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Défense : la politique intelligente du Maroc pour mieux s'armer

Défense : la politique intelligente du Maroc pour mieux s'armer

En cette année 2023, jamais la course à l’armement n’a été aussi intense entre le Maroc et l’Algérie. Les deux pays poursuivent leurs emplettes militaires, l’air ambiant aux frontières étant plus à la poudre actuellement, qu’au sable calme du désert.

L’Algérie, bombant comme jamais auparavant son torse, a pour cela prévu pour son ANP, un budget militaire de 22,7 milliards de dollars pour l’exercice, soit une augmentation de 130 % par rapport à 2022. C’est qu’à l’échelle continentale, l’Algérie occupe la seconde position des pays les plus puissants militairement, après l’Egypte.

Le Royaume, qui lui vient bien loin derrière à ce petit jeu du classement, fait plus dans l’humilité en s’armant intelligent. Forcé, il compte pour ce faire à se soulager de 5,2 milliards de dollars seulement, ce qui représente, tout de même, une hausse de 3,6 %. L’Algérie, en faisant miroiter son pactole de pétrodollars, est arrivée à attirer quelques assoiffés de sous, particulièrement en ces temps où l’on se prive pour alimenter une autre guerre. La France, l’Italie, l’Allemagne et d’autres nations plus discrètes, se bousculent au portillon saluant au passage, l’Algérie d’avoir virée de bord.

En effet, pour quelques dollars de plus, l’Algérie se désengage petit à petit de son allié historique, Moscou, au fur et à mesure de l’évolution du conflit ukrainien. Cela dit, les Forces Armées Royales (FAR) restent fidèles à leurs principes et s’emploient à se doter de nouvelles armes de pointe. Les Etats-Unis, Israël et la Turquie, voire la Chine… sont tout désignés pour cela. Aussi de nouvelles acquisitions d’armes sont en cours ou le seraient si l’on s’en tient au think tank Moroccan Institute for Policy Analysis (MIPA). En cette année, 23 avions de chasse F-16 vont être configurés en F-16V rappelant que l’an passé, le département d’État américain a approuvé la vente de 25 avions de chasse F-16C/D Block 72 au Royaume. 

Ceci, outre 12 Boeing commandés, en 2020, pour 4,25 milliards de dollars, 24 hélicoptères AH-64 Apache devraient être livrés au Maroc prochainement en plus d’un premier lot déjà acquis et on n’occultera nullement les quatre drones MQ-9B Sea Guardian, des engins, raconte-t-on, équipés de munitions guidées par laser et GPS. En ce premier mois de 2023, Rabat dans l’attente incessante de la livraison de drones kamikazes Harop, de fabrication israélienne, le Maroc a déjà réceptionné le système israélien antimissile Barak MX.  Le Royaume s’attend également à en recevoir d’autres au cours de l’année. Au point de vue aérien, le Maroc n’a rien à envier à certains.

En cette même année, les Emirats Arabes Unis devraient livrer les avions Mirage 2000-9 promis au Maroc lors de l’achat des Rafales français. On vous fait fi des drones   de combat Bayraktar TB2 turcs acquis par les FAR et qui ont fait déjà leurs preuves dans les régions du Sud et Sud-est du Royaume. Egalement attendu, le système de défense sol-air français VL MICA, commandé et qui sera bientôt déployé. Des acquisitions faites dans le contexte de tension entre les deux voisins en Afrique du Nord. Maintenant, les installations au Maroc d’usines de fabrication de drones (israéliens) reviendrait à amplifier certaines rumeurs ringardes que l’on cultive du côté du régime sénile d’Alger et qui inquiète vraiment l’ANP à l’Est de l’Eden.

En effet, Alger qui vient de tourner le dos à l’un de ses principaux clients d’armes, la Russie, laisse croire que l’on s’inquiète du partenariat entre le Maroc et Israël et des efforts constants du royaume pour renforcer et moderniser son armée. Le Maroc, sans être outrancier et surtout sans faire dans le gaspillage, s’inscrit petit à petit en tant que puissance militaire régionale et mondiale au regard de sa position géostratégique et de ses alliances triées sur le volet, à la loyale et avec fidélité.

Le 26 Février 2023

Source web par : hespress

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