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CNT/Collectif des 5/CGEM : Mezouar aura-t-il besoin du VAR ?

CNT/Collectif des 5/CGEM : Mezouar aura-t-il besoin du VAR ?

Le Président de la CGEM Salaheddine Mezouar, arbitre du dialogue CNT/Collectif des 5 fédérations du tourisme. Son acte témoigne d’une volonté réelle de parvenir à un terrain d’entente entre les deux parties au service du tourisme au Maroc et d’une accalmie interprofessionnelle. Qu’en sera-t-il dans les faits ?

A la lumière de l’interview accordée à La Vie Economique de ce vendredi, par Jalil Benabbès Taarji, Président de l’ANIT et membre du Collectif des 5, il apparaît clair, en effet, que les deux parties privilégient véritablement le dialogue. Mais à Quel prix ? Le Président de la CGEM aura-t-il besoin du VAR, en d’autres termes d’une relecture du rapport du Comex dont tous les axes, faudrait-il le rappeler, furent déjà approuvé à l’unanimité par l’ensemble des administrateurs de la CNT au mois de mars dernier, excepté le point délicat relatif à la gouvernance, tant du secteur privé que du secteur public ?

Par ailleurs, et selon des sources dignes de foi très proches du dossier, il semble que chaque partie devrait, pour faire avancer le processus de dialogue, préserver « une certaine part de dignité et d’égo ». Soit ! L’essentiel est que l’on ressent, de part et d’autre, une réelle volonté de resserrer les rangs, donnant par là des signes positifs de compréhension de la « situation » et de la nécessité de faire baisser les tensions, en se retrouvant une fois pour toutes autour des « thèmes » de rupture. Thèmes qui, seuls, garantissent l’apport de solutions et recommandations aux problématiques litigeuses. Et il n’est que temps, la conjoncture du tourisme au Maroc devient de plus en plus complexe avec l’arrivée alarmante de nouveaux intervenants sur le terrain et qui ne manquent pas d’arguments : Rbnb, les intermédiaires, les différentes fédérations de centres, Plein Air, Campings et loisirs, les associations nationales de riads, les associations du tourisme digital en cours de constitution, etc. Le phénomène qui gagne progressivement en force pose crument la problématique de la gouvernance du privé qui n’a, au passage, rien à voir avec celle de 2001 ni non plus avec celle de 2010. Bien au contraire.

Nous comprenons que les grandes fédérations incontournables de la CGEM doivent, à leur tour, participer à la reconstruction collective d’une vision potentielle du tourisme à horizon 2025 ou 2030. Certes, le capital naturel du Maroc est heureusement toujours préservé, cependant il y a urgence à reconstruire l’édifice. D’ailleurs, l’appel de S. Mezouar, à l’issue de sa réception récente des membres de la CNT, à la nécessité de trouver une solution à un rassemblement professionnel, sérieux et responsable avant fin décembre 2018, reçoit dans l’interview avec J. B. Taarji une réponse juste et équitable.

La mission de bon aloi du Président de la CGEM s’avère déterminante. Aura-t-il besoin d’un VAR ? Fort possible. Car, d’après nos informations, le Collectif des 5 semble être dans l’attente d’un prochain rendez-vous de S. Mezouar avec de grands professionnels avisés, tels que Omar Kabbaj, Driss Bssit, Mohammed Benamour ainsi que les Présidents des différentes fédérations. Mais la question qui se pose se situe au niveau des résultats : pourront-ils reconstruire définitivement les bases d’une véritable gouvernance, dotée d’un pilotage fort, autonome, responsable et, surtout, solidaire ?

Un vœu pieux que nous espérons tous !

Le 2 novembre 2018

Source web Par Premium Travel News

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