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FNT Tourisme Comment éviter la crise

FNT  Tourisme  Comment éviter la crise

Le nouveau bureau exécutif de la Fédération vient de tenir sa première réunion Au menu, l’examen de la situation du secteur, la présentation du plan d’action… Pour capitaliser sur l’expérience de la Vision 2010, la Fédération nationale du tourisme a mis en place une commission permanente, chargée du suivi de la mise en œuvre des 44 mesures prévues par la Vision 2020 Première sortie de la nouvelle équipe de la Fédération nationale du tourisme (FNT). La superstructure a tenu sa première réunion mercredi 27 juillet. A l’ordre du jour, la présentation des membres du bureau exécutif, l’examen de la situation du secteur, les différents projets développés par les commissions transversales de la FNT. La rencontre a également été l’occasion de présenter le plan d’action que le nouveau bureau de la Fédération compte décliner sous la houlette d’Ali Ghannam et Fouad Lahbabi, en tant que président et vice-président général de la Fédération. «Les professionnels du tourisme, représentés au sein de la fédération, se sont mis d’accord sur la ligne de conduite à tenir au cours du mandat de la nouvelle présidence», explique-t-on auprès de la FNT. Le mandat du tandem fraîchement élu coïncide d’ailleurs avec le démarrage de la Vision 2020 pour le tourisme. Pour la fédération, il est impératif de tirer les leçons de la feuille de route de l’équipe sortante Le secteur a bien atteint 9,3 millions de touristes, réalisant 93% des objectifs fixés. De plus, la vision 2010 prévoyait d’atteindre 480 milliards de DH de recettes. Les réalisations n’en sont pas loin puisqu’elles se sont élevées à 465 milliards de DH. Mais ces indicateurs favorables peuvent-ils être imputés à la stratégie sectorielle? En fait, une grande part des arrivées, par exemple, était beaucoup plus due à l’engouement suscité par Marrakech, première destination touristique du pays, qu’au plan Azur. En effet, la ville ocre s’accapare pas moins du tiers des arrivées. En termes de taux d’occupation, le Maroc s’était fixé comme objectif d’atteindre 70%. Or, ce taux est resté en deçà des 50%. Autre indicateur défavorable, celui des nuitées. La Vision 2010 avait projeté de réaliser 50 millions de nuitées. A fin décembre de l’année dernière, ce chiffre a à peine dépassé les 18 millions. Pour les professionnels du tourisme, le premier enseignement qui s’impose, est que la vision 2010 a pêché par manque de gouvernance. Les objectifs fixés n’ont pas été atteints faute de structure de pilotage. C’est la raison pour laquelle la fédération a décidé d’en faire son cheval de bataille. L’idée est de mettre en place une structure permanente, chargée de copiloter avec les autorités de tutelle la mise en œuvre des objectifs impartis au secteur au cours de la prochaine décennie Un tableau de bord devra être mis en place pour assurer le suivi des réalisations, relever les retards et prendre les mesures qui s’imposent. Au cours du mandat de Ghannam, la Fédération est aussi appelée à jouer la médiation et l’arbitrage afin d’assainir le climat au sein des différentes associations métiers. Un objectif impérieux d’autant plus que le challenge consiste à présent à consolider l’ancrage dans les régions via la création de fédérations régionales afin d’accompagner de près le déploiement territorial des objectifs de la Vision 2020. A nouveau mandat, nouveaux défis. La FNT se remet en question. C’est la raison pour laquelle elle a fait appel à un cabinet de consulting international pour déterminer les grands axes de sa future restructuration. Académie des métiers La compétitivité du produit touristique marocain passe également par la mise à niveau des ressources humaines. Pour le tout nouveau bureau, la formation initiale constitue une priorité. D’où un projet de création d’une académie spécialisée dans les métiers du tourisme, qui sera pilotée par la FNT. Les modules de formation seront adaptés aux spécificités de chaque région car les besoins de Saïdia, par exemple, ne sont pas similaires à ceux de Marrakech ou encore de Dakhla. De plus, la Fédération est déjà signataire d’un contrat-programme dans le domaine de la formation aux métiers de l’hôtellerie. L’objectif maintenant est de l’étendre aux autres métiers du tourisme tels que les loueurs de voitures, les transporteurs touristiques, les restaurateurs ou encore les voyagistes. SOURCE WEB Par Hassan EL ARIF L’Economiste