après un travail de dur labeur de plusieurs mois, la réhabilitation de 26 monuments historiques de la médina de Fès est achevée grâce à la sollicitude royale et aux efforts déployés par les partenaires tant au niveau local qu'au central. Témoignage de la volonté constante de S.M. le Roi Mohammed VI de préserver le cachet historique et civilisationnel de cette cité millénaire, classée par l'Unesco patrimoine mondial de l'Humanité, l'effort de restauration entre dans le cadre du programme de réhabilitation des monuments historiques de la médina de Fès, lancé par le Souverain, le 4 mars 2013, et exécuté par l'Ader Fès en tant que maître d’ouvrage délégué.

D’un investissement de plus de 615 millions de DH, le programme de restauration 2013-2018 concerne en tout 27 monuments et sites historiques de la médina de Fès, près de 4.000 bâtisses menaçant ruine, dont 1.729 du premier degré, ainsi que des tanneries, des ponts et des médersas édifiées par la dynastie des Mérinides entre les 13e et 14e siècles. Dans ce cadre, 21 projets de restauration des monuments historiques ont été achevés en décembre 2015 et 5 autres en janvier 2016.

Quant à la restauration de Kissariat Alkifah datant de l’époque idrisside et rénovée au début du 20e siècle, elle est reprogrammée en 2016, après un récent accord avec les commerçants. Le programme comprend également la mise à niveau et la rénovation des ruelles de Bab Boujloud, Tallaa Seghira et Saffah en passant par Attarine, Diouane, Chemmaine, Sbitriyine, Bab Sansla, Khrachfiyine, Annakhaline, Al Haddadine et Bab Allamti. Ainsi, le long de ce circuit fortement emprunté et très prisé par les visiteurs et les touristes, plus que 254 auvents traditionnels ont été posés au niveau des commerces, plus de 80 portes en fer remplacées par des portes en bois de cèdre et quelque 155 portes rénovées pour mettre en valeur la noblesse du bois et matériaux utilisés. Aussi, des ruelles ont été couvertes de Mamounis pour créer des zones d'ombre permettant aux visiteurs de se protéger et d'être à l'abri des rayons de soleil pendant les périodes de grande chaleur.

Ces travaux de réhabilitation des ruelles de la médina, portés par l'Ader-Fès, devraient améliorer les conditions de travail des commerçants, booster leurs activités et surtout valoriser les abords et l'environnement des monuments de grande valeur historique réhabilités, qui en constitue l’écrin.

De leur côté, les tanneurs ont repris leurs activités, depuis quelques mois, dans les tanneries d'Aïn Azliten, Sidi Moussa et depuis quelque temps Chouara. Ainsi, plusieurs artisans et commerçants ont pu reprendre possession de leurs magasins réhabilités dans le cadre du programme de restauration et de réhabilitation des monuments historiques de la médina de Fès qui sont situés notamment au niveau des Souks Sebbaghine et Kettanine. Il s'agit, de même, des Medersas Sbaiyine, Fondée au 14e siècle par le Sultan Abou El-Hassan Al Marini, Seffarine, élevée en 675 H/1276 apr. J.-C., par le Sultan Abou Youssef Yaâcoub et Sahrij, bâtie au 14e siècle par le Sultan mérinide Abou Lhassan.

Parmi ces édifices figurent également les medersas Mesbahia, érigées au nord de la Mosquée Qaraouiyne par le Sultan mérinide Abou Hassan en 1347 et Mohammadia, fondée vers la fin du 13e siècle et rénovée par le Sultan Mohammed V au 20e siècle, les ponts historiques Khrachfiyine, élevés au 10e siècle par l’émir Zénète Dounas, au-dessus d'Oued Al-Jaouahir et Terrafine, œuvre de l’émir Zénète Dounas au 11e siècle. Au programme des édifices restaurés figurent les murailles Bab Makina, édifiées aux 14e et 19e siècles, Jnan Drader (12e siècle), Borjs Kawkab (14e siècle), Sidi Bounafae et Boutouil, édifiés par les Saâdiens au cours du 16e siècle. Ont été aussi restaurés les Foundouk Achich, dont la fondation remonte à l’époque saâdienne au 16e siècle), Kettanine (19e siècle à l’époque du Sultan Moulay Hassan 1er) et Sagha (18e siècle), ainsi que les tanneries Aïn Azliten et Sidi Moussa, dont les origines remontaient à l’époque idrisside au 9e siècle, et Chouara, mise en place au moins à la période Saadienne au 16e siècle.

Ce programme comprend la réhabilitation du Souk de teinturiers (Sebbaghine), dont la naissance, d’après les historiens, remonterait à l’époque Zénète au 10e siècle. Il a été reconstruit par le Sultan mérinide Abou Saïd Othmane en 1325 à la suite de son inondation. Borj Neffara/Dar Al Mouakki, élevé sous le règne du Sultan mérinide Abou Inan pour contrôler la carte astronomique du ciel pour des raisons liées au calcul du temps, les demeures Dar Dmana et Dar Lazrak, fondées respectivement aux 14e et 15e siècles, l’ex-Agence Bank Al Maghrib (20e siècle), la bibliothèque Quaraouiyine, le Mausolée Sidi Hrazem (12e siècle) et Hammam Ben Abad (14e siècle) figurent aussi parmi les monuments historiques restaurés. Concernant la seconde tranche du programme portant sur le traitement du bâti menaçant ruine, les interventions de l’Ader-Fès se font sur un tissu vivant auprès des familles généralement en situation de précarité. Près de 1.238 opérations lancées dans ce sens jusqu'au 15 avril 2016 sur 1.586 opérations prévues. Elles se déclinent en aides de confortement. Les opérations de démolition se chiffrent, de leur côté, à 64 opérations sur 143 prévues. Le reste des bâtisses listées, soit 1.937, sont classées deuxième et troisième degré de dangerosité et font l'objet d'études, de contrôles et d'interventions d'urgence qui peuvent durer jusqu'au mois de mars 2018.

Le 16 Juin 2016
SOURCE WEB Par Le Matin

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