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Conférence nationale La recherche scientifique, la meilleure voie pour accéder à l’économie du savoir

Conférence nationale   La recherche scientifique, la meilleure voie pour accéder à l’économie du savoir

Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, affirmé que le financement ne constitue pas l’obstacle au développement de la recherche scientifique.

Le Maroc ne doit plus rester en déphasage avec le développement scientifique au niveau mondial. Pour les responsables, aussi bien publics que privés, la recherche scientifique est l’un des éléments clés pouvant permettre au Royaume de mieux se positionner à l’international, d’autant plus que la mondialisation s’est imposée comme un phénomène planétaire. Du coup, le développement de la recherche scientifique est considéré comme un facteur déterminant pour l’avenir du Maroc, comme l’a fait savoir, hier à Rabat, Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur lors du Séminaire national sur la recherche scientifique et l’innovation. Le responsable gouvernemental a fait de cette question son cheval de bataille. L’intérêt que porte le gouvernement à cette question n’est guère fortuit. Il s’inscrit plutôt dans la tendance mondiale qui prône le développement durable et l’ouverture sur l’économie du savoir. Dans ce sens, le Maroc se retrouve contraint de hisser la recherche scientifique à un haut niveau afin d’être en phase avec les grands projets dans lesquels il s’est lancé, comme ceux de l’aéronautique, de l’automobile, de l’électronique et des technologies d’information.

D’une manière générale, la recherche scientifique est un élément clé pour une économie forte, qui permet d’une part de répondre aux aspirations des sociétés, et d’autre part, d’être souverain dans les choix stratégiques à faire, selon Omar Fassi Fihri, secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des sciences et techniques. Même son de cloche chez Marouane Tarafa, président de la commission de la recherche et développement relevant de la CGEM. Pour ce dernier, la recherche scientifique devrait être mise au service de l’industrie et de l’entreprise afin d’accéder à de nouveaux marchés et d’accroître la productivité, qui repose essentiellement sur l’innovation technologique. Malgré cette prise de conscience croissante autour de l’importance de la recherche scientifique, celle-ci reste peu intégrée dans les secteurs à forte valeur ajoutée, en particulier, dans l’industrie, comme a affirmé le représentant du patronat.

Celui-ci a appelé à parachever la réforme de l’université et mettre en place le cadre réglementaire entre le privé et l’espace universitaire pour instituer une coopération en la matière. Ainsi, Marouane Tarafa préconise d’accorder une large autonomie aux universités en les dotant d’un comité stratégique et un autre d’audit afin de mener à bien les travaux de recherches. Il est ainsi nécessaise, selon lui de mettre en place des incitations fiscales pour encourager les chercheurs. Au menu, l’instauration d’un crédit-impôt recherche, l’exonération de l’IS pour les entreprises qui contribuent à la recherche scientifique ainsi que l’exonération de l’IR sur les salaires perçus par les doctorants chercheurs. Cependant, le problème majeur dont souffre ce créneau est loin d’être lié au financement des activités de la recherche scientifique. D’ailleurs, le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane a été catégorique en affirmant que le financement ne constitue pas l’obstacle au développement de cette activité.

«Il est insensé de ne pas accorder des financements à un secteur qui se veut une niche de productivité», pour reprendre son idée. Pour booster davantage les investissements dans ce secteur, l’ouverture sur le privé s’avère une nécessité de premier ordre. Sur ce point, l’implication du privé dans l’effort de la recherche scientifique est une nécessité. «C’est la meilleure façon de pousser au rapprochement entre les acteurs scientifiques et ceux de l’économie», a dit Omar Fassi Fihri. Par contre, le maillon faible de la recherche scientifique est le manque de la gouvernance, comme l’a soulevé le chef du gouvernement.


Le manque de coordination, un dysfonctionnement majeur

Le secteur connaît de multiples dysfonctionnements qui se manifestent, notamment, via le manque de coordination entre les différents intervenants et le chevauchement des responsabilités. Pour mettre fin à cette anarchie, Lahcen Daoudi recommande une forte révision du système de l’enseignement supérieur en donnant à l’université marocaine ses lettres de noblesse. Ainsi, son plan repose sur la création des pôles scientifiques, l’ouverture sur les universités internationales. La révision concernera aussi bien le contenu pédagogique que la procédure administrative de promotion, qui ne devra plus être liée à l’ancienneté, mais plutôt à la production scientifique.

Publié le : 29 avril 2014 –

SOURCE WEB Par Soumaya Bencherki, LE MATIN

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