TSGJB BANNER

Le Sénégal opte pour le modèle marocain pour relancer sa production ciné

Le Sénégal opte pour le modèle marocain pour relancer sa production ciné

Dernière mise à jour : 10/08/2012 à 21:08 Des professionnels et responsable du secteur du cinéma au Sénégal ont exprimé, vendredi à Dakar, leur ambition de marcher sur les traces de l\'expérience marocaine pour relancer leur production cinématographique et initier à cet effet une coopération étroite avec le Centre cinématographique marocain (CCM). \"Il y a désormais une ferme volonté politique\" pour la relance de la production sénégalaise exprimée par le ministre de la culture et du tourisme, Youssou Ndour, lors d\'une séance de travail avec le directeur général du CCM, M. Nour-Eddine Saïl, a annoncé le Directeur de la cinématographie, Hugues Diaz qui a tenu à saluer \"le cas d\'école du cinéma marocain\" qui offre un exemple édifiant pour l\'ambition sénégalaise. Intervenant dans le cadre d\'une rencontre avec les professionnels sénégalais, M. Saïl a encouragé les autorités sénégalaises à \"aller très vite\" vers la création d\'un Centre national de la cinématographie et la mise en ?uvre d\'un système d\'avance sur recettes pour permettre aux réalisateurs de produire régulièrement des films. \"J\'encourage le Sénégal à aller vers cette démarche. Nous avons réussi au Maroc avec une production annuelle de 25 films, pourquoi ça ne marcherait pas ici? En mettant en place un Centre national et un dispositif transparent d\'avances sur recettes, c\'est, de façon concrète, qu\'on crée les conditions nécessaires pour une production pérenne et régulière\", a-t-il affirmé. L\'avance sur recettes est une formule des plus efficaces qui permet aux cinéastes de bénéficier d\'une partie conséquente du budget d\'un film avant d\'aller, éventuellement, chercher une coproduction en Europe, a-t-il expliqué, assurant la disponibilité du CCM à apporter un appui à cet effet à partir du mois de septembre prochain pour mettre en place la structuration du Centre national cinématographique sénégalais. \"Le système d\'avance sur recettes ne fonctionne pas comme une subvention ou un prêt de banque. L\'Etat n\'est pas une banque. L\'argent donné n\'est pas un crédit. La dynamique économique doit exister à côté de la dynamique esthétique et culturelle. La promotion de l\'image du pays dans des manifestations aux quatre coins du monde est la meilleure rétribution de cet effort d\'investissement consenti par l\'éta\", a-t-il souligné. Et de rappeler, à ce sujet, qu\'outre le succès commercial des productions marocaines avec des entrées devançant de loin les superproductions américaines, les longs métrages marocains ont fait 72 festivals internationaux de renoms dans 52 pays, offrant la meilleure promotion de l\'image du Royaume. Sollicité sur le volet de la formation, M. Saïl a souligné l\'importance de cet aspect et le potentiel de coopération sur cet axe, puisque le Maroc dispose d\'une dizaine d\'écoles de formation aux métiers du cinéma en plus de l\'ouverture en 2013 d\'une école du cinéma et de l\'audiovisuel. Le DG du CCM a également parlé du projet d\'une structure de coordination et de coopération des Centres cinématographiques de sept pays d\'Afrique subsaharienne, évoqué lors de la dernière édition du festival de Khouribga et la volonté du CCM d\'aider et d\'accompagner la création de Centre nationaux de cinéma dans ces pays dans une logique de partage et de coopération sud-sud. Intervenant à la clôture de ce débat, le Directeur de la cinématographie, Hugues Diaz a réaffirmé la volonté du ministère sénégalais d\'emprunter la démarche marocaine avec la promesse d\'arriver, dès 2013, à 4 ou 5 longs métrages par an. C\'est la même performance réalisée au Maroc dès la première année du lancement de la politique de promotion de la production cinématographique, a-t-il dit. M. Saïl a clôturé vendredi soir sa visite de travail à l\'invitation du ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, avec qui il a eu un entretien jeudi. Il a eu aussi deux séances de travail avec le Directeur de la cinématographie, avant de visiter la société de production CINEKAP. SOURCE WEB Par MAP / Aufait Maroc