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Un festival des cinémas arabes pour une autre vision du Moyen-Orient

Un festival des cinémas arabes pour une autre vision du Moyen-Orient

Une soixantaine de films, pour donner une vision du Moyen-Orient éloignée des conflits qui l'embrasent, seront à l'affiche des Quatrièmes Rencontres internationales des cinémas arabes, organisées à Marseille, dans le sud-est de la France, du 30 novembre au 4 décembre. "Nous ne montrons que des films réalisés en 2015-2016, c'est le cinéma émergent", a expliqué Delphine Leccas, la directrice artistique de cette édition, ancienne commissaire d'expositions en Syrie. "Et quelque chose se dégage, une lumière, différente des images des médias qui montrent des morts, des corps et qui sont des images qui créent une distance. Nos films sont moins centrés sur les conflits et sur les paysages que sur l'humain, avec beaucoup de huis clos, par exemple", a-t-elle souligné. Les films viennent des pays du Maghreb, d'Egypte, des Emirats arabes unis, du Liban, de Palestine, de Syrie mais aussi de Turquie. Près de soixante ont été sélectionnés sur près de 500 reçus pour ce festival où sont attendus 5.000 spectateurs, selon Isabelle Delberghe, secrétaire générale de l'Association Aflam ("films" en arabe), qui organise le festival depuis 2003.

Cette année, à la suite de "baisses de subventions publiques" et de "difficultés financières importantes", le festival a pu être organisé grâce à une campagne de financement participatif à laquelle ont pris part presque 300 personnes et qui a permis de collecter plus de 20.000 euros, a déclaré au cours d'une conférence de presse Solange Poulet, présidente du festival. Dans les sections "A la une" et "Cinémas émergents" seront présentés des films documentaires, expérimentaux ou de fiction des deux dernières années. La section "Cousin, cousine", réalisée en partenariat avec le festival Films Femmes Méditerranée, sera centrée sur la Turquie. La section "Un cinéaste, un parcours" sera consacrée à l'Egyptien Salah Abou Seïf, "précurseur et virtuose d'un âge d'or du cinéma égyptien, mais aussi témoin de révolutions politiques et sociales aujourd'hui lointaines en Egypte et par extension dans le Moyen-Orient des années 1950", selon la brochure du festival.

Le 16 Novembre  2016
SOURCE WEB Par Libération