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Les attentes des transporteurs touristiques

Les attentes des transporteurs touristiques

Ayant durement été affectés par la crise avec une flotte à l’arrêt ayant beaucoup perduré sans bribe d’horizon, les transporteurs touristiques terrestres membres de la FNTT-Cgem envisagent la reprise sous un autre visage, conditionnée par de nouvelles mesures réglementaire et de fonctionnement adaptées et favorables au développement du secteur. Il s’agit d’une feuille de route baptisée « Cap 2025 » qui se veut volontariste et pragmatique, bénéficiant de souplesse réglementaire, bancaire et fiscal.

Car, pour la FNTT-Cgem, le secteur du Transport Touristique nécessite un appui très important de la part de l’ensemble des parties prenantes notamment de la part de l’Etat et des établissements de financement (leasing en l’occurrence) en vue d’appuyer et aider ce secteur à dépasser cette phase de sinistralité avec le minimum de dégâts et se préparer pour une phase de relance de l’activité.

A ce sujet, la Fédération propose, à moyen et long terme, des mesures pouvant appuyer le secteur notamment dans les aspects d’ordre stratégique.

En même temps, la FNTT-Cgem préconise l’allégement du fardeau de l’endettement qui, d’ailleurs, occupe une place importante et prioritaire dans les efforts à entreprendre pour redresser le secteur. En effet, l’ensemble des opérateurs s’accordent à considérer ce sujet comme étant la priorité majeure car toute relance nécessiterait des solutions immédiates en la matière, permettant à la fois de sauvegarder le patrimoine et l’outil de production des entreprises du secteur.

Au niveau financier, la Fédération ambitionne de disposer de la marge financière en vue de relancer l’activité des transporteurs touristiques terrestres et financer la reprise (BFR en l’occurrence).

« Au regard de la sinistralité sectorielle, il est impératif d’insister sur le fait que notre secteur est un secteur qui doit être considéré de façon particulière et singulière, considération prise de l’impact d’une crise à dimension systémique et que les difficultés actuelles ne sont pas une défaillance de contrepartie dans le sens classique du terme et qu’elle ne doit pas être prise en considération en tant que tel », indique Othman Cherif Alami, Président de la FNTT-Cgem.

Cela passe d’abord, précise t-il, par la reconduction de l’ensemble des mesures prises par le CVE et 2020 en matière de report des échéances des engagements financiers des entreprises du secteur au minima jusqu’à la fin de l’année.

Il faut signaler, à ce titre, que ces reports on été appuyés par des mesures à caractère réglementaire de la part du régulateur (Bank Al Maghreb) ayant permis un traitement comptable approprié pour des amortissements pour les établissements de financement concernés (sociétés de crédit-bail, en l’occurrence). Cependant, il est force de constater que la dernière réunion du CVE tenue Mars 2021 n’a pas explicitement pris en considération cette mesure, entraînant une reprise des tombées d’échéances et des relances insistantes pour le remboursement des échéances.

« Une telle mesure permettra aux opérateurs d’envisager la reprise dans «des conditions normales» dans la mesure où le remboursement de leur endettement ne pourrait se faire qu’à travers une activité génératrice de cash-flow », commente pour sa part un opérateur du secteur.

Aux yeux des transporteurs touristiques membres de la FNTT-Cgem, le report des échéances permettra également de suspendre les procédures de recouvrement à l’encontre des opérateurs et leurs garants afin de ne pas perturber les opérateurs qui aspirent à se consacrer pleinement à la reprise de leur activité.

La question de reprofilage de l’endettement des entreprises du secteur est également à l’ordre du jour des scénarii imaginés par la FNTT. Il consiste au rachat d’une partie de l’endettement financier (contrat de leasing ou crédit à la consommation destinés à financer l’acquisition des véhicules) par les établissements bancaires à des conditions préférentielles dont notamment:

–Surseoir aux pénalités et intérêts de retard                      

-Un taux d’intérêt allégé                                           

-Une durée de remboursement assez allongée tenant compte des capacités de chacun des opérateurs.

-Report de toutes les mesures à échéances à plus de Trois (3) mois après l’arrêt de l’état d’urgence

-Reconstitution des crédits bancaires, de leasing et crédits à la consommation à cumuler et reporter les remboursements à partir de janvier 2022

Un financement adapté du Besoin en Fonds de Roulement pour soutenir et appuyer la reprise et faire face aux charges variables et de structure (personnel, carburant,..).

Le 19 août 2021

Source web Par : premium travel news

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