A PARAÎTRE : « Marrakech à vol d’oiseaux »

MARRAKECH À VOL D’OISEAUX. Petit guide d’ornithologie à l’usage des visiteurs de Marrakech

Ceci n’est ni un guide de Marrakech ni un manuel d’ornithologie : ce livre a pour ambition de faciliter l’identification d’une espèce observée à Marrakech par sa description, son mode de vie et le type d’environnement où on peut l’apercevoir. Il s’agit donc d’une première approche de l’avifaune de Marrakech pour toute personne qui souhaiterait connaître un peu mieux les oiseaux rencontrés lors d’un séjour dans la ville ocre.

Le Maroc, situé dans l’axe de migration nord-sud, est le pays idéal pour les observations d’espèces locales et migratrices. Marrakech, ville du sud avec un quartier moderne, une médina, des jardins, une palmeraie, cumule les espèces classiques citadines, les espèces migratrices et les espèces locales.

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Bulbul des jardins, photo I. Six

Introduction (extrait)

[…] Contrairement aux grandes métropoles occidentales ou à sa consœur Casablanca, urbanisée à outrance, Marrakech a su conserver quelques espaces verts intéressants : parsemée d’îlots de végétation, de parcs et de jardins qui agrémentent les nombreux riads, de murailles aux anfractuosités accueillantes, la ville ocre offre des conditions de vie auxquelles certaines espèces d’oiseaux ont su s’adapter. Certaines d’entre elles y résident même en permanence, d’autres n’y séjournent qu’une partie de l’année, en transit ou en hivernage.

Seriez-vous capables de voir, d’écouter, de reconnaître les oiseaux de Marrakech ? Leur pépiement, leur chant, leur plumage coloré donnent un air de fête à la moindre ruelle, aux terrasses des cafés, aux patios des maisons ou aux pergolas des restaurants. Qui sont-ils ? De quoi se nourrissent-ils ? Où les trouve-t-on ? Des questions auxquelles nous vous donnerons des éléments de réponses pour autant que vous ouvriez l’œil et l’oreille au cours de vos promenades.

Loin d’être un inventaire exhaustif des oiseaux de Marrakech, cet ouvrage s’adresse à toute personne désireuse d’appréhender la ville ocre d’une manière originale, en alliant découverte de son patrimoine historique et de son patrimoine naturel. Nous présenterons une trentaine d’espèces observées fréquemment dans la vieille ville, dans le quartier du Guéliz et dans ses environs immédiats, associée chacune à un lieu touristique ou à un type d’habitat bien précis de Marrakech. A chaque monument son oiseau !

Nous évoquerons également quelques espèces plus difficiles à observer, bien présentes à Marrakech mais peut-être un peu plus difficiles à voir, et dont l’observation requiert d’être là au bon moment et au bon endroit…

Armez-vous de patience, ouvrez les oreilles et observez ! Vous risquez d’avoir de belles surprises…

Famille EMBERIZIDAE

Le Bruant du Sahara Emberiza sahari – Arabe : ???? ??????? (Dersa sahraouia)

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Aquarelle originale de Robert Six

Proche de l’homme, le Bruant du Sahara est omniprésent dans tous les quartiers de Marrakech. Sa progression suit la progression de l’urbanisation. Il fréquente presque exclusivement les habitations humaines et son comportement très familier lui fait parfois oublier le danger de l’attaque des chats qu’il se plait à narguer. Sa présence semble intimement liée au bonheur de vivre dans la ville ocre. La légende veut qu’à une époque le petit oiseau ne se plaisait qu’à Marrakech où on l’appelait « Lalla Tibibt » par analogie avec son chant en particulier et son comportement. Très sociable, le « tibibt » vit au contact de l’homme, pénètre sans crainte dans les maisons et les patios et va même jusqu’à picorer les graines dans les grands sacs des étals des magasins. Si un bruant s’installe dans une maison pour y nicher, on affirme qu’il y apporte joie, santé et bonheur… Maintenant, l’oiseau a colonisé d’autres territoires et il se retrouve largement répandu dans tout le Maghreb.

On raconte également que, par leur comportement envahissant et sans gêne, les Bruants du Sahara auraient inspiré Alfred Hitchock pour son film « Les Oiseaux », alors qu’il déjeunait dans les jardins de la Mamounia. En fréquentant quotidiennement ces petits passereaux au léger gazouillis et au comportement sociable, on mesure à quel point l’imagination du réalisateur était foisonnante…

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