TSGJB BANNER

Politique Débat sur la relation entre partis et jeunes

Politique   Débat sur la relation entre partis et jeunes

● Le Club des jeunes pour le débat politique organise une série de rencontres entre novembre 2012 et mars 2013. ● Le premier débat a permis de soulever des problématiques inhérentes à la gouvernance et aux droits de l’Homme. Les jeunes ont souligné l’importance de la démocratie et de la liberté d’expression. Le Club des jeunes pour le débat politique a organisé récemment un débat entre Abdellah Bakkali, membre du bureau politique du Parti de l’Istiqlal et trois membres du club. Plus de 40 jeunes faisaient partie de l’audience. La motion à discuter était : «Les partis politiques excluent les jeunes». «Le débat a duré 2 h 30 et a permis aux deux parties d’exprimer leur point de vue», souligne le Club des jeunes pour le débat politique. Et d’ajouter que Abdellah Bakkali a été interpellé concernant les statistiques qui montrent que les partis politiques au Maroc n’arrivent pas à attirer les jeunes. Par ailleurs, quand les jeunes s’engagent dans les structures des partis, rares sont ceux qui arrivent aux sommets. On lui a également rappelé «l’absence de démocratie interne qui bride la liberté d’expression des jeunes et qui favorise leur désaffection envers les activités des partis». D’un autre côté, on a rappelé aux jeunes débatteurs que leur génération fuyait les organisations de jeunesse, qu’elles soient partisanes, syndicales ou associatives : «les résultats des différentes enquêtes ont montré que le bénévolat chez les jeunes n’était pas courant au Maroc et que ceux-ci préféraient s’adonner à des activités ludiques ou aux discussions sur Internet, plutôt que de passer leur temps à travailler dans les organisations.» Chacune des deux parties a exprimé son point de vue. L’argument fort de M. Bakkali a été que les chefs de partis actuels sont issus des organisations de jeunesse et a cité Nabil Benabdellah, Hamid Chabat et Abdelilah Benkirane. Il a également rappelé que ce sont les partis politiques qui ont défendu le quota pour les jeunes, étant convaincus que c’est le seul moyen d’attirer et intégrer les jeunes, car «notre population ne fait pas encore confiance à la jeunesse au point de voter pour celle-ci comme représentante au niveau des institutions.» Les jeunes débatteurs, quant à eux, ont avancé que les jeunes étaient découragés par le clientélisme qui règne à l’intérieur des partis et qui les empêche de gravir les échelons : «Ces partis manquent de démocratie interne et font perdurer la culture du “Zaim” qui sclérose les partis et empêche tout renouvellement de l’élite». À la fin du débat, l’audience a voté massivement pour la motion. Elle a également souligné que ce débat avait permis d’éclairer sur un grand nombre de points concernant les partis politiques au Maroc et de soulever les problématiques inhérentes à la gouvernance et aux droits de l’Homme, notamment la démocratie interne dans les partis, le clientélisme et le népotisme, la discrimination des jeunes et des femmes dans les partis politiques. ________________________________________ Présentation du club Le Club des jeunes pour le débat politique a été mis en place par l’Alliance Genève pour les droits de l’Homme grâce à l’appui de l’ambassade de Grande-Bretagne à Rabat. Ce club est ouvert à tous les jeunes qui désirent renforcer leurs capacités en politique. Le Club organise une série de débats politiques qui permettent aux jeunes d’affronter les leaders politiques et d’échanger avec eux. En offrant aux jeunes la possibilité de rencontrer des leaders politiques, le Club vise à les encourager à la participation politique, à promouvoir la culture du débat démocratique et à créer des liens entre les jeunes et les organes de décision politique. Les débats sont programmés de novembre 2012 à mars 2013 à raison d’une rencontre par mois avec une personnalité politique. Repères • Samedi 12 janvier 2013 : débat avec le Parti de la justice et du développement. • Samedi 16 février 2013 : débat avec Abdesslam Seddiki (Parti du progrès et du socialisme). • Samedi 16 mars 2013 : débat avec l’Union socialiste des forces populaires. • Publié le : 6 Décembre 2012 – SOURCE WEB Par N.O, LE MATIN