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Médina de Fès: deux musées religieux pour une capitale spirituelle

Médina de Fès: deux musées religieux pour une capitale spirituelle

Au lendemain du lancement par le Roi Mohammed VI des travaux de restauration du musée Batha et de la construction du musée de la culture juive, Médias24 s’est procuré les détails de ces chantiers. Une initiative architecturale mais aussi culturelle qui ne manquera pas de renforcer la dimension spirituelle de Fès et surtout de distinguer le Maroc du reste des pays du monde arabo-musulman.

Deux musées religieux pour une capitale spirituelle Deux nouveaux musées à Fès

S’inscrivant dans le programme 2018-2023 de mise en valeur de la médina de Fès pour un montant total de 583 millions de dirhams, les travaux lancés, lundi 15 avril par le souverain, feront revivre le musée Batha et donneront vie à une nouvelle unité muséale consacrée à la culture juive marocaine.

Rappelons que cette dynamique de restauration, signée en 2018 devant le Roi, concerne 11 monuments historiques et sites emblématiques, 10 lieux cultuels (mosquées et écoles coraniques), 37 lieux de bien-être (hammams, fontaines et lieux sanitaires), la réhabilitation de 39 commerces d’artisanat, l’amélioration de 15 sites de paysage urbain et enfin la réhabilitation de Dar Al Makina.

Au terme de 18 mois de travaux, soit à partir de décembre 2020, Fès méritera encore plus son surnom de capitale spirituelle grâce à l’entrée en fonction de 2 nouvelles unités muséales.

Renaissance du Musée des arts de l’Islam

Avant les futurs travaux de réhabilitation, le musée Batha était à l’origine un palais d'audience et une résidence estivale qui a été construite à la fin du XIXe siècle. Transformé en musée à partir de 1915, ce bâtiment de 7.000 mètres carrés a été classé monument historique en 1925.

Entrant dans les programmes de réhabilitation et de mise en valeur de l'ancienne médina de Fès, les travaux de restauration du Musée Batha vont mobiliser une enveloppe de 15,6 MDH.

Le chantier qui démarrera en juin prochain va durer 18 mois et s’achèvera donc en décembre 2020.

Notons que ce musée des arts de l’Islam sera le premier du genre au niveau de la région méditerranéenne et que les collections riches et variées qui y seront présentées couvrent toutes les époques depuis la création de l’Etat marocain jusqu’à l’époque actuelle.

En plus des espaces de l’exposition permanente, il sera doté d’expositions temporaires, d’espaces de médiation culturelles et de locaux pour la gestion des collections prenant en compte des contraintes actuelles et futures et les normes en matière de conservation, de sécurité et de dispositions légales.

De cette manière, le musée Batha sera en mesure d’offrir au public du rêve et de la connaissance, mais aussi une plateforme d’échanges et de débat sur les questions sociétales et culturelles actuelles.

Ci-après, panneau du chantier du musée Batha (Copyright ADER):

redaction

Pour rappeler l’histoire hébraïque et la dimension pluri-religieuse du Maroc, un chantier consacré à la culture juive sera lancé en même temps que le musée Batha.

Troisième musée marocain de la culture juive

Le futur musée de la culture juive qui sera localisé dans le mellah de Fès s’ajoutera aux deux autres consacrés au judaïsme existant déjà à Casablanca (Musée du Judaïsme marocain et musée El Mellah).

Une initiative exceptionnelle sachant qu’ils sont les seuls en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans le monde arabe.

Une enveloppe de 10 millions de DH a été réservée pour les travaux qui démarreront en juin prochain et qui s’achèveront en décembre 2020.

Situé en plein Mellah (quartier juif des médinas marocaines), ce musée s’étalera sur une superficie de 1.667 m2. L’architecture de son bâtiment préservera l’aspect de la culture juive tout en l’intégrant dans le contexte de l’ancienne ville et plus particulièrement le quartier Mellah de la ville de Fès.

Les collections qui seront présentées proviendront des fonds de la Fondation des musées du Maroc ainsi que de personnalités de la communauté juive marocaine.

Au final, la concrétisation de ces projets permettront de préserver le patrimoine pluri-religieux du Maroc pour les générations futures et inspireront peut-être à terme d’autres pays musulmans où existe une forte communauté hébraïque.

Sans oublier qu’en valorisant de cette manière son patrimoine matériel et immatériel, la cité millénaire de Fès ne manquera pas d’engranger de fortes retombées touristiques.

Ci-après, panneau de chantier du musée de la culture juive (Copyright ADER):

redactionE

Le 17/04/2019

Source web Par  Médias 24

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