Crise de sécheresse met en péril le secteur de l'irrigation : 10% des entreprises déjà contraintes à la fermeture
Asphyxié par une sécheresse persistante et l'épuisement des nappes phréatiques, le secteur de l'irrigation traverse une crise aiguë, entraînant la fermeture de près de 10% des entreprises. Cette situation critique est exposée par Najib El Mahfoudi, président de l'Association marocaine de l'irrigation par aspersion et goutte-à-goutte (AMIAG).
Fondée en novembre 2004, l'AMIAG, première association du genre au Maroc, rassemble actuellement environ 650 entreprises à l'échelle nationale, toutes structurées autour d'un bureau national et de coordinations régionales. Spécialisée dans les techniques d'irrigation telles que le goutte-à-goutte, l'aspersion, et l'irrigation par pivot, l'association promeut également des technologies avancées, telles que l'utilisation de capteurs pour optimiser la gestion de l'eau.
Face à la baisse des réserves en eau, le Maroc a entrepris des mesures significatives pour promouvoir l'irrigation localisée, notamment le système de goutte-à-goutte. Ces efforts visent à économiser près de 2,5 milliards de mètres cubes d'eau par an d'ici 2027, couvrant environ 60% de la superficie irriguée du pays.
Cependant, la sécheresse persistante depuis trois ans, conjuguée à des ajustements des subventions en 2020 et des retards importants dans le déblocage des aides de l'État, a plongé le secteur dans une crise financière. Près de 40% des entreprises d'irrigation font face à d'importantes difficultés, avec plus de 10% ayant déjà déclaré faillite.
Les retards de paiement, la hausse des taux de crédits bancaires, et la nouvelle loi sur les délais de paiement ont exacerbé les problèmes financiers des entreprises. Les contraintes persistantes pour obtenir des autorisations de creusement et de pompage compliquent encore davantage la situation, mettant en péril la survie de nombreuses entreprises du secteur de l'irrigation.
Le 13/02/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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