Forum Maroc-Tunisie Bensalah Chaqroun appelle à une meilleure synergie économique

D’après la Présidente de la CGEM, il y a moins de trente entreprises marocaines en Tunisie et le nombre d’entreprises tunisiennes établies au Maroc ne dépasse pas la centaine.

Le forum était l’occasion de jeter les bases d'une nouvelle coopération économique entre les deux pays.Comme annoncé précédemment, Miriem Bensalah Chaqroun, la Présidente de la CGEM, a conduit ce jeudi 29 mai, une délégation composée de plus de 100 femmes et d'hommes d'affaires, pour assister au premier forum Maroc-Tunisie, organisé par la CGEM et l'UTICA (Union tunisienne de l'Industrie, du commerce et de l'Artisanat).

À cette occasion, Bensalah Chaqroun a souligné que le Maroc et la Tunisie ne profitaient pas assez des synergies possibles entre les deux pays. «Le Maroc est le 36e fournisseur de la Tunisie et son 12e client. La Tunisie est le 35e client du Maroc et son 31e fournisseur. Il nous appartient aujourd’hui non seulement d’apporter les bonnes réponses à des questions connues, mais également d’y mettre le bon tempo», a-t-elle indiqué.

Pour remédier à cette situation, la Présidente de la CGEM a mis l’accent sur trois points essentiels. «Il faut travailler ensemble sur l’interdépendance économique entre nos deux pays. Et pour cela, des notions telles que les licences d’importations, les quotas ou les barrières non tarifaires doivent disparaître et nous devons tous faire preuve de solidarité et non plus d’égoïsme inopérant. Ainsi, nos échanges, notamment en matière de produits agroalimentaires, agricoles et industriels doivent s’intensifier», a noté Bensaleh Chaqroun.

Et d’ajouter «Il faut aussi transformer notre concurrence en atout commercial commun pour élargir l’horizon de notre commerce. Autrement dit proposer une offre conjointe, co-investir dans des marchés porteurs pour nos économies».

Enfin, la Présidente a appelé à la ré-industrialisation comme socle de la solidité économique. «Nous avons opté pour l’ouverture économique et le libéralisme comme choix de sociétés, nous avons signé des accords de libre-échanges avec plusieurs pays et, chemin faisant, nous sommes devenus des sociétés de consommation où la dette finance les achats de produits finis de consommation au détriment de l’investissement productif», a-t-elle expliqué.

De son côté, Jamal Belahrach, co-président du Conseil d'affaire Maroc-Tunisie a appelé à établir la transparence et la confiance entre les économies des deux pays pour un meilleur avenir commun.

29 mai 2014 - Hafsa Sakhi,_SOURCE WEB Par LE MATIN

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