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Pour une réorganisation du commerce informel

Pour une réorganisation du commerce informel

Les autorités locales ne jouent pas le jeu du ministère de tutelle. Le commerce informel tue de jour en jour le secteur formel devant le silence flagrant des officiels locaux. Le 19 janvier dernier, Ahmed Réda Chami, ministre du Commerce et de l'Industrie, a expliqué que la solution qu’il a qualifiée d’adéquate pour combattre l’informel qui envahit nos villes et qui pourtant aide à maintenir un certain équilibre socioéconomique, est toujours à la traîne. Le ministre s’est inspiré de l'expérience de plusieurs pays qui ont réussi à mettre en place des lieux officiels pour les marchands ambulants. Et ce, en attirant plus de gens vers l'économie formelle. Un pari qui rencontre des contraintes techniques et affronte également un laxisme flagrant dans différentes régions où les autorités compétentes n’assument pas leur rôle. La lutte contre l’invasion des marchands ambulants, ce deal informel, est quasiment délaissée depuis plusieurs mois pour de nombreuses raisons. Et pourtant, la solution proposée par Réda Chami et qui tarde à voir le jour, est prometteuse : «Des locaux étaient construits pour les vendeurs de rue dans des emplacements réservés. Le ministère a commencé à se pencher sur le phénomène en partenariat avec les communes et les Chambres de commerce pour trouver une solution durable et efficace», a expliqué le ministre. Mais, le laxisme des officiels n’encourage guère cette initiative qui a pourtant permis en un temps record à quelque 16.400 marchands ambulants de bénéficier de locaux de commerce dans 10 wilayas, soit 29 provinces et préfectures. Un laborieux travail a été réalisé pour atteindre ce chiffre mais le défi demeure plus important. Des milliers de marchands ambulants poussent comme des champignons dans tout le pays. La vision de Chami est claire dans ce sens. Il n’opte pas pour les combattre mais les organiser et les encourager à travailler dans le formel. «Au lieu de les combattre, l'intelligence voudrait qu'on les accompagne, qu'on les organise pour en faire de vrais services de proximité. Les marchés hebdomadaires à Paris et dans toutes les grandes villes françaises, constituent un modèle qui pourrait peut-être nous donner des idées», a-t-il argumenté à la presse sa vision. L’idée est bonne. Elle a donné des résultats bénéfiques à Marrakech. Les restaurateurs de Jamaâ El Fna, le transport urbain en calèche, constituent un modèle d'organisation du commerce de proximité. Mercredi 27 Juillet 2011 SOURCE WEB Par R.A Libération