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Tourisme. Les monuments hôteliers du Maroc ne sont pas à vendre

Tourisme. Les monuments hôteliers du Maroc ne sont pas à vendre

Pour éviter les razzias de Londres et Paris.

La dernière grande opération de rapprochement entre le groupe OCP, l’ONCF et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social pour la création d’un pôle d’hôtellerie est suivie avec beaucoup d’intérêt dans les milieux de l’hôtellerie et du tourisme.

Annoncée en grande pompe il y a une dizaine de jours, l’opération consiste en un partenariat entre les trois mastodontes pour gérer et surtout contrôler quatre établissements de prestige dont trois mythiques et emblématiques que sont Le Mamounia de Marrakech, le Palais Jamai de Fès et le Michlifen d’Ifrane, en plus du tout nouveau et luxueux Marchica Lagoon Resort. Les trois partenaires se trouvant déjà engagés chacun individuellement dans le secteur de l’hôtellerie, une telle alliance paraît pour beaucoup très logique. L’ONCF est le propriétaire des quatre établissements objet du partenariat. L’OCP est déjà propriétaire de certains établissements dans les villes et régions où il possède des activités industrielles et minières. Quant au Fonds Hassan II, il intervient depuis plusieurs années dans l’accompagnement et le financement des projets d’investissement dans le secteur touristique. Le fait est que, comme le font observer certains professionnels, ce montage maroco-marocain peut constituer une meilleure alternative que la vente pure et simple de ces établissements qui auraient ainsi pu atterrir dans le giron de groupes et d’investisseurs étrangers. Une configuration qui rappelle d’ailleurs le cas de grands hôtels emblématiques de villes comme Londres et Paris qui, au bord de la faillite, avaient été repris massivement par des investisseurs étrangers, notamment ceux originaires des pays du Golfe. Certes, une vente groupée ou non de ces hôtels aurait peut-être pu générer un gros chèque pour les caisses de l’Etat, 400 à 500 millions de dollars selon certaines estimations. Mais visiblement, l’Etat marocain a explicitement et sciemment choisi de préserver ces monuments en gardant les joyaux entre des mains marocaines.

Le 09/01/2020

Source web Par la vie eco

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