Stockage d’énergie : Masen lancera à Ouarzazate une plateforme de test d'envergure mondiale
L’Agence marocaine pour l’énergie durable s’apprête à lancer à Ouarzazate une plateforme de test de stockage d’énergie qui fera partie d’un réseau mondial d’expérimentation, de démonstration et de développement de solutions de stockage adaptées aux besoins des pays en développement. Ce chantier sera financé pour 4,5 millions de dollars par la Banque mondiale qui entend renforcer la coopération internationale dans ce domaine face à un marché de stockage d’énergie qui n’a pas encore pleinement intégré les spécificités des réseaux des pays en développement.
L’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) planche sur un nouveau projet d'envergure mondiale. Elle s’apprête à développer à Ouarzazate une plateforme de test (banc d’essai) de stockage d’énergie qui fera partie d’un réseau mondial d’expérimentation, de démonstration et de développement de solutions de stockage adaptées aux besoins des pays en développement.
Pour réaliser ce chantier majeur, Masen s’allie à la Banque mondiale qui a initié en 2019 le Partenariat pour le stockage de l’énergie (The Energy Storage Partnership – ESP) visant à renforcer la coopération internationale pour l’adaptation et la création de solutions de stockage énergétique dans les pays en développement. Le projet porté par Masen nécessitera un investissement de 4,5 millions de dollars, à financer à 100% par la Banque mondiale. Il porte sur la conception, la mise en service et l’exploitation de cette plateforme de test, afin d’accroître les connaissances du marché international sur les technologies de stockage d’énergie de pointe.
Stockage d'énergie : la plateforme de Ouarzazate vise à atténuer le changement climatique
Selon l’institution de Bretton Woods, de nombreux pays, notamment en Afrique, sont en pleine transition énergétique qui induit une hausse significative de l’utilisation des énergies éolienne et solaire. Les moyens de stockage sont la clé de l’intégration de ces sources d’énergie renouvelable variables dans les réseaux à une échelle suffisante pour atténuer le changement climatique. En plus de faire baisser la part de carbone dans les systèmes énergétiques, la hausse de l’utilisation et du stockage des énergies éolienne et solaire permettra d’étendre l’accès à l’énergie, d’accroître la stabilité des réseaux et de renforcer la résilience des systèmes.
Or, le marché actuel du stockage de l’énergie n’a pas encore pleinement intégré les spécificités des réseaux des pays en développement. L’émergence d’un nouveau marché pour les batteries et d’autres solutions de stockage – adaptées aux différents réseaux et pouvant être déployées à grande échelle – est devenue indispensable.
C’est dans ce cadre que la Banque mondiale a reçu une demande officielle de Masen pour soutenir ses efforts dans le développement d’un banc d’essai régional de stockage d’énergie, en ligne avec les initiatives internationales visant la création d’un marché mondial du stockage énergétique, induisant des améliorations technologiques et, avec le temps, une baisse des coûts. Ce «banc d’essai» s’attaquera aux obstacles importants et uniques auxquels sont confrontés les pays en développement pour accéder aux avantages des technologies de stockage de l’énergie.
Les principaux utilisateurs du banc d’essai de stockage d'énergie
Selon la Banque mondiale, Masen possède une vaste expérience dans l’exploitation de plusieurs centrales solaires à grande échelle avec stockage thermique. Elle dispose également d’une plateforme d’essais de Recherche & Développement dans son complexe solaire de Ouarzazate qui peut accueillir ce projet de banc d’essai de stockage d’énergie.
À travers ces plateformes à développer au Maroc et dans d’autres pays, notamment en Afrique du Sud et en Inde, le marché mondial aura accès à des données de performance sur les solutions de stockage à fort potentiel fonctionnant dans les conditions réelles des pays en développement, mettant en lumière les avantages et les risques liés à ces solutions et réduisant ainsi l’incertitude pour les gouvernements, les développeurs de projets et les bailleurs de fonds.
Les principaux utilisateurs du banc d’essai seront les fabricants et les intégrateurs de systèmes de stockage d’énergie qui cherchent à décrocher la certification de la performance de leurs solutions pour développer ce marché à un coût abordable. En rapprochant les différents acteurs et en partageant des expériences internationales autour du déploiement de solutions de stockage de l’énergie, le partenariat ESP veut apporter de nouvelles solutions technologiques et réglementaires aux pays en développement, mais également participer à la conception de modèles commerciaux exploitant la gamme complète des services associés aux moyens de stockage.
Le 18/05/2023
Source web par : lematin
www.darinfiane.com www.cans-akkanaitsidi.net www.chez-lahcen-maroc.com
Les tags en relation
Les articles en relation
Réchauffement climatique : les quatre combats à suivre de la COP28
Réduire les émissions, sortir des énergies fossiles, donner les moyens aux pays en développement de s’en passer... Passage en revue de quatre points chaud...
Investissement budgétaire : la délicate question des financements innovants
Les syndicats et les chefs d’entreprises veulent que le gouvernement se rattrape dans la Loi de finances 2020 des “oublis” de celle de 2019. Face aux beso...
Les abeilles disparaissent du plus ancien rucher au monde au Maroc
Situé dans le sud-ouest du Maroc, le rucher d’Inzerki est considéré comme le plus grand et le plus ancien rucher collectif traditionnel du monde. Malheureu...
#MAROC_GESTION_COVID19_FMI: Comment le Maroc a subi et géré la crise, selon les institutions inter
ROUND UP. La crise du Covid a lourdement impacté l’économie marocaine en 2020 avec un des taux de récession les plus forts de la région. Mais celle-ci dev...
Stress hydrique : Le Maroc mise sur le PNAEPI, la construction de barrages et le dessalement de l'ea
Face à un stress hydrique exacerbé par les effets du changement climatique, le Maroc prend des mesures avant-gardistes pour sécuriser durablement son approvi...
Trois grandes mesures pour la Planète déjà prises à la COP28
Malgré les controverses qui ont marqué le début de la COP28, plusieurs accords positifs ont déjà été signés lors des premiers jours. En voici trois capa...
Faut-il plus d’inflation et de dettes pour réoxygéner l’économie ? Retour sur un débat
Si les économistes du 19e siècle n’étaient pas d’accord sur le mécanisme de création de la richesse et de sa distribution, les modèles sociétales con...
Climat: Le GIEC tire encore la sonnette d’alarme
Le changement climatique continue de bouleverser le monde et les écosystèmes. Le phénomène ne pourra être freiné qu’en limitant les émissions de CO2 et...
COP28 : Le Maroc, pionnier régional de la transition énergétique
La 28e conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP) débute ce jeudi 30 novembre à Dubaï marquant une occasion dans la quête mondiale pou...
Quatre questions à la Directrice générale du FMI attendue lundi au Maroc
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a accordé un entretien à la MAP à Washington, à la veille de la visi...
Leila Benali : L'universalité des valeurs défendues par l'Assemblée de l'ONU-Environnement
L'Assemblée des Nations unies pour l'Environnement (ANUE), en tant que plateforme de résonance, est aussi universelle que les valeurs qu'elle déf...
#Changement_Climatique: Des dinosaures à nos jours, l'histoire passionnante du climat
De la disparition des dinosaures à la chute de l’Empire romain, de la révolution industrielle et ses lourdes conséquences au vent de climatoscepticisme qui...