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MEDays 2019 : introspective sur la crise de confiance et les grands enjeux internationaux

MEDays 2019 : introspective sur la crise de confiance et les grands enjeux internationaux

200 intervenants, décideurs politiques ou économiques, experts, spécialistes, venus d’une quarantaine de pays. Economie africaine, Développement mondial & gouvernance, et Politique mondiale & sécurité…les grands thèmes du forum. Le document d’analyse et de recommandation final sera prêt d’ici la fin de l’année.

Des débats de très haut niveau sur des thématiques de grande actualité livrés par d’éminents intervenants. Croissance mondiale et dynamisme du commerce international, défis sécuritaires, complexités du dialogue politique Nord-Sud, digitalisation galopante des économies, financiarisation des modèles économiques, économie du savoir, mouvements des sociétés civiles, parité homme-femme, gouvernance, ou encore renforcement des relations Sud-Sud..La 12e édition des MEDays , tenue du 13 au 16 novembre à Tanger, n’a pas dérogé à la règle des éditions antérieures.

Plus de 200 intervenants, décideurs politiques ou économiques, experts, spécialistes, venus du monde entier, mais aussi représentants de la société civile, pour discuter des thématiques et des évènements qui recomposent l’ordre mondial contemporain. Cette année, les organisateurs de ce forum bien établi dans l’agenda international ont retenu comme thématique : «Répondre à la crise de confiance globale : faire face à la subversion et aux incertitudes». Pour Luis Filipe Tavarez, ministre des affaires étrangères du Cap-Vert, la crise de confiance est une crise mondiale qui démontre ses relents et qui impacte les sphères politique, économique et sociale.

«Il nous faut revenir sur cette crise de confiance globale qui, pour certains, est une crise du multilatéralisme», affirme de sa part Brahim Fassi Fihri, président fondateur de l’Institut Amadeus. Il estime que l’ordre mondial est de plus en plus rythmé à travers des logiques unilatérales. «Et pourtant, il nous faut agir dans ce monde. Les pays africains, il en est ainsi du Maroc, ont choisi d’agir en responsabilité, de tendre la main entre frères du continent africain pour construire une Union Africaine plus forte. Le Maroc prend toute sa place dans cette dynamique et le forum MEDays a toujours souhaité contribuer à cet élan», estime le président d’Amadeus.

Pour les intervenants, agir avec responsabilité exige par conséquent de mieux comprendre, de mieux anticiper et de mieux prévoir. «C’est à cette condition que la politique et les choix collectifs peuvent retrouver de profondes racines dans l’éthique. Et c’est cela que les intervenants du forum MEDays aident à réaliser en participant à construire nos réflexions et recommandations annuelles», résume-t-on aux MEDays.

Quatre jours durant, ces derniers ont livré le nec plus ultra des réflexions autour de trois grands titres, (chacun traité sur une ou deux journées), en l’occurrence panorama de l’économie africaine, aperçu sur le développement mondial et la gouvernance, et enfin la politique mondiale et la sécurité. Pour détailler ces grands titres, le forum a connu l’organisation d’une trentaine de séances réparties entre plénières, tables rondes, discussions restreintes, échanges business (Business MEDays), des séances de formation et des initiatives pour promouvoir les actions et idées innovantes à l’échelle mondiale. Toute cette panoplie de séances de travail a connu la participation de sommités spécialisées, chacun dans son domaine, avec des débats et recommandations à forte valeur ajoutée et à forte teneur scientifique.

Cette année, l’événement d’envergure internationale a fait le choix d’un ancrage africain pour mieux servir les problématiques des pays du continent. Pour Amadeus, MEDays est avant tout un forum du Sud ! Un forum pour les Africains et par les Africains. «C’est une arène ouverte sur les rapprochements que nous avons à tisser en tant qu’Africains mais aussi une ouverture et une fenêtre sur le monde. Pour être pleinement dans ce monde, nous devons comprendre d’abord ce qui nous intéresse de bâtir entre pays frères, mais il nous faut également maîtriser, et pourquoi pas agir, sur les problèmes plus lointains de nos frontières. Les relations internationales sont traversées par un grand nombre de questions dont nous avons à saisir les développements et les conséquences», estime M. Fassi Fihri.

La 12e édition du Forum MEDays, dont les travaux ont été clôturés le 16 novembre, a été marquée par l’adoption de la 12e Déclaration de Tanger. Le document final, avant celui des recommandations qui sera rendu public d’ici la fin de l’année, appelle à une réforme de la gouvernance politique et économique mondiale pour refléter davantage les réalités géopolitiques du 21e siècle.

Cela passe par une meilleure représentation des pays africains à leur juste valeur dans les institutions internationales, compte tenu de leur importance démographique, culturelle et sociale, notamment au Conseil de sécurité des Nations Unies. La Déclaration, qui est venue résumer 4 jours de débats et de réflexions, propose une intégration plus poussée de l’Union Africaine et une réforme approfondie de ses mécanismes de financement et des moyens déployés au service des politiques de sécurité, d’industrialisation et de représentation diplomatique commune des Etats membres de l’ONU.

S’agissant de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), la Déclaration de Tanger souligne l’importance pour les leaders des pays africains de faire du continent africain un continent de mobilité et d’opportunité par des mesures d’accompagnement de l’application dudit accord, plaidant dans ce sens en faveur de la constitution d’un fonds temporaire de compensation des pertes de droits de douane pour les Etats africains moins développés et à la mise en place d’un pacte de lutte contre l’évasion fiscale des entreprises multinationales.

Enfin, pour atténuer la menace cybernétique, le document préconise la constitution d’une politique continentale africaine de cybersécurité en accord avec les principes de la liberté d’expression, et ce afin de prendre en compte les menaces qui pèsent sur la qualité de l’information.

Le 25/11/2019

Source web Par La Vie Eco

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