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My Land Nabil Ayouch se réconcilie avec ses origines juives

My Land Nabil Ayouch se réconcilie avec ses origines juives

Le premier documentaire de Nabil Ayouch sur le conflit israélo-palestinien a été présenté mardi 17 septembre, aux journalistes marocains, au Cinéma Rif de Casablanca. Tourné en 2010, sa sortie nationale est prévue le 9 octobre dans une dizaine de salles marocaines « Je suis né en France en 1969, d’un père musulman marocain et d’une mère juive d’origine tunisienne ». Voici comment, sur voix off du réalisateur, débute le documentaire « My Land ». En 84 mn, Nabil Ayouch donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui leur terre en 1948 et tente de susciter le dialogue avec des jeunes israéliens de gauche et de droite âgés de 20 à 26 ans–représentatifs de la société israélienne- nés sur cette même terre et qui ignorent totalement cette mémoire arrêtée. « Le conflit israélo-palestinien est un sujet qui m’habite », dit-il. « J’ai grandi dans une banlieue parisienne à Sarcelles, une cité cosmopolite où il y avait les Juifs d’un côté et les Arabes de l’autre. J’ai toujours été le fils de la Juive, mais ça ne m’a jamais dérangé. Le conflit qui résonnait constamment au sein de mes deux familles a forgé ma conscience politique et a éveillé ma capacité de révolte », ajoute-t-il. « Avec My Land, je ne voulais pas faire un film de plus sur le sujet parce qu’il y en a eu des tonnes. Je sais que c’est très compliqué mais je préfère voir les choses de façon simple ». Mais est-il pessimiste? « Je ne dis pas que je suis optimiste, surtout quand je vois que le gouvernement israélien fait tout ce qu’il veut sans que personne ne puisse lui dire quoi que ce soit. Moi, je dis STOP. Il faut que ça cesse, les humiliations, les check points,…etc. Le cinéaste qui a longtemps boycotté Israël reste convaincu que « l’injustice que subit le peuple palestinien est immense ». « J’ai longtemps boycotté Israël, ça m’a pris du temps avant de franchir le pas…et aller de l’autre côté » conclut-il. Par Hakim ARIF le 18 septembre 2013. SOURCE WEB Par Kawtar Firdaous L’Observateur Culture, La une Tags: israël, Nabil Ayouch, Palestine <br />